Actualités 2009

26 novembre 2009
Les quasars engendrent-ils les galaxies ?

Trou noir ou galaxie, qui donne naissance à l'autre ? Beaucoup des grandes galaxies de l'Univers possèdent un trou noir supermassif  en leur centre. Mais qui vient en premier ? Ce trou noir qui dévore frénétiquement la matière qui l'entoure ou l'immense galaxie qui l'héberge ? Une équipe européenne conduite par David Elbaz du Service d'Astrophysique du CEA-IRFU,  vient de découvrir une interaction spectaculaire entre un quasar et une galaxie grâce a des observations réalisées avec la caméra VISIR construite au CEA-Irfu et installée sur le Very Large Telescope de l'Observatoire Européen Austral (ESO) au Chili.  Un jet issu du quasar déclenche une forte formation d'étoiles dans la galaxie (voir l'animation). Un nouveau scénario semble donc émerger : les trous noirs pourraient « construire » la galaxie qui les héberge. Cette surprenante découverte est publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics du 30 novembre 2009.

24 novembre 2009
Première découverte d'une émission gamma d'un microquasar

Pour la première fois, une émission de rayons gamma de haute énergie en provenance d’un microquasar a pu être observée avec certitude grâce au télescope Fermi de la NASA. Cette observation, faite sur le microquasar Cygnus X-3 par une équipe française (CEA-Irfu, CNRS-Insu et IN2P3, Université Paris Diderot, Université Joseph Fourier) permet de mieux comprendre le fonctionnement de ces sources particulières, où un objet compact orbitant autour d’une étoile est capable de propulser dans le milieu interstellaire l’équivalent de la masse de la Lune à une vitesse proche de celle de la lumière. Cette étude fait l’objet d’une publication dans la revue Science Express du 26 novembre 2009.

10 juillet 2009
Premières lumières avec l'instrument SPIRE

Mission scientifique de l’Agence spatiale européenne, l’observatoire spatial Herschel, lancé le 14 mai par Ariane 5 depuis le centre de Kourou, a obtenu, avec succès, ses premières lumières avec l’ensemble des instruments à bord: PACS, SPIRE et HIFI. Des laboratoires français du CEA et du CNRS, en partenariat avec le CNES, sont fortement engagés dans la construction de ces trois instruments ainsi que dans l’exploitation scientifique des observations à venir. Avec des contributions majeures dans tous les instruments focaux d’Herschel, les scientifiques français sont en nombre le deuxième groupe européen d’utilisateurs d’Herschel, derrière ceux du Royaume-Uni.

Explorer l'univers dans les lumières de l'infrarouge submillimétrique

Herschel avec une sensibilité inégalée dans un domaine de longueur d'onde inaccessible depuis le sol, celui de l’infrarouge lointain et submillimétrique, donnera des informations uniques sur les composants de l’Univers. Herschel permettra de tester les hypothèses sur la formation des systèmes planétaires et des étoiles, et dévoilera l'histoire de la vie des galaxies d'il y a 10 milliards d'années à nos jours.

En orbite à 1,5 millions de kilomètres, l’observatoire Herschel est équipé du plus grand télescope conçu pour le spatial, un télescope de 3,5 m de diamètre. Trois instruments permettent de détecter la lumière infrarouge et submillimétrique. Après l'instrument PACS, c'est au tour des instruments SPIRE et HIFI de l'observatoire spatial Herschel d'obtenir leurs première lumières.


- HIFI (Heterodyne Instrument for the Far-Infrared), est un spectromètre à très haute résolution spectrale qui fonctionne aux longueurs d’onde submillimétriques permettant de mesurer les "empreintes digitales" des molécules présentes dans l'univers. Il a été développé par une large collaboration conduite par les Pays-Bas, sous la responsabilité du SRON à Gröningen.

- PACS (Photodetector Array Camera & Spectrometer) est un photomètre imageur à trois bandes doublé d'un spectromètre à intégrale de champ fonctionnant dans l’infrarouge lointain, entre 60 et 200 microns. Il a été développé sous la coordination d’une équipe Allemande de l'institut Max Planck de Garching (MPE) avec une forte participation du CEA.

- SPIRE (Spectral and Photometric Imaging Receiver) est un photomètre imageur à trois bandes et un spectromètre imageur à transformée de Fourier, effectuant des observations à plus grandes longueurs d’ondes que PACS, entre 200 et 600 microns. L’utilisation conjointe de SPIRE et de PACS permet de couvrir un domaine de longueurs d’onde jusqu’ici peu ou pas exploré. SPIRE a été développé par une  équipe internationale avec une coordination assurée par des équipes britanniques.

19 juin 2009
Succès total pour la caméra PACS conçue et réalisée au CEA

Le 14 juin 2009, le télescope spatial Herschel, alors situé à plus d’un million de kilomètres de la Terre, a porté son premier regard sur une galaxie. Cette image de l’univers dans l’infrarouge submillimétrique, avec une finesse de résolution inédite, a été saisie par la caméra de bolomètres de l’instrument PACS, conçue et réalisée par le Service d'astrophysique/Irfu du CEA.

L’observatoire spatial Herschel est une mission scientifique de l’Agence spatiale européenne dans laquelle le CEA, en partenariat avec le CNES, est fortement engagé dans la réalisation des instruments à bord et dans l’exploitation scientifique des observations. Son orbite autour du second point de Lagrange se situe à 1,5 millions de kilomètres de la Terre.

18 juin 2009
La redécouverte d’un précieux document chinois de la Route de la Soie

Un document spectaculaire de l’histoire de l’astronomie vient d’être remis en lumière par l’étude d’un  groupe de chercheurs conduit par Jean-Marc Bonnet-Bidaud du Service d’Astrophysique du CEA-Irfu [1].
Le document, désigné sous le nom de carte de Dunhuang et conservé à la British Library de Londres, est un atlas céleste complet découvert en 1900 parmi 40 000 manuscripts précieux entreposés dans les Caves de Mogao, un monastère bouddhique sur la Route de la Soie chinoise. Cachés dans une grotte aux alentours du XIe siècle, ces manuscrits, principalement des textes religieux bouddhiques ont été miraculeusement préservés grâce au climat très aride. L’étude scientifique détaillée de la carte réalisée par les chercheurs a permis de conclure que l’atlas qui contient plus de 1300 étoiles a été composé dans les années +(649-684).  Utilisant des méthodes de projections mathématiques précises, il conserve une précision de 1,5 à 4° pour les étoiles les plus brillantes. C’est la plus ancienne carte d’étoiles connue toutes civilisations confondues et la première représentation graphique de l’ensemble des constellations chinoises.

L'atlas est presenté dans le numéro du  11 Juin de la revue Nature et l'étude historique et scientifique est publiée dans le  Journal of Astronomical History and Heritage. La carte est actuellement exceptionnellement exposée à la British Library jusqu'au 18 Août 2009, à l'occasion de l'Année Mondiale de l'Astronomie.

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01 juin 2009
Première carte des nuages du satellite de Saturne

La première carte détaillée des nuages présents à la surface de Titan, le plus gros satellite de la planète Saturne, vient d'être réalisée par une équipe franco-américaine [1] dirigée par Sébastien Rodriguez du laboratoire AIM (CEA, CNRS, Université Paris Diderot). Les données obtenues entre juillet 2004 et décembre 2007 grâce l'instrument VIMS (Spectromètre Imageur en visible et infrarouge) à bord de la sonde Cassini en orbite autour de Saturne, ont permis de suivre la météo de Titan. Plus de 200 nuages de méthane et d'éthane ont été étudiés. Leur présence était prévue par les modèles théoriques mais leur persistance à l'approche de la saison froide a révélé une inertie du système climatique de Titan beaucoup plus importante que prédite.  Ces données, qui permettent de tester pour la première fois des modèles climatologiques autres que celui de la Terre, sont publiées dans la revue Nature du 4 juin 2009.

14 mai 2009
L'observatoire spatial Herschel en route sur la piste des étoiles

Kourou, jeudi 14 mai à 15h12, le lanceur Ariane 5 a décollé avec à son bord Herschel, le plus grand télescope spatial jamais construit, et le satellite Planck. Mission scientifique de l'Agence Spatiale Européenne en partenariat avec la NASA, le télescope spatial Herschel est dédié à l'observation de l'Univers dans les domaines de lumière infrarouge et submillimétrique. Equipé de trois instruments dont une caméra infrarouge conçue au CEA en partenariat avec le CNES, Herschel permettra aux astronomes de dévoiler la naissance des étoiles et des galaxies.

Retour sur le lancement

10, 9, un silence absolu à Kourou, Paris et ailleurs, 8, 7, 6, les bras rétractables des réacteurs se replient, 5, 4, 3, 2, 1...et Ariane 5 s'élance. Tout se passe comme prévu. Mais l'attente dure encore 25 min. La coiffe d'Ariane se sépare tout d'abord, puis c'est au tour d'Herschel de se séparer de cette coiffe pour débuter son long périple de 1,5 millions de km. A +27 min du lancement, c'est Planck qui lache sa capsule protectrice et prend son élan dans le sillage d'Herschel. Quelques minutes, un coup de téléphone d'un collègue à Kourou et un message sur l'iPhone de notre responsable scientifique, nous rassurent. L'acquisition, c'est-à-dire le suivi des télescopes par des paraboles géantes au sol (comme des radars) est obtenue. Les télescopes sont en vie. Prochaines étapes: la mise en marche des instruments de mesure à bord dans les 2 prochaines semaines, l'arrivée au point L2 de Lagrange dans 2-3 mois, la vérification des instruments en condition d'observation en août, et les premiers résultats scientifiques à la fin de l'année.

Cliquer ici pour revoir le lancement 

Le plus grand télescope spatial

Herschel possède le plus grand miroir construit à ce jour pour l’astronomie spatiale. Le dispositif du télescope spatial Herschel est composé d’un miroir primaire de 3,5 m de diamètre et d’un miroir secondaire. C’est un télescope de type Cassegrain. Herschel, en tant que satellite, mesure 7,5 m de haut pour une section de 4x4 m. Il pèse 3.3 tonnes. Trois instruments sont embarqués à son bord, HIFI , un spectromètre à haute résolution dédiée l’étude de la chimie de l’Univers, PACS , une caméra de bolomètres pour cartographier l’émission infrarouge des grains de poussière et SPIRE , qui remplit les mêmes fonctions que PACS mais à de plus grandes longueurs d’onde, dans l’infrarouge submillimétrique. La caméra de bolomètres de PACS a été développée au CEA et ses services (SAp/Irfu à Saclay et Leti à Grenoble).

19 février 2009
L’observatoire FERMI découvre le sursaut gamma le plus énergétique jamais détecté

L'observatoire spatial à rayons gamma Fermi [1] a détecté le sursaut gamma le plus violent jamais enregistré, une gigantesque explosion marquant la fin de vie d'une étoile massive. La lumière de l'explosion, captée par Fermi le 16 septembre 2008, a mis 12,2 milliards d'années pour nous parvenir, elle a été produite alors que l'Univers n'était âgé que de 1.5 milliard d'années.  L'énergie totale libérée  en fait l'explosion la plus violente jamais observée dans l'Univers depuis le Big Bang. Observé par Fermi sur plus de six décades en énergie, le sursaut gamma montre des propriétés exceptionnelles. Des nuages de particules chargées ont été catapultés lors de l'explosion, à une vitesse égale à 99.9% de celle de la lumière ! Ces travaux, fruit de la collaboration internationale Fermi à laquelle participent des chercheurs du CEA-Irfu, sont publiés dans la revue Science express du 19 février 2009.

17 janvier 2009
Exposition du CEA au Palais de la Découverte: ouverture le 3 Février 2009

Le Service d'Astrophysique (SAp) du CEA-Irfu, a réalisé le contenu de l'exposition du CEA "Voyage au Centre de la Galaxie" qui sera inaugurée le 3 février 2009 au Palais de la découverte à Paris. Cette exposition propose un voyage intersidéral à travers notre Galaxie, ce grand disque de deux cents milliards d'étoiles au sein duquel se trouve notre étoile, le Soleil.
L’exposition est complétée par une production inédite, "L'Univers en relief", un film 3D qui présente des images virtuelles en 3 dimensions de l'Univers, issues des toutes dernières simulations sur ordinateur réalisées au CEA.
Cette exposition marque la première contribution du CEA à l'Année Mondiale de l'Astronomie 2009 (AMA09), une manifestation internationale  déclarée par les Nations Unies et l'UNESCO, suivant la proposition de l'Union Astronomique Internationale (UAI), pour permettre aux citoyens du monde de redécouvrir leur place dans l'Univers par l'observation du ciel, de jour et de nuit, et faire sentir à chacun l'émerveillement de la découverte.

Durée de l'exposition : du 3 février au 4 mai 2009, Palais de la découverte (Avenue Franklin D. Roosevelt, 75008 Paris)

23 décembre 2009

Depuis le redémarrage du LHC le 20 novembre, CMS a bénéficié des excellentes performances d'opération du collisionneur pour enregistrer de nombreuses données utiles à la vérification de son bon fonctionnement et à son étalonnage. CMS a démontré durant cette période la stabilité des conditions de travail du détecteur, ainsi que l'efficacité de sa chaîne d'analyse des données, depuis le détecteur jusqu'aux équipes d'analyse à travers le monde, et ceci en dépit de conditions de faisceaux changeant très rapidement.

 

 

Du premier faisceau à la première collision

Le 20 novembre, le premier faisceau a atteint CMS à l'énergie d'injection (450 GeV) autour de 19 h. Dès 23 h 30, le deuxième faisceau a à son tour atteint le détecteur. CMS a tout de suite mis à profit les interactions entre le faisceau circulant et la matière environnante, en détectant dans les calorimètres électromagnétique (ECal) et hadronique (HCal), ainsi que dans les chambres à muons des bouchons, les particules ainsi produites. Ces beam splash events ont permis, par exemple, d'améliorer la synchronisation des deux calorimètres et aussi de tester les performances des chambres à muons.

Le 23 novembre vers 13 h, pour la première fois, deux faisceaux ont circulé simultanément dans le LHC. Dès le début de l'après-midi, les faisceaux ont été conduits à se croiser aux points où sont situés les détecteurs Atlas et CMS. Dans la soirée, les faisceaux ont été optimisés pour CMS qui a pu enregistrer ses premières « vraies » collisions.

23 décembre 2009

Après l'accident survenu sur l'accélérateur du LHC quelques jours après sa mise en service en 2008, la collaboration ATLAS était impatiente d'observer  de « vrais »  événements produits au centre du détecteur, et de faire fonctionner l'appareillage en conditions réelles. Après quelques jours d'essais avec un seul faisceau, Atlas enregistrait le 23 novembre ses premières collisions proton-proton, à l'énergie d'injection dans le LHC (450 GeV par faisceau, soit 900 GeV dans le centre de masse de la collision). Les analyses ont permis de reconstruire des particules instables connues en détectant leurs produits de désintégration, prouvant le bon fonctionnement des détecteurs et des logiciels associés. Le groupe Atlas du service de physique de particules de l'Irfu a aussi pu vérifier le comportement des sous-ensembles des détecteurs à muons, et du calorimètre électromagnétique dont ils ont la responsabilité. Des collisions à 2,38 TeV (1,19 TeV par faisceau) ont été enregistrées avant la mise au repos du LHC le 16 décembre, établissant un nouveau record mondial pour l'accélérateur de particules le plus puissant du monde. Le LHC redémarrera en février 2010 après un court arrêt technique en vue de collisions à plus haute énergie et à plus haute intensité. La collaboration ATLAS sera prête pour comprendre ces collisions encore jamais observées.

11 décembre 2009
Edelweiss-ID : des détecteurs innovants pour traquer la matière noire de la Voie lactée

Les détecteurs de nouvelle génération de l'expérience de recherche de matière noire Edelweiss viennent de livrer leurs premiers résultats. Remarquablement fiables et robustes, ils permettent une excellente suppression de signaux parasites. A peine installés et pas encore au complet, ces nouveaux détecteurs permettent déjà à l'expérience d'être 10 fois plus sensible qu'auparavant dans sa capacité à mesurer une interaction de « wimp»1 , particule massive interagissant faiblement, candidate à la matière noire.

Ce saut de sensibilité permet à l'expérience de rejoindre le « peloton de tête » mondial des expériences cherchant à détecter ces nouvelles particules. Ces premiers résultats viennent d'être soumis à publication dans la revue Physics Letter B 

 Article soumis à à Phys Lett. B en ligne

 En 2010 la masse utile de détecteurs sera triplée pour améliorer encore le potentiel de découverte.

 

10 octobre 2009

Les premières données du sondage Boss (Baryon oscillation spectroscopic survey) ont été obtenues dans la nuit du 14 au 15 septembre. Cette expérience, dédiée à la recherche des oscillations de baryons, ouvre une nouvelle ère de recherche sur l'énergie noire et l'évolution de l'Univers. Elle implique notamment des équipes de l'IN2P3(1)/CNRS, de l'INSU(2)/CNRS et du CEA.

14 septembre 2009
A Fermilab, la découverte d’un mode rare de production de quark top affermit le modèle standard de la physique des particules.

Le quark top est une particule élémentaire étonnante. Il est le plus lourd des six quarks du modèle standard de la physique des particules puisqu’il « pèse » autant qu’un atome d’or. Il est aussi particulièrement fugace et se désintègre en d’autres particules avant même de former des particules « composites » comme le font les autres quarks plus légers. Il a été découvert en 1995 par les expériences D0 et CDF au Fermilab près de Chicago, le seul accélérateur de particule suffisamment puissant pour produire cette particule élémentaire de masse si élevée. Jusqu’ici, les deux expériences n’avaient observé le top que dans la production de paires quark-antiquark. Elles viennent de mettre en évidence un autre type de réaction encore plus rare où un seul quark top est produit en « célibataire ». Au-delà de la prouesse expérimentale, cette découverte qui a fait l'objet d’un article dans la revue Physical Review Letters1, permet de mesurer un des paramètres du modèle standard et confirme que les six quarks que nous connaissons sont les seuls nécessaires.  

  

11 septembre 2009

Depuis le 23 Avril 2009, le MSS (Magnet Safety System) est opérationnel au J-PARC (Japan Proton Accelerator Research Complex, Tokaï, Japon).

  

Le MSS, conçu et réalisé par l'Irfu / SIS, protège 28 aimants supraconducteurs à fonctions combinées (dipôles et quadripôles). Ces aimants, parcourus par un courant de 4400 A, courbent un faisceau de protons selon un arc de 90 degrés, dans un tunnel de 150 m de long. Les protons sont destinés à produire des neutrinos envoyés vers le détecteur Super-Kamiokande, à 295 km à l'ouest de Tokai, en passant sous la surface de la terre.

  

En plus de ces 28 aimants, le MSS protège également 6 aimants de correction supraconducteurs (courant maximum = +/- 50 A).

  

Lorsque le MSS détecte une transition des aimants (un quench) ou un défaut sur leur circuit électrique, il commande la diminution du courant et la décharge de l'énergie stockée dans les bobines. Il empêche aussi les protons d'entrer dans la ligne de faisceau de T2K, dans un délai de 10 millisecondes.

03 septembre 2009

 

Les équipes d'ingénieurs et de physiciens de l'Irfu ont réussi l'intégration de deux grandes chambres, permettant de reconstruire les traces de particules chargées. Ces chambres caractériseront le faisceau de neutrinos de l'expérience T2K (Tokai to Kamiokande). Ce sont les premières grandes chambres TPC équipées de détecteurs de type micro-structure (Micromegas). La surface de détection de l'ensemble est très importante (presque 9m²) et le nombre de canaux d'électronique en proportion (124000). L'Irfu a réalisé l'ensemble du système de détection des trois grandes chambres à échantillonnage temporel (TPC), comprenant 72 détecteurs Micromegas et toute l'électronique frontale. Une nouvelle puce (AFTER) et deux cartes électroniques, permettant de transmettre au système d'acquisition les signaux numérisés à travers un ensemble de 72 liens optiques gigabit ont été spécialement conçues par les ingénieurs du SEDI (service d'Electronique des Détecteurs et d'Informatique). Avant leur installation au Japon dès cet  automne, les deux chambres ont été testées, à TRIUMF (Canada), en février et juin. 

 

 

Les premiers tests en faisceau et avec des rayons cosmiques ont permis de reconstruire des traces avec la précision de l'information attendue. Il s'agit d'un jalon important dans la réalisation d'un détecteur clé pour l'expérience T2K.

02 juin 2009

La deuxième phase de l'expérience internationale Double Chooz a été officiellement lancée, mercredi 20 mai. La déclaration d'intention signée par les quatre partenaires (CEA, CNRS, EDF, région Champagne-Ardenne) est le premier pas essentiel vers la construction du second détecteur consacré aux recherches sur les neutrinos, auprès de la centrale nucléaire de Chooz.

Les participants avaient auparavant visité le site du premier détecteur, actuellement en construction. Il devrait détecter les premiers neutrinos issus de la centrale dès la fin de l'année et cherchera à mesurer une disparition de neutrinos issus du flux primaire.  Le second détecteur sera en opération dans deux ans. Il mesurera précisément le flux et le spectre en énergie des neutrinos émis et conduira à une importante amélioration du contrôle et de la précision des mesures.

25 mai 2009
La mesure la plus précise du taux de supernovas à effondrement gravitationnel dans l’Univers 3,7 milliards d’années avant notre ère vient d’être publiée

La collaboration SNLS (Supernova Legacy Survey, au télescope France-Canada-Hawaï) vient d'obtenir la meilleure mesure au monde du taux d'explosion des étoiles massives alors que l'univers n'était âgé que de 10 milliards d'années. Ce résultat, fruit d'un travail mené par une équipe de chercheurs du Service de physique des particules de  l'Irfu 1 au CEA-Saclay sur les trois premières années de données de SNLS, est crucial pour compréhension de l'origine et de l'évolution des éléments chimiques dans le milieu interstellaire.  Cette mesure semble indiquer qu'il y a aujourd'hui 2 à 4 fois moins de supernovas qu'il y a 3,7 milliards d'années. Notre Univers serait-il en train de s'éteindre ?

 

 

 

 

   Des supernovas pour ensemencer l'Univers

 

Une supernova est une étoile qui devient brutalement aussi brillante que toute une galaxie. Vue de la Terre elle apparait comme une étoile nouvelle. Elle correspond en fait à l'explosion d'une étoile, qui s'accompagne d'une augmentation brève mais fantastiquement grande de sa luminosité.

 

Les supernovas sont des événements rares : leur taux est estimé à environ une à trois par siècle dans notre Voie lactée. Mais il est à noter qu'à notre époque aucune supernova n'a été observée dans notre Galaxie depuis l'invention du télescope ! La dernière date du temps de Kepler en 1604.

 

Les supernovas jouent un rôle essentiel dans l'Univers, car c'est lors de leur explosion que les étoiles libèrent les éléments chimiques qu'elles ont synthétisés tout au long de leur vie et en produisent même de plus lourds. Ces éléments sont nécessaires à la constitution de planètes comme la Terre et à l'apparition de la vie. De plus, l'onde de choc de la supernova favorise la formation de nouvelles étoiles en amorçant ou en accélérant la contraction de régions du milieu interstellaire.

22 avril 2009

Depuis que le modèle standard de la physique des particules est confronté à l'expérience,  rien n'a pu encore le faire vaciller. De toutes les particules qu'il décrit, seul le boson de Higgs n'a pas encore été découvert. Mais le modèle standard n'est vraisemblablement pas la théorie ultime : il n'intègre pas la gravitation et de nombreuses observations expérimentales restent  inexpliquées.

Une nouvelle invariance, appelée supersymétrie, a été proposée dans les années 1970. Elle associe entre elles des particules ayant des spins différents (bosons de spin entier et fermions de spin demi-entier). Il est possible de construire des extensions supersymétriques du modèle standard qui viennent  résoudre de  façon  élégante des   problèmes mathématiques qui surgissent dans le calcul de la masse du boson de Higgs.

Ces extensions marquent une étape vers une théorie complète des interactions qui permettra d'unifier toutes les interactions; électrique, magnétique, gravitationnelle, faible et nucléaire. Jusqu'ici, aucun partenaire supersymétrique de particules  connues à ce jour n'a été découvert. L'expérience D01  qui prend des données auprès du Tevatron de Fermilab, (Etats-Unis) vient de  publier2 des résultats concernant les recherches de bosons de Higgs qui sont nécessaires aux extensions supersymétriques du modèle standard. L'analyse a été réalisée avec l'ensemble des données disponible à ce jour, soit plus d'un milliard et demi d'événements.

 

 

 

 

Trouver un higgs supersymétrique léger 

 

Au Tevatron, collisionneur proton-antiproton de haute énergie, les bosons de Higgs supersymétriques pourraient être produits en abondance s'ils sont suffisamment légers. Un canal privilégié pour les mettre en évidence, est celui de leur production associée avec un quark beau3 (b),  H0b. Comme les bosons de Higgs supersymétriques légers sont supposés eux-mêmes se désintégrer, dans 90% des cas, en deux quarks beaux, la recherche de la production de ce type d'événements revient donc à identifier des événements ayant au moins 3 jets4 issus de quarks beaux dans l'état final.

17 avril 2009

Voilà maintenant plus de deux ans qu'Antares 1, télescope sous-marin immergé à 2500 mètres dans les abysses méditerranéens, scrute le ciel au travers de la Terre en détectant des neutrinos. Aujourd'hui plus d'un millier d'entre eux ont déjà été observés, permettant de dresser les premières vues du ciel et d'y rechercher des neutrinos cosmiques très énergétiques, témoins des phénomènes les plus violents de l'Univers.

 

 

Les neutrinos sont des particules qui interagissent très peu avec la matière. Émis dans les cataclysmes les plus violents de l'Univers, ils pourraient permettre de prouver que ces phénomènes sont à l'origine du rayonnement cosmique, essentiellement des protons, qui bombardent la Terre en permanence. Ces protons nous parviennent en effet déviés par les champs magnétiques intergalactiques, nous empêchant de déterminer leur origine.

 

La détection des neutrinos est un défi qu'il n'est possible de relever qu'avec d'immenses détecteurs, protégés de ce même rayonnement cosmique. Antares, installé au large de Toulon, s'en protège grâce à un blindage naturel de 2000 mètres d'eau. Le déploiement du détecteur, qui a duré deux ans, s'est achevé en mai 2008. Aujourd'hui 885 « yeux », leur électronique de lecture et de traitement des données, - imaginés et construits à CEA-Irfu - s'égrènent par groupe de trois le long de 12 lignes souples de 450 mètres de haut. Ces lignes, plus hautes que la tour Eiffel, sont ancrées aux fonds marins sur un espace équivalent à 4 terrains de football.

06 avril 2009

Avant l'entrée en fonction du LHC, le Tevatron situé au Fermi National Accelerator Laboratory, Fermilab (près de Chicago, États-Unis) reste le collisionneur le plus puissant du monde et le seul endroit où le quark top1 peut être produit.

L'expérience DØ vient de publier2 les résultats de mesure du taux de production de paires de quarks top-antitop. Cette quantité, dépendante de la valeur de la masse du quark top, permet de donner une prédiction sur cette masse dans le cadre du modèle standard3. Découvert en 1995 au Fermilab, le quark top reste un sujet de recherche très actif. Les méthodes d'analyse et la quantité de données ne cessent de s'améliorer permettant d'accroitre la précision de mesure de la masse du quark top.  La mesure précise de cette valeur, associée à d'autres résultats de mesures de précision, permet d'estimer la valeur la plus probable de la masse du boson de Higgs. Ainsi l'étau se resserre autour de la quête du boson de Higgs en améliorant les mesures de la masse du quark top.

 

 

23 décembre 2009

Le lundi 23 novembre 2009, marque la première collision de faisceaux de particules au sein des grands détecteurs du LHC. ALICE a vu ses premières collisions à une énergie de collision de 900 GeV permettant de vérifier le bon fonctionnement de ces 18 grands détecteurs le constituant. Dès le 27 novembre, avec seulement quelques jours de données, la collaboration a même publié un article confirmant des mesures existantes.

Le groupe de l'Irfu, responsable du bras dimuons, a du attendre des conditions de faisceaux plus stables pour voir leurs détecteurs réagir aux données issues des collisions et le 6 décembre tous les détecteurs gazeux ont pu être mis sous tension. Les traces des premiers muons ont pu être reconstruites avec succès apportant une grande satisfaction à toute l'équipe qui a hâte de reprendre des données pour le redémarrage prévu en février 2010.

28 mai 2009

Le spectromètre à muons du détecteur ALICE1 a enregistré des rayons cosmiques pendant deux semaines fin mars 2009. Le groupe ALICE de Saclay2 s'est beaucoup impliqué dans la conception, la mise au point, la fabrication et l'installation d'une partie des chambres qui constituent ce spectromètre3. Ce test réalisé à l'aide des rayons cosmiques avait pour but de vérifier le bon fonctionnement de la chaîne complète depuis l'acquisition jusqu'à la reconstruction des données.  Au total un million de canaux environ ont été lus par le système d'acquisition et les données ont été enregistrées sur la grille de calcul. Près de 15000 traces ont été reconstruites dans des conditions proches de l'expérience avec du faisceau. Le test cosmique a été un succès. Il a montré que les chambres du spectromètre ont un comportement stable. Il a aussi permis de mettre en évidence certains points faibles de l'appareillage. Les tests se poursuivent actuellement et permettront de procéder à la correction des défauts observés. 

Un test cosmique impliquant tous les détecteurs d'ALICE est prévu au mois d'août, quelques semaines avant les premières injections de faisceau du LHC.

 

La quête d'ALICE:

 

Alice est l'expérience du LHC dédiée à l'étude du Plasma de Quarks et de Gluons (QGP), un état de la matière où les quarks et les gluons, ne sont plus confinés à l'intérieur des protons et neutrons. Cette soupe primordiale aurait existé dans les premières microsecondes de la naissance de l'univers. Au CERN, elle sera produite lors des collisions d'ions plomb à haute énergie. Le spectromètre à muons d'ALICE détectera les muons venant des résonances J/Psi et Upsilon des premiers faisceaux du LHC. La suppression de telles résonances a été annoncée comme une signature du QGP. 

 

Le spectromètre à muons:

Son rôle est de détecter des paires μ+ / μ- issues des désintégrations des résonances J/Psi et Upsilon, signatures les plus prometteuses de la création du plasma quark-gluon. Le spectromètre (figure 1), qui couvre une ouverture angulaire entre 2 et 9 degrès, est constitué : d'un absorbeur, de 5 stations de trajectographie (1-5), avec la troisième station se trouvant à l'intérieur du Dipole chaud, un mur de feret des chambres de déclenchement. Chaque station inclue 2 plans de cathodes faits de damiers de différentes tailles en x et y (différentes granularités).

21 janvier 2009

Une gestion efficace des colis de déchets nucléaires est conditionnée par l'identification et la quantification des matières nucléaires qu'ils contiennent. Au CEA des méthodes non destructives de caractérisation de ces colis sont mises au point afin de les classifier et les orienter vers le stockage adéquat. Les mesures passives qui consistent à mesurer les radiations émises naturellement sont insuffisantes car le contenu, nucléaire et autre, du colis joue le rôle d'un blindage. A contrario, l'irradiation par photon pourrait permettre de quantifier et d'identifier le contenu en actinides (éléments dont le numéro atomique est supérieur à 89) d'un colis. Depuis quelques années, une équipe du Service de physique nucléaire de l'Irfu, dans le cadre du projet PhotoNuc, mesure les caractéristiques de l'émission des neutrons et gamma retardés émis par les fragments issus de la fission induite par photon (photofission) des actinides. Ces données sont essentielles à l'optimisation d'un dispositif visant à trier un nombre important de fûts de déchets. Les résultats pour les gamma retardés ont fait l'objet d'une communication à la conférence PHYSOR081 et ont été sélectionnés pour publication rapide dans Annals of Nuclear Energy.  

20 janvier 2009

AGATA (Advanced Gamma Tracking Array) est un instrument de nouvelle génération pour l'étude des noyaux par spectroscopie gamma. Ce spectromètre se composera de 180 détecteurs de germanium de très grande pureté. La collaboration AGATA rassemble environ 40 instituts européens. L'Irfu y joue un rôle clef dans la définition des programmes de physique, la construction du spectromètre et de l'électronique associée. Les services d'instrumentation de l'Irfu ont proposé pour ce projet une solution innovante pour le refroidissement des détecteurs et ont développé des modules de basse et de haute tension. Une chaîne de validation des détecteurs a été mise en place au sein de l'Irfu.  D'importants jalons de ces développements ont été validés ces derniers mois.

11 décembre 2009
Edelweiss-ID : des détecteurs innovants pour traquer la matière noire de la Voie lactée

Les détecteurs de nouvelle génération de l'expérience de recherche de matière noire Edelweiss viennent de livrer leurs premiers résultats. Remarquablement fiables et robustes, ils permettent une excellente suppression de signaux parasites. A peine installés et pas encore au complet, ces nouveaux détecteurs permettent déjà à l'expérience d'être 10 fois plus sensible qu'auparavant dans sa capacité à mesurer une interaction de « wimp»1 , particule massive interagissant faiblement, candidate à la matière noire.

Ce saut de sensibilité permet à l'expérience de rejoindre le « peloton de tête » mondial des expériences cherchant à détecter ces nouvelles particules. Ces premiers résultats viennent d'être soumis à publication dans la revue Physics Letter B 

 Article soumis à à Phys Lett. B en ligne

 En 2010 la masse utile de détecteurs sera triplée pour améliorer encore le potentiel de découverte.

 

03 septembre 2009

 

Les équipes d'ingénieurs et de physiciens de l'Irfu ont réussi l'intégration de deux grandes chambres, permettant de reconstruire les traces de particules chargées. Ces chambres caractériseront le faisceau de neutrinos de l'expérience T2K (Tokai to Kamiokande). Ce sont les premières grandes chambres TPC équipées de détecteurs de type micro-structure (Micromegas). La surface de détection de l'ensemble est très importante (presque 9m²) et le nombre de canaux d'électronique en proportion (124000). L'Irfu a réalisé l'ensemble du système de détection des trois grandes chambres à échantillonnage temporel (TPC), comprenant 72 détecteurs Micromegas et toute l'électronique frontale. Une nouvelle puce (AFTER) et deux cartes électroniques, permettant de transmettre au système d'acquisition les signaux numérisés à travers un ensemble de 72 liens optiques gigabit ont été spécialement conçues par les ingénieurs du SEDI (service d'Electronique des Détecteurs et d'Informatique). Avant leur installation au Japon dès cet  automne, les deux chambres ont été testées, à TRIUMF (Canada), en février et juin. 

 

 

Les premiers tests en faisceau et avec des rayons cosmiques ont permis de reconstruire des traces avec la précision de l'information attendue. Il s'agit d'un jalon important dans la réalisation d'un détecteur clé pour l'expérience T2K.

02 juin 2009

La deuxième phase de l'expérience internationale Double Chooz a été officiellement lancée, mercredi 20 mai. La déclaration d'intention signée par les quatre partenaires (CEA, CNRS, EDF, région Champagne-Ardenne) est le premier pas essentiel vers la construction du second détecteur consacré aux recherches sur les neutrinos, auprès de la centrale nucléaire de Chooz.

Les participants avaient auparavant visité le site du premier détecteur, actuellement en construction. Il devrait détecter les premiers neutrinos issus de la centrale dès la fin de l'année et cherchera à mesurer une disparition de neutrinos issus du flux primaire.  Le second détecteur sera en opération dans deux ans. Il mesurera précisément le flux et le spectre en énergie des neutrinos émis et conduira à une importante amélioration du contrôle et de la précision des mesures.

28 mai 2009

Le spectromètre à muons du détecteur ALICE1 a enregistré des rayons cosmiques pendant deux semaines fin mars 2009. Le groupe ALICE de Saclay2 s'est beaucoup impliqué dans la conception, la mise au point, la fabrication et l'installation d'une partie des chambres qui constituent ce spectromètre3. Ce test réalisé à l'aide des rayons cosmiques avait pour but de vérifier le bon fonctionnement de la chaîne complète depuis l'acquisition jusqu'à la reconstruction des données.  Au total un million de canaux environ ont été lus par le système d'acquisition et les données ont été enregistrées sur la grille de calcul. Près de 15000 traces ont été reconstruites dans des conditions proches de l'expérience avec du faisceau. Le test cosmique a été un succès. Il a montré que les chambres du spectromètre ont un comportement stable. Il a aussi permis de mettre en évidence certains points faibles de l'appareillage. Les tests se poursuivent actuellement et permettront de procéder à la correction des défauts observés. 

Un test cosmique impliquant tous les détecteurs d'ALICE est prévu au mois d'août, quelques semaines avant les premières injections de faisceau du LHC.

 

La quête d'ALICE:

 

Alice est l'expérience du LHC dédiée à l'étude du Plasma de Quarks et de Gluons (QGP), un état de la matière où les quarks et les gluons, ne sont plus confinés à l'intérieur des protons et neutrons. Cette soupe primordiale aurait existé dans les premières microsecondes de la naissance de l'univers. Au CERN, elle sera produite lors des collisions d'ions plomb à haute énergie. Le spectromètre à muons d'ALICE détectera les muons venant des résonances J/Psi et Upsilon des premiers faisceaux du LHC. La suppression de telles résonances a été annoncée comme une signature du QGP. 

 

Le spectromètre à muons:

Son rôle est de détecter des paires μ+ / μ- issues des désintégrations des résonances J/Psi et Upsilon, signatures les plus prometteuses de la création du plasma quark-gluon. Le spectromètre (figure 1), qui couvre une ouverture angulaire entre 2 et 9 degrès, est constitué : d'un absorbeur, de 5 stations de trajectographie (1-5), avec la troisième station se trouvant à l'intérieur du Dipole chaud, un mur de feret des chambres de déclenchement. Chaque station inclue 2 plans de cathodes faits de damiers de différentes tailles en x et y (différentes granularités).

25 mai 2009
La mesure la plus précise du taux de supernovas à effondrement gravitationnel dans l’Univers 3,7 milliards d’années avant notre ère vient d’être publiée

La collaboration SNLS (Supernova Legacy Survey, au télescope France-Canada-Hawaï) vient d'obtenir la meilleure mesure au monde du taux d'explosion des étoiles massives alors que l'univers n'était âgé que de 10 milliards d'années. Ce résultat, fruit d'un travail mené par une équipe de chercheurs du Service de physique des particules de  l'Irfu 1 au CEA-Saclay sur les trois premières années de données de SNLS, est crucial pour compréhension de l'origine et de l'évolution des éléments chimiques dans le milieu interstellaire.  Cette mesure semble indiquer qu'il y a aujourd'hui 2 à 4 fois moins de supernovas qu'il y a 3,7 milliards d'années. Notre Univers serait-il en train de s'éteindre ?

 

 

 

 

   Des supernovas pour ensemencer l'Univers

 

Une supernova est une étoile qui devient brutalement aussi brillante que toute une galaxie. Vue de la Terre elle apparait comme une étoile nouvelle. Elle correspond en fait à l'explosion d'une étoile, qui s'accompagne d'une augmentation brève mais fantastiquement grande de sa luminosité.

 

Les supernovas sont des événements rares : leur taux est estimé à environ une à trois par siècle dans notre Voie lactée. Mais il est à noter qu'à notre époque aucune supernova n'a été observée dans notre Galaxie depuis l'invention du télescope ! La dernière date du temps de Kepler en 1604.

 

Les supernovas jouent un rôle essentiel dans l'Univers, car c'est lors de leur explosion que les étoiles libèrent les éléments chimiques qu'elles ont synthétisés tout au long de leur vie et en produisent même de plus lourds. Ces éléments sont nécessaires à la constitution de planètes comme la Terre et à l'apparition de la vie. De plus, l'onde de choc de la supernova favorise la formation de nouvelles étoiles en amorçant ou en accélérant la contraction de régions du milieu interstellaire.

22 avril 2009

Depuis que le modèle standard de la physique des particules est confronté à l'expérience,  rien n'a pu encore le faire vaciller. De toutes les particules qu'il décrit, seul le boson de Higgs n'a pas encore été découvert. Mais le modèle standard n'est vraisemblablement pas la théorie ultime : il n'intègre pas la gravitation et de nombreuses observations expérimentales restent  inexpliquées.

Une nouvelle invariance, appelée supersymétrie, a été proposée dans les années 1970. Elle associe entre elles des particules ayant des spins différents (bosons de spin entier et fermions de spin demi-entier). Il est possible de construire des extensions supersymétriques du modèle standard qui viennent  résoudre de  façon  élégante des   problèmes mathématiques qui surgissent dans le calcul de la masse du boson de Higgs.

Ces extensions marquent une étape vers une théorie complète des interactions qui permettra d'unifier toutes les interactions; électrique, magnétique, gravitationnelle, faible et nucléaire. Jusqu'ici, aucun partenaire supersymétrique de particules  connues à ce jour n'a été découvert. L'expérience D01  qui prend des données auprès du Tevatron de Fermilab, (Etats-Unis) vient de  publier2 des résultats concernant les recherches de bosons de Higgs qui sont nécessaires aux extensions supersymétriques du modèle standard. L'analyse a été réalisée avec l'ensemble des données disponible à ce jour, soit plus d'un milliard et demi d'événements.

 

 

 

 

Trouver un higgs supersymétrique léger 

 

Au Tevatron, collisionneur proton-antiproton de haute énergie, les bosons de Higgs supersymétriques pourraient être produits en abondance s'ils sont suffisamment légers. Un canal privilégié pour les mettre en évidence, est celui de leur production associée avec un quark beau3 (b),  H0b. Comme les bosons de Higgs supersymétriques légers sont supposés eux-mêmes se désintégrer, dans 90% des cas, en deux quarks beaux, la recherche de la production de ce type d'événements revient donc à identifier des événements ayant au moins 3 jets4 issus de quarks beaux dans l'état final.

17 avril 2009

Voilà maintenant plus de deux ans qu'Antares 1, télescope sous-marin immergé à 2500 mètres dans les abysses méditerranéens, scrute le ciel au travers de la Terre en détectant des neutrinos. Aujourd'hui plus d'un millier d'entre eux ont déjà été observés, permettant de dresser les premières vues du ciel et d'y rechercher des neutrinos cosmiques très énergétiques, témoins des phénomènes les plus violents de l'Univers.

 

 

Les neutrinos sont des particules qui interagissent très peu avec la matière. Émis dans les cataclysmes les plus violents de l'Univers, ils pourraient permettre de prouver que ces phénomènes sont à l'origine du rayonnement cosmique, essentiellement des protons, qui bombardent la Terre en permanence. Ces protons nous parviennent en effet déviés par les champs magnétiques intergalactiques, nous empêchant de déterminer leur origine.

 

La détection des neutrinos est un défi qu'il n'est possible de relever qu'avec d'immenses détecteurs, protégés de ce même rayonnement cosmique. Antares, installé au large de Toulon, s'en protège grâce à un blindage naturel de 2000 mètres d'eau. Le déploiement du détecteur, qui a duré deux ans, s'est achevé en mai 2008. Aujourd'hui 885 « yeux », leur électronique de lecture et de traitement des données, - imaginés et construits à CEA-Irfu - s'égrènent par groupe de trois le long de 12 lignes souples de 450 mètres de haut. Ces lignes, plus hautes que la tour Eiffel, sont ancrées aux fonds marins sur un espace équivalent à 4 terrains de football.

06 avril 2009

Avant l'entrée en fonction du LHC, le Tevatron situé au Fermi National Accelerator Laboratory, Fermilab (près de Chicago, États-Unis) reste le collisionneur le plus puissant du monde et le seul endroit où le quark top1 peut être produit.

L'expérience DØ vient de publier2 les résultats de mesure du taux de production de paires de quarks top-antitop. Cette quantité, dépendante de la valeur de la masse du quark top, permet de donner une prédiction sur cette masse dans le cadre du modèle standard3. Découvert en 1995 au Fermilab, le quark top reste un sujet de recherche très actif. Les méthodes d'analyse et la quantité de données ne cessent de s'améliorer permettant d'accroitre la précision de mesure de la masse du quark top.  La mesure précise de cette valeur, associée à d'autres résultats de mesures de précision, permet d'estimer la valeur la plus probable de la masse du boson de Higgs. Ainsi l'étau se resserre autour de la quête du boson de Higgs en améliorant les mesures de la masse du quark top.

 

 

07 mars 2009

Le prix Nobel de Physique 2008 a récompensé Makoto Kobayashi et Toshihide Maskawa pour avoir compris que les intéractions faibles ne traitaient pas de la même manière les particules et les antiparticules1. Dans ce formalisme, l'on s'attend à ce que l'interaction forte introduise le même type d'asymétrie entre quark et antiquark.

Or il n'en est rien ! Problème ! Pour expliquer cette anomalie des interactions fortes, les théoriciens ont postulé l'existence d'une nouvelle particule nommée « axion » du nom d'une lessive car elle permet de laver le problème. Neutre et  légère, cette particule serait analogue à un photon avec lequel elle pourrait se coupler. Elle interagirait en revanche peu avec la matière, si peu que, pour l'instant, elle n'a jamais été observée.

CAST2 est une expérience destinée à détecter cette particule hypothétique qui pourrait être produite en abondance par le Soleil. La collaboration a récemment publié des résultats (« Journal of Cosmology and Astroparticle Physics ») permettant de réduire les limites sur la prédiction de la masse de l'axion. 

La traque aux axions continue grâce à l'amélioration des performances des détecteurs Micromegas de CAST, permettant de diminuer le niveau de bruit de fond extrêmement bas dans le domaine des basses énergies, entre 1 et 10 keV et d'augmenter donc la limite basse de détection de ces hypothétiques particules. 



 

Pourquoi les axions nous intéressent ?

 

 

 

Les axions sont des particules introduites par les théoriciens  pour expliquer l'apparente symétrie entre matière et antimatière dans les interactions fortes. Ces axions, neutres et de très faible masse, sont de plus des candidats pour expliquer la matière noire dans l'univers. Les modèles théoriques et les observations astrophysiques contraignent la masse des axions à un intervalle compris entre quelques µeV/c2 et quelques eV/c2.

L'absence d'observation des axions dans l'expérience CAST a permis d'établir la meilleure limite expérimentale sur la constante de couplage axion-photon,  pour des masses inférieures à 0.4 eV/c2 (figure 1). Pour la première fois cette limite atteint la bande jaune privilégiée par les modèles théoriques. 

 

 

 

 

20 janvier 2009

AGATA (Advanced Gamma Tracking Array) est un instrument de nouvelle génération pour l'étude des noyaux par spectroscopie gamma. Ce spectromètre se composera de 180 détecteurs de germanium de très grande pureté. La collaboration AGATA rassemble environ 40 instituts européens. L'Irfu y joue un rôle clef dans la définition des programmes de physique, la construction du spectromètre et de l'électronique associée. Les services d'instrumentation de l'Irfu ont proposé pour ce projet une solution innovante pour le refroidissement des détecteurs et ont développé des modules de basse et de haute tension. Une chaîne de validation des détecteurs a été mise en place au sein de l'Irfu.  D'importants jalons de ces développements ont été validés ces derniers mois.

30 septembre 2009

La dernière bobine du Wendelstein W7X a quitté le CEA-Saclay la semaine dernière, le mercredi 9 septembre 2009. Ce départ marque la fin de la période d’essais des 70 bobines de ce réacteur de fusion et le succès d’un grand projet commencé en 1998 qui a mobilisé de nombreuses équipes de l’Irfu (initalement appelé DAPNIA) . Cette 70ème bobine vient d’être testée et validée dans la station d’essais W7x et rejoint ses 69 congénères ; des bobines supraconductrices en cours d’assemblage sur la machine de recherche du programme européen de fusion thermonucléaire par confinement magnétique : le Stellarator Wendelstein 7-X.

 

Réalisés dans le cadre d'un accord de collaboration franco-allemand avec le Max Planck Institut - IPP Greifswald, ces tests ont été l'occasion de très nombreux contacts internationaux et constituent une contribution essentielle du CEA au programme de fusion.

11 septembre 2009

Depuis le 23 Avril 2009, le MSS (Magnet Safety System) est opérationnel au J-PARC (Japan Proton Accelerator Research Complex, Tokaï, Japon).

  

Le MSS, conçu et réalisé par l'Irfu / SIS, protège 28 aimants supraconducteurs à fonctions combinées (dipôles et quadripôles). Ces aimants, parcourus par un courant de 4400 A, courbent un faisceau de protons selon un arc de 90 degrés, dans un tunnel de 150 m de long. Les protons sont destinés à produire des neutrinos envoyés vers le détecteur Super-Kamiokande, à 295 km à l'ouest de Tokai, en passant sous la surface de la terre.

  

En plus de ces 28 aimants, le MSS protège également 6 aimants de correction supraconducteurs (courant maximum = +/- 50 A).

  

Lorsque le MSS détecte une transition des aimants (un quench) ou un défaut sur leur circuit électrique, il commande la diminution du courant et la décharge de l'énergie stockée dans les bobines. Il empêche aussi les protons d'entrer dans la ligne de faisceau de T2K, dans un délai de 10 millisecondes.

03 septembre 2009

 

Les équipes d'ingénieurs et de physiciens de l'Irfu ont réussi l'intégration de deux grandes chambres, permettant de reconstruire les traces de particules chargées. Ces chambres caractériseront le faisceau de neutrinos de l'expérience T2K (Tokai to Kamiokande). Ce sont les premières grandes chambres TPC équipées de détecteurs de type micro-structure (Micromegas). La surface de détection de l'ensemble est très importante (presque 9m²) et le nombre de canaux d'électronique en proportion (124000). L'Irfu a réalisé l'ensemble du système de détection des trois grandes chambres à échantillonnage temporel (TPC), comprenant 72 détecteurs Micromegas et toute l'électronique frontale. Une nouvelle puce (AFTER) et deux cartes électroniques, permettant de transmettre au système d'acquisition les signaux numérisés à travers un ensemble de 72 liens optiques gigabit ont été spécialement conçues par les ingénieurs du SEDI (service d'Electronique des Détecteurs et d'Informatique). Avant leur installation au Japon dès cet  automne, les deux chambres ont été testées, à TRIUMF (Canada), en février et juin. 

 

 

Les premiers tests en faisceau et avec des rayons cosmiques ont permis de reconstruire des traces avec la précision de l'information attendue. Il s'agit d'un jalon important dans la réalisation d'un détecteur clé pour l'expérience T2K.

02 juin 2009

La deuxième phase de l'expérience internationale Double Chooz a été officiellement lancée, mercredi 20 mai. La déclaration d'intention signée par les quatre partenaires (CEA, CNRS, EDF, région Champagne-Ardenne) est le premier pas essentiel vers la construction du second détecteur consacré aux recherches sur les neutrinos, auprès de la centrale nucléaire de Chooz.

Les participants avaient auparavant visité le site du premier détecteur, actuellement en construction. Il devrait détecter les premiers neutrinos issus de la centrale dès la fin de l'année et cherchera à mesurer une disparition de neutrinos issus du flux primaire.  Le second détecteur sera en opération dans deux ans. Il mesurera précisément le flux et le spectre en énergie des neutrinos émis et conduira à une importante amélioration du contrôle et de la précision des mesures.

28 mai 2009

Le spectromètre à muons du détecteur ALICE1 a enregistré des rayons cosmiques pendant deux semaines fin mars 2009. Le groupe ALICE de Saclay2 s'est beaucoup impliqué dans la conception, la mise au point, la fabrication et l'installation d'une partie des chambres qui constituent ce spectromètre3. Ce test réalisé à l'aide des rayons cosmiques avait pour but de vérifier le bon fonctionnement de la chaîne complète depuis l'acquisition jusqu'à la reconstruction des données.  Au total un million de canaux environ ont été lus par le système d'acquisition et les données ont été enregistrées sur la grille de calcul. Près de 15000 traces ont été reconstruites dans des conditions proches de l'expérience avec du faisceau. Le test cosmique a été un succès. Il a montré que les chambres du spectromètre ont un comportement stable. Il a aussi permis de mettre en évidence certains points faibles de l'appareillage. Les tests se poursuivent actuellement et permettront de procéder à la correction des défauts observés. 

Un test cosmique impliquant tous les détecteurs d'ALICE est prévu au mois d'août, quelques semaines avant les premières injections de faisceau du LHC.

 

La quête d'ALICE:

 

Alice est l'expérience du LHC dédiée à l'étude du Plasma de Quarks et de Gluons (QGP), un état de la matière où les quarks et les gluons, ne sont plus confinés à l'intérieur des protons et neutrons. Cette soupe primordiale aurait existé dans les premières microsecondes de la naissance de l'univers. Au CERN, elle sera produite lors des collisions d'ions plomb à haute énergie. Le spectromètre à muons d'ALICE détectera les muons venant des résonances J/Psi et Upsilon des premiers faisceaux du LHC. La suppression de telles résonances a été annoncée comme une signature du QGP. 

 

Le spectromètre à muons:

Son rôle est de détecter des paires μ+ / μ- issues des désintégrations des résonances J/Psi et Upsilon, signatures les plus prometteuses de la création du plasma quark-gluon. Le spectromètre (figure 1), qui couvre une ouverture angulaire entre 2 et 9 degrès, est constitué : d'un absorbeur, de 5 stations de trajectographie (1-5), avec la troisième station se trouvant à l'intérieur du Dipole chaud, un mur de feret des chambres de déclenchement. Chaque station inclue 2 plans de cathodes faits de damiers de différentes tailles en x et y (différentes granularités).

17 avril 2009

Voilà maintenant plus de deux ans qu'Antares 1, télescope sous-marin immergé à 2500 mètres dans les abysses méditerranéens, scrute le ciel au travers de la Terre en détectant des neutrinos. Aujourd'hui plus d'un millier d'entre eux ont déjà été observés, permettant de dresser les premières vues du ciel et d'y rechercher des neutrinos cosmiques très énergétiques, témoins des phénomènes les plus violents de l'Univers.

 

 

Les neutrinos sont des particules qui interagissent très peu avec la matière. Émis dans les cataclysmes les plus violents de l'Univers, ils pourraient permettre de prouver que ces phénomènes sont à l'origine du rayonnement cosmique, essentiellement des protons, qui bombardent la Terre en permanence. Ces protons nous parviennent en effet déviés par les champs magnétiques intergalactiques, nous empêchant de déterminer leur origine.

 

La détection des neutrinos est un défi qu'il n'est possible de relever qu'avec d'immenses détecteurs, protégés de ce même rayonnement cosmique. Antares, installé au large de Toulon, s'en protège grâce à un blindage naturel de 2000 mètres d'eau. Le déploiement du détecteur, qui a duré deux ans, s'est achevé en mai 2008. Aujourd'hui 885 « yeux », leur électronique de lecture et de traitement des données, - imaginés et construits à CEA-Irfu - s'égrènent par groupe de trois le long de 12 lignes souples de 450 mètres de haut. Ces lignes, plus hautes que la tour Eiffel, sont ancrées aux fonds marins sur un espace équivalent à 4 terrains de football.

21 janvier 2009

Une gestion efficace des colis de déchets nucléaires est conditionnée par l'identification et la quantification des matières nucléaires qu'ils contiennent. Au CEA des méthodes non destructives de caractérisation de ces colis sont mises au point afin de les classifier et les orienter vers le stockage adéquat. Les mesures passives qui consistent à mesurer les radiations émises naturellement sont insuffisantes car le contenu, nucléaire et autre, du colis joue le rôle d'un blindage. A contrario, l'irradiation par photon pourrait permettre de quantifier et d'identifier le contenu en actinides (éléments dont le numéro atomique est supérieur à 89) d'un colis. Depuis quelques années, une équipe du Service de physique nucléaire de l'Irfu, dans le cadre du projet PhotoNuc, mesure les caractéristiques de l'émission des neutrons et gamma retardés émis par les fragments issus de la fission induite par photon (photofission) des actinides. Ces données sont essentielles à l'optimisation d'un dispositif visant à trier un nombre important de fûts de déchets. Les résultats pour les gamma retardés ont fait l'objet d'une communication à la conférence PHYSOR081 et ont été sélectionnés pour publication rapide dans Annals of Nuclear Energy.  

20 janvier 2009

AGATA (Advanced Gamma Tracking Array) est un instrument de nouvelle génération pour l'étude des noyaux par spectroscopie gamma. Ce spectromètre se composera de 180 détecteurs de germanium de très grande pureté. La collaboration AGATA rassemble environ 40 instituts européens. L'Irfu y joue un rôle clef dans la définition des programmes de physique, la construction du spectromètre et de l'électronique associée. Les services d'instrumentation de l'Irfu ont proposé pour ce projet une solution innovante pour le refroidissement des détecteurs et ont développé des modules de basse et de haute tension. Une chaîne de validation des détecteurs a été mise en place au sein de l'Irfu.  D'importants jalons de ces développements ont été validés ces derniers mois.

12 novembre 2009

 

Depuis le lancement des travaux en juillet 2007, une nouvelle salle blanche de la plateforme accélérateurs de Saclay vient d'être achevée et sera inaugurée le 24 novembre 2009. En effet, les installations de chimie et salle blanche du Service des Accélérateurs, de Cryogénie et de Magnétisme (SACM) de l'Irfu, situées à l'Orme n'étaient plus en mesure de subir les remises à niveau requises pour participer aux développements actuels. Ainsi, un hall du bâtiment 124 (ancien laboratoire Saturne)  a été rénové pour accueillir les futures installations et équipements compatibles avec les besoins des futurs accélérateurs pour la recherche ainsi que des projets de collaboration avec des industriels intéressés par la maîtrise de systèmes à cavités supraconductrices.

11 octobre 2009

Depuis plus de 20 ans le niobium massif règne en situation de monopole pour les applications hauts gradients des cavités radiofréquence supraconductrices (SRF) pour les accélérateurs de particules mais arrive près de ses limites ultimes. Ce n'est que récemment qu'un théoricien de FSU, A. Gurevich a proposé à la fois une explication sur l'origine du succès du niobium et sur un moyen de dépasser son monopole. Ce modèle théorique n'a jamais été démontré expérimentalement à ce jour. Une collaboration entre l'Irfu de Saclay et l'Inac de Grenoble vient de franchir cette étape vers de nouvelles technologies d'accélération.

30 septembre 2009

La dernière bobine du Wendelstein W7X a quitté le CEA-Saclay la semaine dernière, le mercredi 9 septembre 2009. Ce départ marque la fin de la période d’essais des 70 bobines de ce réacteur de fusion et le succès d’un grand projet commencé en 1998 qui a mobilisé de nombreuses équipes de l’Irfu (initalement appelé DAPNIA) . Cette 70ème bobine vient d’être testée et validée dans la station d’essais W7x et rejoint ses 69 congénères ; des bobines supraconductrices en cours d’assemblage sur la machine de recherche du programme européen de fusion thermonucléaire par confinement magnétique : le Stellarator Wendelstein 7-X.

 

Réalisés dans le cadre d'un accord de collaboration franco-allemand avec le Max Planck Institut - IPP Greifswald, ces tests ont été l'occasion de très nombreux contacts internationaux et constituent une contribution essentielle du CEA au programme de fusion.

 

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