11 avril 2014
Astronomie gamma : les négociations de site pour CTA sont lancées
Astronomie gamma : les négociations de site pour CTA sont lancées

Vue d'artiste de l'observatoire CTA. Crédit : Collaboration CTA

Le 10 avril 2014, les 12 délégués des pays mandatés par leurs gouvernements afin de décider de l'ouverture des négociations de site pour le projet CTA (Cherenkov Telescope Array), auquel contribuent le CNRS et le CEA, se sont réunis à Munich. Deux sites de l'hémisphère sud sont ainsi susceptibles d'accueillir ce futur réseau de télescopes de nouvelle génération en astronomie gamma des très hautes énergies : Aar en Namibie et l'ESO au Chili. Le site Leoncito en Argentine constitue quant à lui une troisième option. Cette sélection des sites potentiels dans l'hémisphère sud marque une étape décisive vers la réalisation du projet CTA.

 

L'observatoire CTA permettra d'explorer le cosmos à des énergies de photons gamma les plus élevées et de gagner un ordre de grandeur en sensibilité par rapport aux instruments actuels, fournissant de nouvelles informations sur un grand nombre de processus parmi les plus extrêmes de l'Univers.

CTA sera composé de plus de 100 télescopes Cherenkov de 23 m, 12 m et de 4 m de diamètre pour son site sud, qui sera le site principal, et un site de plus petite taille dans l'hémisphère nord. Un ensemble de sites candidats potentiels ont été identifiés dans les hémisphères nord et sud, et des études approfondies des conditions environnementales, des simulations des performances scientifiques, ainsi que de l'évaluation des coûts de construction ont été réalisées.
Le comité de sélection des sites (SSC : Site Selection Committee), composé d'experts internationaux de l'évaluation des sites pour les observatoires astronomiques, a passé en revue les études et fourni une évaluation indépendante des différents sites candidats.

Après avoir pris note du rapport du SCC et des contributions du consortium CTA , les représentants de l'Argentine, l'Autriche, le Brésil, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Namibie, la Pologne, l'Espagne, l'Afrique du Sud, la Suisse et le Royaume-Uni ont décidé, sur la base de la majorité de 75 % requise, de lancer les négociations sur les deux sites de l'hémisphère sud, à savoir le site Aar en Namibie et de l'ESO au Chili, en conservant le site Leoncito en Argentine comme une troisième option. A l'issue des négociations, un site sera choisi à la fin de l'année 2014.

Des études supplémentaires étant apparues nécessaires en ce qui concerne le site de l'hémisphère nord de l'observatoire CTA — les sites candidats sont situés au Mexique, en Espagne et aux Etats-Unis, les représentants ont décidé de reporter leur décision et de demander au conseil d'administration de CTA — rassemblant ministères et agences — de progresser sur ce point.
La décision de lancer les négociations sur le choix du site de l'hémisphère nord sera prise dès que possible.

 

Plus de 1000 scientifiques et ingénieurs issus des cinq continents, dans 28 pays et appartenant à plus de 170 instituts de recherche participent au projet CTA.


Laboratoires français impliqués dans la collaboration CTA

  • Astroparticule et cosmologie – APC (Université Paris Diderot-Paris 7/CNRS/CEA/Observatoire de Paris)
  • Centre d'études nucléaires de Bordeaux-Gradignan – CENBG (Université Bordeaux/CNRS)
  • Centre de physique des particules de Marseille – CPPM (Aix-Marseille Université/CNRS)
  • Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble - Ipag (CNRS/Université Joseph Fourier)
  • Institut de recherche en astrophysique et planétologie – Irap (Université Paul Sabatier Toulouse III/CNRS)
  • Institut de recherche sur les lois fondamentales de l’Univers – Irfu (CEA)
  • Laboratoire d’Annecy-le-Vieux de physique des particules – Lapp (CNRS/Université de Savoie)
  • Laboratoire Leprince-Ringuet – LLR (CNRS/École Polytechnique)
  • Laboratoire de physique nucléaire et de hautes énergies – LPNHE (CNRS / Université Pierre et Marie Curie / Université Paris Diderot-Paris 7)
  • Laboratoire Univers et particules de Montpellier – LUPM (CNRS - Université Montpellier 2)
  • Observatoire de Paris
  • Laboratoire Univers et théories- Luth (CNRS/ Observatoire de Paris/ Université Paris Diderot)
  • Galaxies, étoiles, physique, instrumentation – Gepi (CNRS/ Observatoire de Paris/ Université Paris Diderot)

 

 
Astronomie gamma : les négociations de site pour CTA sont lancées

Représentants du CTA-RB à Munich. Crédit : collaboration CTA

Contact chercheur

 
#3459 - Màj : 28/04/2014

 

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