Dans le domaine de l'imagerie médicale, une équipe de l'Irfu s'est lancé un défi : imager l'activité du cerveau avec une précision d'1 mm3. Son nom : CaLIPSO. Une technologie innovante à double-détection : à la fois la lumière et les électrons. Pour cela, une série de verrous technologiques doit être levée. Et l'une de ces étapes cruciales vient d'être franchie. Il s'agit de mettre en œuvre la chaîne entière d'ultra-purification du liquide de détection.

 

 

En novembre, les pièces du puzzle de l'aimant du projet Iseult s'assemblent. Le 6 novembre, à Belfort au sein des usines Alstom, a eu lieu l'assemblage délicat de la structure soutenant les aimants de blindage (30 tonnes) autour de l'aimant principal (80 tonnes). Ces deux grosses pièces consituent l'enceinte hélium qui sera alimentée par son satellite cryogénique. Cette dernière pièce a été installée le 16 novembre dans la salle qui hébergera l'aimant à Neurospin. Un ensemble complexe pour assurer un fonctionnement  sous champ 24h/24h avec un automate haute fiabilité est dès à présent en cours d'intégration et de test.

L'arrivée de l'aimant à Neurospin est prévu pour le printemps 2016 après 40 jours de voyage, véritable périple pour ce colis de 130 tonnes qui utilisera 3 modes de transport: camion, péniche et bateau.

 

L’imagerie par résonance magnétique à haut champ (≥ 7 teslas) apparaît comme une des voies les plus prometteuses dans le dépistage précoce des pathologies neurologiques. Au-delà des savoir-faire industriels en matière d’IRM, cette imagerie se heurte à des difficultés techniques nouvelles. L’équipe du CEA (Irfu et I2BM) du projet Iseult vient d’en franchir une. Il s’agit d’assurer une excitation homogène des noyaux atomiques grâce à la transmission parallèle. Celle-ci permet l’homogénéisation de l’excitation des spins de protons des tissus biologiques pour aboutir à des images de cerveaux humains sans zone d’ombre ni perte de contraste. Les images in vivo récemment obtenues à 7 teslas en transmission parallèle, constituent une première en Europe et consacre une collaboration réussie entre les deux instituts. Ces travaux ont aussi permis le dépôt de plusieurs brevets. Bien qu’une quinzaine de scanners IRM à 7 teslas soient installés dans le monde, seuls 5 à 6 centres de recherche sont capables de mobiliser en un même lieu toutes les compétences réunies dans la collaboration DSM-DSV pour développer toutes les étapes nécessaires à la transmission parallèle, à savoir : la conception des antennes (Irfu/SACM) et leur électronique (I2BM/NeuroSpin), la simulation électromagnétique du couplage antenne-patient (Irfu/SACM), le développement des séquences IRM d’acquisition des cartes de champ magnétique (I2BM/NeuroSpin), l’analyse, le contrôle de la puissance déposée dans les tissus, et la mise au point des procédés de transmission parallèle (I2BM/NeuroSpin), sans oublier le bureau d’études (Irfu/SIS) et la mise en œuvre des équipements de mesure spécifiques (Irfu/Sédi).

 

 

 

L'Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers a réalisé le premier prototype du dispositif Alexia, un préparateur automatique de solutions contenant les traceurs radioactifs nécessaires à l'imagerie médicale par scintigraphie.

 

Ce projet repose sur la collaboration entre des radiopharmaciens du service hospitalier Frederic Joliot (SHFJ, DSV) et des ingénieurs de l'Irfu et du LIST (DRT). Les premiers ont eu l'idée de cette automatisation et les seconds l'ont réalisée. Alexia, permet de préparer la solution mélangeant le traceur radioactif au produit utilisé pour l'imagerie et permet ainsi d'éliminer les doses reçues au bout des doigts par le personnel hospitalier lors d'une préparation manuelle. Il a fait l'objet d'un dépôt de brevet européen fin 2009. Début 2010 un nouveau projet d'automatisation a démarré. Cette dernière étape consiste à préparer  des seringues prêtes à l'emploi à partir de la solution préparée par Alexia.

 

  

 

Le projet d’instrumentation ART  pour la biologie moléculaire, associant le Dapnia et le Service hospitalier Frédéric Joliot, a reçu le soutien du programme  Technosanté[1] du CEA. Le projet ART, pour Analyse de paramètres physiologiques chez le Rongeur sous imagerie TEP, concerne les études précliniques en imagerie par tomographie par émission de positons (TEP) sur l’animal. Son objectif est d’automatiser la mesure de la cinétique de la concentration du traceur dans le sang artériel de l’animal simultanément à l’imagerie. Le Dapnia y a apporté son expertise dans les domaines des outils de simulation en physique nucléaire, de l’électronique d’acquisition, de l’automatisme et du pilotage depuis la lecture des détecteurs jusqu’au dispositif de micro-centrifugation. Le projet ART a obtenu en 2007, à l’unanimité, une évaluation très positive du comité de pilotage de Technosanté.  Le soutien du programme Technosanté va permettre au projet la réalisation du prototype et les validations biologiques associées ainsi qu’une étude du produit vers le marché de la santé.

 

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