Premiers résultats passionnants pour les collisions deuton-or à Brookhaven  
Tel est le titre choisi pour un communiqué de presse du laboratoire national de Brookhaven daté du 11 juin. Une semaine plus tard, au cours d'une conférence de presse, les quatre collaborations utilisant le collisionneur RHIC d'ions lourds relativistes ont fait part de leurs résultats, en même temps que trois d'entre elles soumettaient un article à publication dans Physical Review Letters, à peine trois mois après la fin de la prise de données. Ces résultats nous disent essentiellement que, pour ce qui est de la production de particules à grande impulsion transverse, les collisions deuton-or ressemblent beaucoup plus aux collisions proton-proton qu'aux collisions or-or. C'est vrai pour la production elle-même, qui était supprimée d'un facteur 4 à 5 dans les collisions centrales or-or par rapport à une simple loi d'échelle à partir de proton-proton, alors qu'elle n'est pas supprimée, mais plutôt légèrement augmentée, en deuton-or. C'est vrai aussi pour l'atténuation des corrélations angulaires entre ces particules, observée dans les collisions centrales or-or mais pas du tout en deuton-or. Pour les phénomènes observés dans les collisions centrales or-or, cela retire une possibilité d'interprétation sans formation d'un plasma de quarks et de gluons, un état de la matière qui prévalait dans l'univers quand il était âgé d'environ une microseconde. La prochaine prise de données en or-or vers la fin de cette année, avec une plus grande luminosité attendue et des détecteurs plus performants (entre autres les deux spectromètres à muons de l'expérience PHENIX, pour lesquels une équipe du Dapnia est partie prenante, et qui peuvent détecter les particules J/Psi considérées comme une très bonne signature du plasma), devrait être décisive pour conclure plus fermement sur la formation du plasma de quarks et de gluons.

http://www.bnl.gov/bnlweb/pubaf/pr/2003/ ...

jgosset, dépêche du 26/06/2003

 

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