La formation hiérarchique des structures de l’Univers prédit que les halos de matière noire se forment à partir de l’amplification des petites fluctuations de densité primordiales. Ces grandes structures fusionnent avec des halos plus petits pour former de gigantesques amas de matière. Des processus de refroidissement permettent de condenser le halo de gaz chaud en disque à support centrifuge composé de gaz froid et d’étoiles : les galaxies. Mais dans ce scénario, quelques problèmes épineux subsistent encore. Sans l’apport de processus de régulation de la matière froide, les galaxies sont constituées d’une trop grande quantité d’étoiles comparativement aux observations. C’est le problème du sur–refroidissement. Pour apporter un élément de réponse à cet échec de la théorie, j’ai étudié la formation des vents galactiques produits par les explosions de supernovae à l’aide du code numérique RAMSES et d’outils analytiques. Il est apparu que, en l’absence de période de flambée de formation d’étoiles, les vents galactiques sont incapables de répondre à l’énigme du sur–refroidissement. J’ai souligné le rôle central de l’accrétion de gaz sur les disques galactiques, et déterminé dans quelles conditions celle–ci peut annihiler toute éjection de matière à grande échelle. Cependant les galaxies naines, capables de former de tels super–vents, sont responsables de l’enrichissement métallique et magnétique du milieu extra–galactique. Dans certains modèles, le champ magnétique pourrait contrôler la turbulence du milieu interstellaire et ralentir la formation des étoiles. Il devient donc essentiel de comprendre l’origine du champ magnétique dans l’Univers et comment celui–ci apparaît aux échelles galactiques. Toujours avec les mêmes outils numériques, j’ai réalisé la première simulation de formation de vent galactique en présence de champ magnétique. Ces simulations ont permis de souligner la nécessité des processus d’amplifications dans les galaxies : associées à une dynamo stellaire ecace, les explosions de supernovae peuvent être à l’origine du champ magnétique résiduel dans lequel baigne notre Univers. Le champ magnétique présent aux grandes échelles est ensuite amplifié lors de l’e ondrement du gaz chaud contenu dans les amas de galaxies. En réalisant la première simulation cosmologique et magnétique de la formation d’un amas et de ses galaxies, j’ai pu montrer qu’il est nécessaire de tenir compte des processus de refroidissement pour décrire complètement l’évolution du champ magnétique au coeur des amas et retrouver les valeurs observées aujourd’hui.