Actualités 2012

09 mai 2012
Livraison du premier des quatre instruments scientifiques qui équiperont le JWST

L’instrument MIRI (Mid InfraRed Instrument ou Instrument pour l'InfraRouge Moyen) qui équipera le télescope spatial James Webb (JWST), le successeur de Hubble dont le lancement est prévu fin 2018, vient de partir pour la NASA. MIRI observera l’Univers dans le domaine de l’infrarouge moyen, de 5 à 27 micromètres de longueur d’onde. Il permettra d’explorer la sortie de « l’âge sombre » de l’Univers il y a plus de 13 milliards d’années comme la formation des systèmes planétaires. La livraison à la NASA est l’aboutissement d’une longue période de tests validant le bon fonctionnement de l’instrument et de ses sous-ensembles. MIRI a été conçu et réalisé par un consortium de dix pays européens en collaboration avec les USA. La France à travers le CNES, le CEA, le CNRS, l’Observatoire de Paris, les universités Paris Diderot, UPMC, Paris-Sud et Aix-Marseille, a eu une contribution déterminante à la réalisation de MIRI en fournissant un élément clef : l’imageur MIRIM.

26 octobre 2012
Les données du grand sondage cosmique CFHTLS rendues publiques

Des astronomes français et canadiens viennent de rendre publique la version finale du grand sondage cosmique du Télescope Canada-France-Hawaii (CFHTLS), un projet d'imagerie multi-couleur unique explorant un volume extrêmement large de l'Univers, et collectant des dizaines de millions de galaxies dont certaines sont distantes de plus de 9 milliards d'années lumière, représentant une véritable mine d'or pour la recherche astrophysique des années à venir. Cette collection remarquable de données, réalisée grâce à la caméra MegaCam construite au CEA, représente une réalisation remarquable du CFHT, inspirant déjà d'autres observatoires à travers le monde. De très nombreux résultats scientifiques ont déjà été publiés sur la base de ces images, incluant la cartographie de la mystérieuse matière sombre à une échelle inédite mais aussi des premières mesures de haute précision des propriétés de la toute aussi mystérieuse énergie sombre.
Les observations du grand relevé CFHTLS ont débuté en 2003 et se sont conclues en 2009. Trois années supplémentaires ont néanmoins été nécessaires pour calibrer avec précision l'énorme volume de données homogènes de haute qualité, plus de 15 000 images obtenues dans cinq canaux couvrant le domaine optique, du bleu au rouge, en incluant le proche ultra-violet et le proche infra-rouge. Les données ont révélé quelques 38 millions d'objets, la plupart étant des galaxies lointaines à divers stages d'évolution, sur une surface de ciel combinée de 155 degrés carrés (800 fois la surface de la pleine Lune telle que perçue dans le ciel).

20 juin 2012
Décoder matière et énergie noires

Le Comité des Programmes Scientifiques (SPC) de l’ESA vient d’approuver le démarrage de la mission Euclid consacrée à l’étude de l’énigmatique énergie noire. Cette étape très importante est la dernière d’un processus de près de cinq ans qui aura vu Euclid, née d’une idée française, franchir avec succès toutes les étapes de sélection pour être retenue, parmi plus de 50 propositions à l’origine, comme deuxième mission du programme Vision Cosmique de l’ESA. La France, à travers le CNES (l’agence spatiale française), le CNRS et le CEA [1], a initié ce projet et contribue de manière déterminante à sa réalisation. Le lancement est prévu au second trimestre 2020.

13 juin 2012
Le mystère de la galaxie HDF850.1 enfin résolu

Une équipe internationale à laquelle ont participé Emanuele Daddi [1] et David Elbaz du Service d'Astrophysique-Laboratoire AIM vient de déterminer la distance d'une des galaxies les plus productrices d'étoiles. Au grand étonnement des astronomes, cette galaxie baptisée HDF850.1 qui produit près de 1000 fois plus d'étoiles que notre galaxie, est située à une très grande distance, dans une région où l'univers est âgé de seulement 1,1 milliards d'années. Elle était invisible sur l'image la plus profonde du ciel visible obtenue par le satellite Hubble mais a été révélée par des observations en ondes millimétriques obtenues à l'interféromètre IRAM du Plateau de Bures (Hautes-alpes). Cette production très précoce d'étoiles dans un univers encore très jeune est une véritable surprise pour les scientifiques. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature du 14 juin 2012.

09 mai 2012
Livraison du premier des quatre instruments scientifiques qui équiperont le JWST

L’instrument MIRI (Mid InfraRed Instrument ou Instrument pour l'InfraRouge Moyen) qui équipera le télescope spatial James Webb (JWST), le successeur de Hubble dont le lancement est prévu fin 2018, vient de partir pour la NASA. MIRI observera l’Univers dans le domaine de l’infrarouge moyen, de 5 à 27 micromètres de longueur d’onde. Il permettra d’explorer la sortie de « l’âge sombre » de l’Univers il y a plus de 13 milliards d’années comme la formation des systèmes planétaires. La livraison à la NASA est l’aboutissement d’une longue période de tests validant le bon fonctionnement de l’instrument et de ses sous-ensembles. MIRI a été conçu et réalisé par un consortium de dix pays européens en collaboration avec les USA. La France à travers le CNES, le CEA, le CNRS, l’Observatoire de Paris, les universités Paris Diderot, UPMC, Paris-Sud et Aix-Marseille, a eu une contribution déterminante à la réalisation de MIRI en fournissant un élément clef : l’imageur MIRIM.

25 avril 2012
Les galaxies elliptiques forment trois fois plus d'étoiles que prévu

Dans une lettre publiée dans la revue Nature du 26 avril 2012, une équipe internationale d'astrophysiciens incluant des chercheurs du Service d'Astrophysique-Laboratoire AIM du CEA-Irfu révèle pour la première fois que les galaxies plus anciennes de type elliptique ont formé environ trois fois plus d'étoiles que ne le prévoyaient les modèles jusqu'à présent. Cette étude démontre que l'idée d'une formation initiale d'étoiles universelle, identique pour toutes les galaxies, une hypothèse qui est communément utilisée pour interpréter l'évolution des galaxies, ne correspond pas aux galaxies réelles. Ces résultats ont été obtenus dans le cadre du projet Atlas-3D, une étude multi-longueurs d'onde très détaillée de plus de deux cents cinquante galaxies elliptiques et lenticulaires proches.
 

28 novembre 2012
Les anneaux planétaires seraient à l’origine des satellites du système solaire

Deux chercheurs de l’Université Nice Sophia Antipolis - Observatoire de la Côte d’Azur, de l’Université Paris Diderot et du CEA, viennent de proposer le premier modèle expliquant l’origine de la grande majorité des satellites réguliers [1] de notre système solaire. D’abord testé en 2010 sur les lunes de Saturne, ce modèle unique expliquerait aujourd’hui la répartition des nombreux satellites des planètes dites « géantes », et permettrait également d’expliquer la présence des satellites autour des planètes dites « terrestres » telles que la Terre ou Pluton. Pour toutes ces planètes, leurs satellites seraient bien nés à partir d'anneaux aujourd'hui disparus. Ces résultats sont déterminants pour comprendre et expliquer de manière universelle la formation des systèmes planétaires. Ces travaux sont publiés le 30 novembre 2012 dans la revue Science.

02 septembre 2012
Forte dissipation d'énergie à l'intérieur de Saturne

Observés depuis le milieu du XVIIe siècle, on pensait les mouvements des principaux satellites de Saturne parfaitement connus. Pourtant, en utilisant plus d'un siècle d'observations précises, une équipe internationale menée par des chercheurs de l'Observatoire de Paris, de l'UPMC, du Service d'Astrophysique-AIM du CEA/IRFU et de l'Université Paris Diderot a mis en évidence de petites accélérations associées aux effets de marées produits par chacun des satellites sur Saturne. Jusqu'alors considérés comme faibles, ces effets de marées s'avèrent dix fois plus forts que prévu, expliquant probablement l'origine des geysers observés par la mission CASSINI sur le satellite Encelade. Mais ces résultats ébranlent du même coup certaines de nos connaissances concernant ce système, telles que les mécanismes physiques en action à l'intérieur de la planète ou encore le processus de formation même des satellites. Ces résultats sont publiés dans les numéros de juin 2012 des revues The Astrophysical Journal et Astronomy & Astrophysics et dans le numéro de décembre de la revue Icarus.

06 juillet 2012
Une naine brune en formation

Une équipe dirigée par Philippe André du Service d'Astrophysique-Laboratoire AIM du CEA-Irfu vient de découvrir la toute première étape de la formation d'une naine brune, une de ces étoiles de très faible masse, à peine plus massive qu'une planète. Plusieurs centaines de ces naines brunes sont aujourd'hui connues mais jusqu'ici jamais il n'avait été possible d'observer le début de la formation de ces micro-étoiles. Grâce à l'interféromètre de l'IRAM observant en ondes millimétriques, les scientifiques ont pu localiser une condensation de gaz et de poussières dont la température est à peine 10 degrés au-dessus du zéro absolu et la masse seulement 2% de celle du Soleil. Ces caractéristiques sont exactement celles attendues pour que se forme une naine brune. La découverte de cette première pré naine brune est publiée dans la revue Science du 6 juillet 2012.

09 mai 2012
Livraison du premier des quatre instruments scientifiques qui équiperont le JWST

L’instrument MIRI (Mid InfraRed Instrument ou Instrument pour l'InfraRouge Moyen) qui équipera le télescope spatial James Webb (JWST), le successeur de Hubble dont le lancement est prévu fin 2018, vient de partir pour la NASA. MIRI observera l’Univers dans le domaine de l’infrarouge moyen, de 5 à 27 micromètres de longueur d’onde. Il permettra d’explorer la sortie de « l’âge sombre » de l’Univers il y a plus de 13 milliards d’années comme la formation des systèmes planétaires. La livraison à la NASA est l’aboutissement d’une longue période de tests validant le bon fonctionnement de l’instrument et de ses sous-ensembles. MIRI a été conçu et réalisé par un consortium de dix pays européens en collaboration avec les USA. La France à travers le CNES, le CEA, le CNRS, l’Observatoire de Paris, les universités Paris Diderot, UPMC, Paris-Sud et Aix-Marseille, a eu une contribution déterminante à la réalisation de MIRI en fournissant un élément clef : l’imageur MIRIM.

22 février 2012
Certaines étoiles massives en rotation rapide ont un coeur très important

Une observation, menée en continu  par le satellite CoRoT du Centre National d'Etudes Spatiales (CNES) pendant plus de 100 jours, a permis à une équipe internationale dirigée par Coralie Neiner de l'Observatoire de Paris et Stéphane Mathis du Service d'Astrophysique - Laboratoire AIM (CEA/Irfu – CNRS - Université Paris-Diderot) d'obtenir un résultat important concernant certaines étoiles massives actives et en rotation rapide : leur coeur serait de taille 20 % plus importante que prévu. Cette découverte indique que des processus dynamiques jusque là ignorés sont à l'oeuvre à l'intérieur des étoiles. L'étude conclut à l'influence prédominante des mouvements de convection à l'intérieur même du coeur de ces étoiles et des mouvements dans l'enveloppe dus à la rotation, introduisant une toute nouvelle vision de la structure et de l'évolution de ce type d'astres, berceau des éléments lourds de l'Univers.

20 juin 2012
Décoder matière et énergie noires

Le Comité des Programmes Scientifiques (SPC) de l’ESA vient d’approuver le démarrage de la mission Euclid consacrée à l’étude de l’énigmatique énergie noire. Cette étape très importante est la dernière d’un processus de près de cinq ans qui aura vu Euclid, née d’une idée française, franchir avec succès toutes les étapes de sélection pour être retenue, parmi plus de 50 propositions à l’origine, comme deuxième mission du programme Vision Cosmique de l’ESA. La France, à travers le CNES (l’agence spatiale française), le CNRS et le CEA [1], a initié ce projet et contribue de manière déterminante à sa réalisation. Le lancement est prévu au second trimestre 2020.

05 novembre 2012
Calcul du rayonnement de haute énergie des supernovae

Une équipe franco-canadienne, menée par Gilles Ferrand (Université du Manitoba, Canada), avec Anne Decourchelle (Service d'Astrophysique-Laboratoire AIM (CEA-CNRS-Paris 7) et Samar Safi-Harb (Université du Manitoba, Canada), a obtenu les premières simulations 3D de restes de supernova prenant en compte une forte accélération de particules à leur choc et la production d'émission en rayons X de ces puissantes sources galactiques. Ces travaux sont publiés dans le dernier numéro de la revue Astrophysical Journal.

09 octobre 2012
Découverte d'une source de rayons cosmiques de basse énergie

Grâce au satellite européen XMM-Newton d’astronomie en rayons X [1], des chercheurs du CNRS [2] et du CEA [3] ont découvert une nouvelle source de rayons cosmiques. Au voisinage de l’extraordinaire amas des Arches, près du centre de la Voie lactée, ces particules sont accélérées dans l’onde de choc générée par le déplacement à une vitesse d’environ 700 000 km/h de dizaines de milliers de jeunes étoiles. Ces rayons cosmiques produisent alors une émission X caractéristique en interagissant avec les atomes du gaz ambiant. Leur origine diffère de celle des rayons cosmiques découverts il y a tout juste cent ans par Victor Hess, qui sont issus des explosions de supernovæ. Ces résultats sont publiés dans le numéro 546 de la revue Astronomy & Astrophysics.

05 juillet 2012
Découverte d’un jet radio transitoire autour d’un trou noir de masse intermédiaire

Des éjections sporadiques de matière sont observées sous forme de jets radio aussi bien autour des trous noirs supermassifs tapis au cœur de galaxies actives qu’au sein de systèmes binaires galactiques abritant un trou noir de quelques masses solaires. Cette observation traduit-elle une propriété commune aux trous noirs, quelque soit leur masse ? En détectant pour la première fois un jet radio transitoire dans un trou noir de masse intermédiaire, une collaboration internationale menée par deux équipes françaises (IRAP à Toulouse et Service d'Astrophysique-Laboratoire AIM du CEA-Irfu à Saclay) vient de conforter cette hypothèse. Les observations de la source HLX-1 conduites au radiotélescope ATCA en Australie ont également permis de contraindre la masse du trou noir, entre 9000 et 90000 masses solaires, ce qui le classe définitivement dans la population des trous noirs de masse intermédiaire. Ce résultat, publié dans la revue Science express du 5 juillet 2012, permet de jeter un pont entre les deux extrêmes d’une même famille.

03 février 2012
Première analogue hydraulique de l’'explosion asymétrique d’une étoile

Une instabilité hydrodynamique fondamentale, jouant un rôle déterminant dans l’explosion des étoiles massives, vient d’être mise en évidence par une équipe française conduite par Thierry Foglizzo du Service d'Astrophysique - Laboratoire AIM (CEA/Irfu – CNRS - Université Paris-Diderot) grâce à une expérience très simple utilisant l'analogie entre les ondes sonores au sein d’un gaz et le mouvement des vagues à la surface de l'eau. L’expérience, basée sur l’écoulement d’une mince couche d’eau permet de reproduire et d’étudier un analogue des instabilités provoquant une profonde asymétrie dans l’explosion d’une étoile et la naissance d'une étoile à neutrons en dépit de conditions initiales sphériques. Jusqu’ici, ces instabilités n’avaient pu être étudiées que par des simulations numériques. Avec cette expérience, les chercheurs ont pu établir un parallèle inattendu et spectaculaire entre un phénomène familier, le mouvement de l’eau, et la dynamique du gaz stellaire qui gouverne l’explosion d'une étoile. Ces travaux, qui mêlent de manière originale, théorie, simulations numériques et analogie expérimentale d'un même phénomène astrophysique, font l’objet d’une publication dans la revue Physical Review Letters du 3 février 2012.

 

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