C’est possible grâce aux ouvertures codées, des dispositifs s’inspirant des chambres noires (ou caméras à trou d'épingle) qu'utilisèrent les premiers photographes. En perçant un trou dans la face avant d'une boîte constituée d'un matériau opaque et en disposant une plaque sensible sur la face opposée, on réalise une chambre photographique très primitive mais qui permet de former des images d'autant plus nettes que le trou est petit.
| Chambre noire Les procédés aptes à concentrer le rayonnement gamma en sont encore au stade prototype. Il existe pourtant une solution pour produire des images dans le domaine gamma : la chambre noire ou caméra à trou d’épingle. Problème : le bon piqué de l’image (un petit trou) s’obtient au détriment de la luminosité. |
Rien n'empêche de transposer ce dispositif dans le domaine des
rayons gamma. Il suffit pour cela d'utiliser un matériau apte à bloquer le rayonnement gamma, donc un matériau à numéro atomique élevé (comme le plomb ou le tungstène), et de remplacer l'émulsion photographique par une caméra gamma, un détecteur permettant de mesurer la position du point d'impact de chaque photon gamma. On accroît la luminosité des images sans perdre en finesse en perçant la face avant d'un grand nombre de trous, disposés suivant un code précis. Ce dernier est choisi afin de décoder l'image complexe ainsi formée par cette multitude de trous à l'aide de l’algorithme mathématique le plus simple possible.
| Schéma d’un télescope à ouverture codée L’ouverture codée (dénommée aussi masque codé) est assemblage d'éléments opaques et transparents qui module le rayonnement reçu par un détecteur sensible à la position. Afin de reconstruire une image du ciel de la manière la plus satisfaisante, la disposition des éléments opaques et transparents du masque doit suivre un arrangement précis, à l’instar des masques de type URA qui tirent parti des propriétés des tableaux à résidus quadratiques dont les deux dimensions sont deux nombres premiers qui diffèrent de 2. Le masque schématisé ci-contre comporte 9 x 5 éléments disposés à partir d'un tableau URA de 5 x 3 éléments étendu par permutation circulaire sur les deux axes. Les travaux du mathématicien français Jacques Hadamard, menés au début du XX ème siècle, sont à la base de ce type de masque.
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