le projet ASTRID: un réacteur pour le futur
Bernard Bonin
Direction de l’Energie Nucléaire, Direction Scientifique.
Vendredi 03/07/2015, 11:00-12:00
Bat 703, p 45, CEA Saclay, Orme des Merisiers

Avec des besoins en énergie en croissance rapide, et malgré l’accident de Fukushima, on assiste actuellement dans le monde à un déploiement de l’énergie nucléaire, notamment dans les pays émergents.

L’énergie nucléaire de fission n’est utilisée industriellement que depuis 60 ans, et presque exclusivement pour produire de l’électricité au moyen de réacteurs à eau, utilisant des neutrons lents. Les critères pour la sélection des systèmes nucléaires changent : la rentabilité économique reste bien sûr prépondérante, mais la durabilité (économiser les ressources d’uranium, gérer proprement les déchets), la sûreté et la non-prolifération deviennent également des critères importants. Pour rendre possibles des systèmes nucléaires capables de répondre aux nouveaux besoins et faire face à ces changements, un gros effort de recherche est indispensable car une rupture technologique est en préparation : le développement puis le déploiement des réacteurs à neutrons rapides. Une première tentative de développement de ce type de réacteurs a été faite en France, avec les prototypes Rapsodie, Phénix et Superphénix, mais ces machines sont probablement arrivées trop tôt  pour que les conditions techniques, économiques et politiques du déploiement industriel de la filière « rapide » soient réunies. Vingt ans plus tard, saurons nous faire mieux avec le projet ASTRID, démonstrateur de réacteur rapide à caloporteur sodium, dont le gouvernement a confié la réalisation au CEA ? Il y a de bonnes raisons de le penser. Ce séminaire dira où en est le projet, et s’efforcera de préciser où sont les points durs de cette recherche, comment on peut espérer les résoudre, et quels sont les progrès attendus.

Contact : Nicole D\'HOSE

 

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