Faits marquants 2021

14 septembre 2021

 

Le 1er juin 2021, la solution logicielle open source Gammapy a été sélectionnée par l’observatoire CTA (Cherenkov telescope array) comme outil d’analyse de haut niveau (Science Tools) pour la réduction et modélisation des données collectées par son futur réseau de télescopes en cours de déploiement au Chili et dans les îles Canaries. Gammapy a bénéficié de la participation de quelques 70 scientifiques du monde entier avec une forte implication de laboratoires allemands et français, dont le département d’astrophysique à l’Irfu (Irfu/DAp).

A travers des contributions sur les méthodes d'analyses et la visualisation des données ainsi qu'une place au comité de pilotage, le DAp a pu contribuer à ce succès.

 

01 juin 2021
Les cryomécanismes ICAR qui équiperont l’instrument METIS sur le plus grand télescope du monde : l’ELT à l’horizon 2029 viennent de passer avec succès la revue finale de conception devant un comité d’experts de l’ESO.

Issus d’une ligne de produits initiée en 1997 pour les développements liés au projet VISIR (VLT Imager and Spectrometer for mid Indra Red), les cryomécanismes du CEA nommés ICAR (Indexed Cryogenic Actuator for Rotation) équiperont l’instrument METIS sur le plus grand télescope du monde : l’Extremely Large Telescope (ELT) à l’horizon 2029. Pour cette cinquième génération de mécanismes (2004 VISIR, 2010 MIRI, 2012 CAMISTIC, 2017 EUCLID), les équipes de l’Irfu ont dû revoir l’architecture de ces mécanismes afin de réduire significativement leurs coûts de fabrication, sans en dégrader les performances (répétabilité de positionnement de 15µrad pic à pic). Les cryomécanismes ICAR viennent de passer avec succès la revue finale de conception devant un comité d’experts de l’ESO (European Southern Observatory). Fort de ce succès, le projet va pouvoir entrer en phase d’approvisionnement pour les modèles de qualification et de série.

Voir : la vidéo des étapes de conception et d'assemblage du prototype sur la période 2018-2021

01 juin 2021
Le prix MCAA 2020 lui a été décerné pour son parcours d’excellence dans la collaboration Euclid et son engagement dans la communauté scientifique

Le prix MCAA (Marie Curie Alumni Award) 2020 a été décerné à Valeria Pettorino pour son parcours d’excellence (CEA/Irfu, Saclay) pour ses travaux dans la collaboration Euclid et son engagement dans la communauté scientifique à travers différentes activités de mentorat, d’organisation d’événements, de communication et plus récemment de diplomatie scientifique. Ce prix est remis par l’association MCAA qui est un réseau international de tous les chercheurs ayant reçu une bourse Marie Curie.

Voir : Valeria Pettorino parle de l'énergie noire : de la théorie aux données

28 avril 2021

Une collaboration internationale menée par une équipe du Département d’Astrophysique/Laboratoire AIM du CEA-Irfu a permit de prédire et de caractériser la signature attendue des champs magnétiques internes dans les étoiles grâce à leur sismologie - l'astérosismologie. Cette étude démontre que grâce aux excellentes données des satellites Kepler (NASA), TESS (NASA) et bientôt PLATO (ESA), nous sommes potentiellement en mesure de détecter les champs magnétiques dans le coeur des étoiles géantes rouges (qui sont les descendantes des étoiles de faibles masses telles que notre Soleil et de masses intermédiaires inférieures à ~8 masses solaires). Les résultats sont publiés dans deux articles dans la revue spécialisée Astronomy & Astrophysics.

22 avril 2021

Une équipe internationale incluant des chercheurs du département d'Astrophysique (DAp) du CEA/Irfu, travaillant en particulier au laboratoire Dynamique des Etoiles, des (Exo)planètes et de leur Environnement (LDE3) a pu démontrer que les étoiles tournent plus vite que prévu en vieillissant. En utilisant des techniques d'astérosismologie (l’étude des étoiles grâce à la caractérisation de leurs modes d’oscillation par des méthodes sismiques), les chercheurs ont pu analyser pour la première fois un échantillon complet de 91 étoiles couvant des âges de 1 à 13 milliards d’années. Ces données confirment bien que les étoiles les plus âgées freinent moins efficacement leur rotation. Cette découverte apporte un nouvel éclairage sur l’évolution de la rotation des étoiles et devrait permettre de calculer plus exactement l’âge des étoiles. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature Astronomy du 22 avril 2021.

28 février 2021
Un prix européen pour des contributions révolutionnaires en astrophysique stellaire

Le prix MERAC 2021 du meilleur début de carrière en astrophysique théorique vient d'être décerné au Dr Antoine Strugarek (CEA Saclay, France) pour ses contributions révolutionnaires en astrophysique stellaire, en particulier pour ses travaux sur la théorie de la dynamo, les prédictions des éruptions solaires et pour des recherches pionnières sur les interactions étoile-exoplanète. Ce prix de la fondation MERAC (Mobilisation pour la Recherche Européenne en Astrophysiqe et Cosmologie) est décerné chaque année par la Société Européenne d'Astronomie (ESA).

28 mai 2021
La caméra MXT de la mission SVOM vient d'être assemblée et livrée par le CEA

Une caméra à rayons X, destinée à équiper le satellite sino-français SVOM, vient d'être assemblée et livrée par les scientifiques et techniciens de l'Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'univers (CEA/ Irfu). Ce prototype de haute technologie captera les photons de haute énergie (rayons X) émis lors de l’explosion d’étoiles massives ou la fusion d'astres denses. La caméra, particulièrement compacte et innovante, intègre dans un volume très limité, une chaîne de détection complète, un contrôle thermique actif et une roue à filtre. Elle va être placée au foyer d'un télescope de 1,15 m de longueur pour constituer le MXT (Microchannel X-ray Telescope). Avec un champ de vue de 1 degré carré, pour seulement 35 kg de masse, le télescope MXT, muni d'une optique originale "à facettes"inspirée des yeux de homard, va permettre de localiser, avec une précision meilleure que 2 arcmin, la position des plus puissantes explosions cosmiques de l’Univers. Après différents  essais, dont une campagne d’étalonnage en Allemagne, l'ensemble sera expédié en Chine en novembre 2021 pour être intégré au satellite SVOM dont le lancement est prévu fin 2022.

Voir : la vidéo du montage de la caméra MXT en salle blanche

04 juin 2021

Le 29 août 2019, les scientifiques de la collaboration H.E.S.S. enregistrent une explosion cosmique parmi les plus brillantes jamais observées dans l’Univers. Ce sursaut gamma a émis les photons les plus énergétiques jamais détectés dans ce type d’événement. Sous la direction des chercheurs de l’Irfu, les observations ont continué pendant plusieurs jours. L’analyse des données recueillies remet en question l’origine des rayons produits lors de l’explosion. Ces résultats font l’objet d’une publication par l'équipe internationale à laquelle participent des chercheurs du CEA et du CNRS dans la revue Science le 4 juin 2021.

H.E.S.S. , situé en Namibie, est un système de cinq télescopes atmosphériques imageurs Cherenkov qui étudie les rayons cosmiques depuis 2003. En 2016, les caméras des quatre premiers télescopes  ont été entièrement remises à neuf en utilisant une électronique de pointe et en particulier la puce de lecture NECTAr conçue par un laboratoire du DEDIP/Irfu.

L'analyse de ce sursaut gamma exceptionnel a été pilotée par un physicien du groupe d'astroparticules du DPHP/Irfu.

25 décembre 2021

Le 25 décembre 2021, Ariane 5 a parfaitement réussi sa 112ème mission depuis le Centre Spatial Guyanais (CSG), puisqu’elle a lancé avec succès le télescope spatial James Webb de la NASA, développé en coopération avec l’ESA et l’Agence Spatiale Canadienne (CSA). Ariane 5 a placé Webb sur une trajectoire qui l’emmènera directement vers sa destination finale : le second point de Lagrange (L2), une orbite située à 1,5 millions de kilomètres de la Terre, que le télescope atteindra 29 jours après son lancement. Intégralement déployé dès son arrivée à L2, il y allumera et y testera alors l’ensemble de ses 4 instruments avant d’être opérationnel aux environs de juin 2022.

Retour sur le lancement de cet instrument hors normes:

Sébastien Avila ©Universcience 2022

Pour suivre la suite de la mission rendez-vous sur le site JWST.

Et, en images ci-dessous, tout ce que vous voulez savoir sur le James Webb et la contribution française.

12 octobre 2021

Les planètes qui sont fortement irradiées par leurs étoiles hôtes développent des atmosphères étendues qui peuvent être sondées pendant les transits. Ces atmosphères subissent la photoévaporation qui peut entraîner des modifications significatives de la masse et de la composition des planètes si elle se poursuit pendant plusieurs giga-années. Ces planètes sont donc précieuses pour comprendre l'évolution planétaire. L’étude de la photoévaporation des exoplanètes pourrait nous renseigner sur l’évolution des atmosphères des planètes de notre système Solaire dont les premières atmosphères auraient été façonnées par ce phénomène. Les exoplanètes nous permettent donc d'étudier ce processus au moment où il se produit. Une collaboration internationale s’est intéressée au système HAT-P-32 (composé de l’étoile du même nom et d’une exoplanète nommée HAT-P-32b) en étudiant deux raies d’absorption : l’hydrogène et l’hélium. Cela leur a permis d’identifier des différences remarquables au cours du transit à la surprise des scientifiques qui pensaient que les Jupiters chauds étaient plutôt stables à la photoévaporation. Bien que cette affirmation reste généralement vraie, HAT-P-32b fait exception à cette règle et montre que notre compréhension de l'évolution planétaire reste incomplète !

22 décembre 2021
Un chercheur de DAp-AIM contribue à la découverte du plus grand groupe de planètes « errantes » à ce jour avec une caméra construite par le CEA

Les planètes errantes sont des objets cosmiques insolites dont la masse est comparable à celle des plus grandes planètes de notre système solaire, mais qui ne sont pas en orbite autour d'une étoile et se déplacent librement à leur guise. Jusqu'à présent, on en connaissait peu, mais une équipe d'astronomes, utilisant les données de plusieurs télescopes à travers le monde, vient de découvrir au moins 70 nouvelles planètes errantes dans notre galaxie à seulement quelques centaines d’années-lumières dans la région du Scorpion. Il s'agit du plus grand groupe de planètes errantes jamais découvert, une étape importante vers la compréhension des origines et des caractéristiques de ces mystérieux nomades galactiques.

27 mai 2021
Des simulations numériques retracent l'origine des fusions de trous noirs stellaires

Depuis la détection par les interféromètres de la collaboration LIGO-Virgo d’ondes gravitationnelles provenant de la fusion de deux trous noirs, les binaires de trous noirs comptent parmi les objets célestes qui intriguent le plus les scientifiques. Une équipe d’astronomes, dont des chercheurs du Département d’Astrophysique/ Laboratoire AIM du CEA Paris-Saclay et du laboratoire APC, ont déterminé, grâce à plus de 60 000 simulations numériques d’évolutions stellaires, les caractéristiques des progéniteurs à l’origine des fusions de binaires de trous noirs de masse inférieure à 10 masses solaires. Selon cette étude, une phase dans l’évolution du système binaire dite phase d’enveloppe commune joue un rôle essentiel dans le processus conduisant, ou non, à la fusion des deux trous noirs. Ces travaux font l’objet d’un article à paraître dans la revue Astronomy & Astrophysics.

 

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