13.    L’ouverture vers l’infrarouge

Le fil de l’implication du Service d’astrophysique dans le projet de caméra infrarouge (ISOCam) du satellite ISO (1995) est fort révélateur. Ce n’est qu’au prix d’un effort obstiné du Service d'Astrophysique, soutenus par la hiérarchie du CEA, que le développement de l’instrument leur est finalement confié. Mieux, il ne s’agit pas seulement de se charger de l’aspect technique, mais aussi de traduire dans les faits cette vocation d'associer ingénieurs et astrophysiciens pour l'utilisation efficace de l'instrument, intégrer tout à la fois, le dépouillement des données, la science, la théorie ». Autrement dit d’entériner totalement l’implication, jusque là parcellaire, des théoriciens dans la définition et l’exploitation d’une expérience du Service.

A bord du satellite infrarouge européen ISO, le CEA place donc en, 1995 la première caméra infrarouge envoyée dans l’espace. ISOCAM*, refroidie à 4 degrés au dessus du zéro absolu. Ses images permettront en particulier la découverte des sites de formation d’étoiles