Une thèse sur la matière noire récompensée par le prix des Universités de Paris  
imgLa thèse de Joël Bergé sur "Les lentilles gravitationnelles faibles vers la cosmologie de haute précision" préparée dans le Service d'Astrophysique de l'Irfu sous la direction d'Alexandre Réfrégier vient d'être récompensée par le prix Prix Perrissin-Pirasset/Schneider de la Chancellerie des Universités de Paris. Ce prix, décerné le 17 décembre 2008, a pour objet d'encourager des travaux de recherche dont la qualité exceptionnelle a été reconnue. Joël Bergé a soutenu sa thèse à Saclay le 12 décembre 2007 et poursuit actuellement ses recherches au Laboratoire Jet Propulsion (JPL) à Pasadena (Californie, USA). Sa thèse avait pour objet l'étude des lentilles gravitationnelles, de très faibles déformations des images des galaxies produites par la gravitation. Ces déformations révélent les influences de la matière noire et l’énergie sombre, deux composantes de l'univers, toutes deux de nature inconnue, qui représentent quatre-vingt seize pourcents du contenu de l'Univers et qui en gouvernent l’évolution. img La thèse démontre comment l'étude de ces lentilles peut permettre de déterminer les paramètres cosmologiques avec une haute précision, en se basant sur trois niveaux. Le premier est méthodologique : il consiste à adapter la méthode d'analyse d'images dites des "shapelets" aux données astronomiques. Le deuxième est observationnel : la méthode des shapelets est utilisée sur les données du télescope Canada-France-Hawaii, à partir desquelles la distribution de matière noire est cartographiée sur une surface de ciel d'un degré-carré. Enfin, le troisième axe de cette thèse est théorique. Il examine comment extraire de manière optimale l’information cosmologique offerte par les lentilles gravitationnelles faibles. Il est démontré que les observations futures du projet Euclid, actuellement à l'étude à l'Agence Spatiale Européeenne (ESA), permettront de mesurer l’énergie sombre au pourcent près.

http://irfu.cea.fr/Phocea/Vie_des_labos/ ...

J. Bonnet-bidaud, dépêche du 17/12/2008

 

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