Laura Segui, CDD à l'Irfu, lauréate 2019 Faraday Cup Award  
Ce prix est décerné à des chercheurs ayant contribué de manière exceptionnelle au développement d'un instrument de diagnostic de faisceau innovant.
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De gauche à droite: Thomas Shea,
Kevin Jordan, Laura Segui, Andreas Jansson.

Laura a fait ses études à l’Université de Saragosse, où elle s'est spécialisée dans la physique des particules. Elle a effectué sa thèse à l’Université de Saragosse, dans le domaine de la physique des neutrinos, dans le cadre de l'expérience de double beta sans neutrinos avec une chambre à projection temporelle à Xenon (NEXT). Pendant sa thèse elle a étudié la faisabilité, par simulations Monte Carlo, d'une expérience de désintégration double bêta sans neutrino avec des détecteurs Micromegas en développant des techniques d’identification des particules par reconstruction topologique. Elle a aussi évalué les paramètres importants pour la physique de l’expérience: efficacité de détection et capacités de réjection du bruit de fond. "Grâce à ces travaux, j’ai acquis une expertise dans les détecteurs Micromegas, les techniques d’identification des particules et les stratégies de réjection de fond, ainsi que les simulations GEANT4", nous dit-elle. Bien que cette conception n’ait pas été retenue comme choix final pour l'expérience NEXT, ces travaux de développement sont devenus la base du projet PandaX.

Apres sa thèse, elle a fait un post doc à l’Université d’Oxford (June 2013-june 2016), en Angleterre dans l’expérience SNO+ (Sudbury Neutrino Observatory. SNO+ est une expérience de neutrino avec une phase pour la recherche de la désintégration double beta sans neutrino. Cette fois-ci la cible double bêta est en tellure-130, chargée dans un scintillateur liquide. Le signal est lu par des photomultiplicateurs. "J’ai pu élargir mon champ de compétences aux scintillateurs liquides et aux photomultiplicateurs en continuant à développer les méthodes des discriminations signal/bruit de fond".

En juillet 2016 elle rejoint le projet nBLM au DEDIP à l’Irfu avec Thomas Papaevangelou. Le projet a pour but le développement et la construction de nouveaux détecteurs des pertes de faisceaux pour la Source de Spallation Européenne (ESS) en construction en Suède. Ces nouveaux détecteurs sont basés sur la détection des neutrons rapides avec des Micromegas. Ces nouveaux détecteurs élargiront la sensibilité dans la partie basse énergie des accélérateurs d’hadrons. "Le projet a démarré quand j’ai commencé mon post-doc au DEDIP ce que m’a permis d’avoir un rôle principal dans les différentes étapes de conception et d’optimisation du nouveau détecteur. En particulier je suis responsable des simulations MonteCarlo pour optimiser le design et la réponse attendue du détecteur". Elle est également en charge des tests de qualification des prototypes dans différentes installations d’irradiation. 

P. Briet, dépêche du 04/10/2019

 

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