Comme pour les détecteurs solides, un détecteur gazeux fonctionne grâce à l’interaction électromagnétique d’une particule chargée avec un milieu, ici le gaz. Cette particule va ioniser le gaz localement, et créer ainsi des paires électrons-ions le long de sa trajectoire. En appliquant un champ électrique E1, ces charges vont migrer vers des électrodes. Mais contrairement aux détecteurs solides, elles sont peu nombreuses, car le gaz est un milieu peu dense dans lequel les particules interagissent peu. On ajoute donc généralement un étage d’amplification afin de multiplier ces charges. Cette étape se fait au moyen d’un champ électrique plus élevé E2, grâce auquel les électrons primaires sont fortement accélérés, ionisent à leur tour, et initient un processus d’avalanche caractérisé par un facteur de multiplication. On obtient ainsi typiquement plusieurs milliers de paires électrons-ions, dont le déplacement induit un signal électronique récoltés sur des éléments de lecture (fils métalliques, pistes en Cuivre, pixels) qui permettent de localiser la position de la particule.
extrait d’un cours de Sebastien Procureur, physicien de l’Irfu (donné pour le MOOC "Des particules aux étoiles", de l’école doctorale PHENIICS)?