Les 5, 6 et 7 novembre 2021 s’est tenu le premier festival d’astronomie immersif et interactif en France, organisé par l’AFA (Association Française d’Astronomie) et la revue Ciel et Espace avec le soutien de nombreuses institutions. Cette manifestation a réuni plus de 5000 visiteurs dans le Beffroi de la ville de Montrouge, dans le sud de Paris. Conférences (dont David Elbaz et Roland Lehoucq du DAp), ateliers, spectacles, expériences de réalité virtuelles, sessions d’observations étaient au menu de ces trois journées. La présence exceptionnelle de Charlie Duke, 10ème astronaute à avoir posé le pied sur la Lune (mission Apollo 16 en 1972) a constitué un moment fort de la manifestation. Parmi les activités proposées figuraient également dans le grand hall du Beffroi quinze stands ou « pépites de laboratoire » tenus et animés par des scientifiques. Il s’agissait ici d’expliquer à l’aide d’expériences à la portée de tous les travaux et projets actuellement menés par des équipes des grands centres de recherche partenaires du festival.
Pour en savoir plus: Festival Explor’Espace et le programme complet
Le CEA, avec huit stands organisés sous la houlette de l’Irfu du CEA Paris-Saclay, s’est fortement mobilisé pour le succès de la manifestation. Les scientifiques ont accueilli un public varié, curieux et enthousiaste.
Retour sur images et impressions des animateurs captés lors de ces journées et grand merci à tous celles et ceux qui n'ont pas compté leur temps pour partager leur passion avec le plus grand nombre et de rendre ces rencontres très conviviales.
Antoine Strugarek s’enthousiasme de la réactivité et participation du public :
"Le stand UniVR n’a pas désempli des trois jours. Le public était friand de se plonger dans les visualisations de simulations, à la fois par le biais d’Oculus Go avec des explications à la volée des animateurs du stand, qu’avec une promenade en autonomie dans l’installation ’tripode lumineux’. Dans les deux cas, l’immersion en VR a vraiment permis d’entamer une discussion sur le fond de ce que les gens observaient, les mécanismes physiques sous-jacents, et suscitaient de nombreuses question pour notre plus grand bonheur !"
Animateurs mobilisés: Antoine Strugarek et Damien Chapon (organisateurs du stand); Sylvain Breton, Maxime Delorme, Achrène Dyrek, Quentin Noraz.
Thierry Foglizzo s’empresse de poursuivre : « Le public a manifesté beaucoup d’intérêt pour les supernovae, attiré par la simplicité apparente de l’eau de la fontaine. C’était la première diffusion publique du film de 5mn “Comment explose une étoile en supernova ?” conçu par le DAp AIM. Il faut saluer l'enthousiasme communicatif de Raphaël Raynaud, Anne Cécile Buellet, Paul Barrère, Sarah Orbach, Matteo Bugli, Jérôme Guilet et Partick Mulet ».
Bertrand Cordier et Christian Gouiffès s’accordent pour expliquer : « Le masque est définitivement un objet d’actualité ! Au-delà de la boutade, nous avons été une nouvel fois très agréablement surpris par les nombreuses interrogations, souvent très pertinentes, des visiteurs devant un modèle de télescope – peu commun - dont l’objectif est la détection des sursauts gamma, témoins de l’explosion des premières étoiles formées dans l’univers et au cœur de la future mission spatiale www.svom.fr. Curiosité exercée à tel point que nous avons eu le plaisir d’expliquer la mission à une visiteuse passionnée venue spécialement de Bretagne Nord le matin même de l’ouverture du festival. L’animation de ce stand n’aurait pu se faire sans la participation enthousiaste de Kamshat Tazhenova, Tatyana Sadibekova, Damien Turpin, Nicolas Dagoneau, Bertrand Cordier et Christian Gouiffès ».
Sandrine Pires (Départements Dedip et DAp du CEA-Irfu) qui a supervisé le stand consacré à l’univers sombre et à la mission Euclid raconte comment le défi de finir le puzzle - très complexe - avant la fin du week-end n’avait pu être relevé et ce malgré la participation active et enthousiaste de nombreux visiteurs. Partie remise donc pour la prochaine édition du festival. Anecdote plus cocasse relatée par Sandrine : « L’un des participants m’a dit que pour la matière invisible, il fallait un aspirateur xxx (une célèbre marque) qui pouvait aspirer les poussières invisibles ». L'équipe qui par ses explications a éclairé ce stand était composée de Valérie Gautard, Gavin Leroy, Sandrine Pires et Gabriel Pratt.
Grâce à une caméra themique branchée sur un grand écran, le public pouvait se « voir » en infrarouge. Pierre-Olivier Lagage a fait découvrir aux visiteurs de cet atelier les caractéristiques du rayonnement infrarouge et leur intérêt pour les missions spatiales en particulier le James Webb Space Telescope qui sera lancé fin 2021. Les explications, à partir d'une vidéo de la NASA, du déploiement du miroir primaire et du bouclier thermique pendant la croisière du Webb vers son orbite à 1.5 millions de km de la Terre, ont beaucoup plu! L'équipe qui a tenu ce stand était composée de Pierre-Olivier Lagage et des membres de l'équipe comm de l'Irfu.
Grâce aux matériels (maquettes du télescope CTA, éléments de caméra et de miroir de CTA, posters, vidéos), les scientifiques du stand avaient de quoi fournir toutes les explications de l'astronomie Cherenkov.
Il était 5 sur le stand H.E.S.S. / CTA avec Jean-Francois Glicenstein, François Brun, Emmanuel Moulin, Alessandro Montanari et Federica Bradascio.
Un grand écran tactile proposait au public de "jouer" avec une nouvelle application, développée au CEA/Irfu, nommée Astro-COLIBRI. Les animateurs ont présenté les défis et opportunités liés à l'observation de phénomènes astrophysiques transitoires et les avantages de cette application qui permet d'être informé en temps réel de nouvelles détections de ces phénomènes de courte durée et pouvant etre suivis par différents télescopes au sol et spatiaux.
Ils étaient 5 sur le stand Astro-COLIBRI: Atilla Kaan Alkan, Patrick Reichherzer, Valentin Lefranc, Halim Ashkar et Fabian Schussler.
De nombreuses personnes se sont interessées à ce stand et voulaient tout savoir sur la mesure des distances des galaxies avec DESI et comment ces mesures étaient liées à la mystérieurse énergie noire...
Les personnes qui ont animé cet atelier étaient Arnaud de Mattia, Antoine Rocher (doctorant), Edmond Chaussidon (doctorant), Jean-Baptiste Melin et Etienne Burtin.
Un interféromètre de Michelson tenant sur une table était là pour aider à comprendre le phénomène qui est à l’origine de la détection des ondes gravitationnelles.
La future expérience LISA (Laser Interferometer Space Antenna) sera le premier détecteur d’ondes gravitationnelles spatial. Et les dimensions de cet interféromètre à trois bras ont donné le tournis aux visiteurs, trois satellites identiques positionnés aux sommets d’un triangle équilatéral de 2.5 millions de km de côté!!! Quant aux déformations de l'espace temps que LISA devra détecter, elles sont inférieures à la taille d'un atome sur les 2,5 millions de km....
Cet atelier a été animé par un trio de choc : Nathalie Besson, Quentin Baghi et Antoine Petiteau.
• Le Département d'Électronique des Détecteurs et d'Informatique pour la Physique (DEDIP) • Le Département d'Astrophysique (DAp) // UMR AIM • Le Département de Physique des Particules (DPhP)