La fosse MIRABELLE est une fosse d’entreposage sous le bât 198 (installation 182) contenant des déchets radioactifs enrobés dans des blocs en béton, et située dans une zone que le centre de Saclay souhaite dénucléariser à moyen terme. Les principales activités à ce jour du bâtiment 198 sont des essais et développements sur des aimants supraconducteurs menés par le SACM. Compte tenu du plan de charge et des plannings des projets en cours, le Hall 198 sera occupé par les projets ISEULT et R3B jusqu’en 2011. Sauf contre temps dans l’installation, le début d’assainissement de la fosse MIRABELLE pourrait ainsi être envisagé à partir de 2012.
L’étude menée par le LENAC constitue un premier état initial, et identifie les données indispensables et points à valider ou manquants pour mener à bien les études de faisabilité du démantèlement de la fosse. Elle est une synthèse de l’analyse des données d’entrée sur la fosse Mirabelle depuis sa création en 1967 jusqu’à nos jours, qui ont pu être collectées auprès de différents services : IRFU/SACM, SPR Saclay, Archives CEA Fontenay aux Roses, Archives CEA Saclay. La chronologie de la construction de la fosse est ainsi détaillée, ainsi que les caractéristiques des 309 coques bétons qui ont été choisies pour le comblement de la fosse (type, contenu des déchets, activités, spectres type, exutoires envisagés…). Le document regroupe également les informations récentes disponibles sur l’état physique de la fosse, le contexte hydrogéologique et présente un bilan des résultats d’analyses des effluents recueillis dans le puisard.
Les déchets entreposés dans la fosse peuvent être répartis en 3 catégories : Les déchets Très Faiblement Actifs (inférieurs à 20%), les déchets Faiblement et Moyennement Actifs à vie courte (entre 80 et 90 %) pouvant être évacués vers l’ANDRA (moyennant l’établissant de dossiers justificatifs concernant des déchets autorisés avec restriction ou d’études permettant de prouver la conformité des déchets avec les spécifications ANDRA) et une 3ème catégorie de déchets (5 colis) dont les activités en alpha à 300 ans dépassent les limites maximales d’acceptabilité (LMA) du CSA. L’identification de cette dernière catégorie repose sur des hypothèses qu’il sera indispensable de préciser et d’affiner, notamment le calcul de l’activité actuelle (et l’incertitude associée) à partir de l’activité inscrite dans les fiches de fabrication, mais aussi le spectre type utilisé pour les calculs. Cette problématique est d’autant plus importante que le plan de localisation des blocs dans la fosse n’a pas été retrouvé, et qu’il est fort peu probable que les blocs entreposés depuis 40 ans dans la fosse aient conservé leur numéro d’identification. S’il est impossible d’identifier les colis de déchets lors de l’ouverture de la fosse, l’existence conjointe des 3 catégories de déchets (TFA, FA/MA vie courte et FA/MA vie longue) est un scénario qu’il faudra envisager lors des études préliminaires au démantèlement. Le LENAC mènera ces études dans les prochaines années dans le cadre du projet ICPE-Saclay financé par DPA.
Contact: Corine Salmon