Décès de Jean Meyer  
<p><strong>Jean Meyer</strong> qui fut chef du Service d'exp&eacute;rimentation par chambres &agrave; bulles (SECB) du DPhPE nous a quitt&eacute; le 23 septembre dernier.</p> <p>&nbsp;</p> <p>Voici&nbsp; une courte biographie r&eacute;dig&eacute;e par Antoine L&eacute;v&ecirc;que et Gabriel Chardin, et, joint &agrave; cette d&eacute;p&ecirc;che, un&nbsp;texte qu'avait pr&eacute;par&eacute; Antoine L&eacute;v&ecirc;que &agrave; l'occasion de la c&eacute;r&eacute;monie &agrave; la m&eacute;moire de Jean.</p> <p>&nbsp;</p> <p>Jean Meyer, n&eacute; dans le territoire de Dantzig en 1925, a fui devant la mont&eacute;e du nazisme, et il rejoint la France &agrave; la fin des ann&eacute;es 1930. La menace nazie s'&eacute;tendant, il s'enfuit &agrave; nouveau au Portugal d'o&ugrave; il r&eacute;ussit &agrave; s'embarquer vers le Br&eacute;sil. Malgr&eacute; le travail en usine n&eacute;cessaire pour assurer sa subsistance, &agrave; l'&acirc;ge de 15 ans, il apprend la physique qui va le passionner. Au Br&eacute;sil, &agrave; l'universit&eacute; de Sao Paulo o&ugrave; il poursuit ses &eacute;tudes, il rencontrera plusieurs grands physiciens, dont Gleb Wataghin et Beppo Occhialini, d&eacute;couvreur du pion en 1947, ainsi que le physicien David Bohm.</p> <p>Revenu en France, il rentre au CEA, &agrave; Saclay, o&ugrave; il r&eacute;alisera d&egrave;s 1958 les premi&egrave;res chambres &agrave; bulles alors que les groupes fran&ccedil;ais n'ont encore aucune exp&eacute;rience dans ce domaine, et il devient rapidement le chef de service du Service d'exp&eacute;rimentation par les chambres &agrave; bulles (SECB).</p> <p>Il part ensuite au CERN, o&ugrave; il b&eacute;n&eacute;ficie d'un contrat permanent, et devient membre du comit&eacute; de construction de BEBC (Big European Bubble Chamber). Il s'implique dans la physique des kaons, et la v&eacute;rification de la sym&eacute;trie SU3 gr&acirc;ce &agrave; une s&eacute;rie d'exp&eacute;riences mettant en jeu des diffusions de kaon sur nucl&eacute;on, avec notamment Roland Barloutaud, Antoine L&eacute;v&ecirc;que et P. Granet. Il participe aux comit&eacute;s sur l'avenir de la physique des particules aux c&ocirc;t&eacute;s de Murray Gell-Mann.</p> <p>A la demande du gouvernement br&eacute;silien, il retourne au Br&eacute;sil au milieu des ann&eacute;es 70, o&ugrave; il cr&eacute;e un institut Wataghin &agrave; Sao Paulo, dont il devient directeur, avant de devenir directeur du CNRS br&eacute;silien.</p> <p>Il revient en France en 1980 o&ugrave; il est &agrave; nouveau employ&eacute; par le CEA, et il redevient chef du service SECB en 1982. En 1984, il devient directeur du LPNHE (aujourd'hui le LLR) &agrave; l'Ecole Polytechnique. Il r&eacute;organise fortement le laboratoire, et lance comme sujet d'&eacute;tude l'acc&eacute;l&eacute;ration par plasma, activit&eacute; poursuivie avec succ&egrave;s aujourd'hui encore dans ce laboratoire. Il assurera la direction du LPNHE jusqu'en 1990.</p> <p>La p&eacute;riode de retraite ne met pas fin &agrave; ses activit&eacute;s, puisqu'il s'occupe ensuite de l'europ&eacute;anisation du recrutement de l'Ecole Polytechnique, o&ugrave; son r&eacute;seau de connaissances lui permet d'accueillir de jeunes &eacute;tudiants &eacute;trangers, puis de l'ENS de Lyon o&ugrave;, avec Guy Aubert, alors directeur de l'ENS de Lyon, et Bernard Bigot, alors directeur des Etudes, il poursuit l'europ&eacute;anisation de l'ENS o&ugrave; il sait attirer de brillants &eacute;tudiants europ&eacute;ens en collaboration avec de nombreuses universit&eacute;s europ&eacute;ennes.</p> <p>Ces derni&egrave;res ann&eacute;es avaient vu la maladie d'Alzheimer assombrir la fin de sa vie, et le d&eacute;tacher de plus en plus des souvenirs de ses amis. Il s'est &eacute;teint le 23 septembre 2010, mais son dynamisme et sa gentillesse restent dans l'esprit de tout ceux qui l'ont connu.</p> <p><a href="/Phocea/file.php?file=News/_2276_0_.doc">Courte biographie Jean Meyer.doc (33 Ko)</a> <a href="/Phocea/file.php?file=News/_2276_1_.doc">Souvenirs Jean Meyer Antoine Leveque.doc (37 Ko)</a></p>
dvilanova, dépêche du 04/10/2010

 

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