Halim Ashkar, jeune chercheur récompensé par le prix H.E.S.S.  

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Le 11 novembre dernier, à la suite d’une réunion de collaboration avec les représentants de près de quarante institutions scientifiques du projet H.E.S.S. (High Energy Stereoscopic System), Halim Ashkar s’est vu décerner le « H.E.S.S. Prize ». Ce prix récompense deux fois par an un jeune scientifique pour sa contribution exceptionnelle au projet. 

À seulement 28 ans, ce prix est pour Halim un deuxième succès après son doctorat fraichement obtenu. Le « H.E.S.S. Prize » vient le récompenser pour l’ensemble de ces travaux de recherche en lien avec l’observatoire H.E.S.S. Inaugurée il y a presque deux décennies, H.E.S.S. ne cesse d’être amélioré, optimisé et utilisé par les scientifiques. Halim en est la preuve, après trois années de thèse à travailler sur les évènements astrophysiques transitoires à aspect multi-messager (1). L’astrophysique multi-messager consiste à étudier des phénomènes « violents » en combinant l’observation de plusieurs sources telles que les sursauts gamma, les ondes gravitationnelles ou encore les sursauts radios rapides. 

Pour le jeune chercheur l’obtention de ce prix, bien qu’inattendue, s’explique non seulement par l’aboutissement de sa thèse mais également par sa participation aux développements techniques parmi lesquels on compte : L’ajout d’une connexion entre le radiotélescope UTMOST et le système de suivi des transitoires H.E.S.S. ou encore l’implémentation d’algorithmes pour le suivi d’ondes gravitationnelles. Par ailleurs, le scientifique a apporté sa contribution, en 2021, à deux articles liés à H.E.S.S. en qualité de premier auteur. L’un a été publié dans The Astrophysical Journal et porte sur le « sursaut gamma et radio» SGR 1935+2154 (2). L’autre, en cours de publication, porte sur un ensemble d’ondes gravitationnelles (GWs) détectées par LIGO/VIRGO et observées ensuite par H.E.S.S. (3). Halim Ashkar a également publié un papier sur les outils mis en place pour le suivi de ces ondes gravitationnelles avec H.E.S.S. (4). En effet, il était nommé leader du groupe de travail « ondes gravitationnelles » au sein la collaboration H.E.S.S. en 2019. De plus, le néo-docteur a su adapter les procédures et outils développés dans le contexte des GWs à d’autres sources transitoires comme les sursauts gamma et à d’autres instruments comme le premier télescope du futur observatoire de rayons gamma « CTA » (installé sur l’île de La Palma). Le principe étant toujours de mieux localiser ces sources transitoires et d’optimiser les observations.

Quelques semaines après l’obtention de son doctorat, Halim Ashkar est aujourd’hui post-doctorant au LLR (Laboratoire Leprince-Ringuet). Dans la continuité de sa thèse, il consacre la moitié de son temps aux sources transitoires de haute énergie tel que les sursauts gamma. L’autre moitié se faisant en collaboration avec l’Irfu sur le consortium NectarCam. Ce projet international est destiné a équiper des télescopes du réseau CTA (Cherenkov Telescope Array) de caméra ultra-sensible capables de détecter des gammas de 100 GeV à 10 TeV. Un équilibre idéal pour Halim qui pourra ainsi continuer de travailler avec son ancien directeur de thèse, Fabian Schüssler (IRFU/DPhP).

https://www.mpi-hd.mpg.de/hfm/HESS/pages ...

Ewen Jaffré, dépêche du 06/12/2021

 

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