Projet
Sinerghy
Simulation
Numérique
pour
la
Recherche
en
Rayonnement,
Gravitation
et
Hydrodynamique
Ce
projet
vise
à
satisfaire
les
besoins
communs,
en
matière
de
simulation
numérique,
des
communautés
scientifiques
de
l’
Astrophysique
et
de
la
Fusion
Inertielle
par
Laser.
En
effet,
l’activité
de
recherche
de
ces
communautés
repose
très
largement
sur
la
simulation
numérique
d’écoulements
complexes,
instationnaires,
couplés
au
transport
de
particules
hors
équilibre
thermodynamique
et,
ou,
à
une
cinétique
chimique.
Les
rapports
d’échelle
entre
les
temps
fluides
et
les
temps
caractéristiques
du
transport
font
qu’il
est
le
plus
souvent
nécessaire
de
recourir,
dans
les
codes
de
calcul,
à
des
méthodes
implicites.
C’est
en
particulier
le
cas
pour
le
transport
électronique
et
le
transfert
radiatif.
L’ouverture
à
la
recherche
académique
des
grands
instruments
expérimentaux,
comme
le
laser
LIL,
est
récente.
Elle
renforce
cette
convergence
thématique,
ainsi
que
la
nécessité
de
disposer
d’outils
numériques
partagés.
C’est
dans
ce
sens
que
ce
projet
est
rattaché
aux
groupes
« Simulation »
et
« Fusion
Inertielle »
de
l’
Institut
Laser
et
Plasmas.
Les
codes
de
calcul
développés
dans
les
laboratoires
coopérant
à
ce
projet
arrivent
à
présent
à
maturité,
mais
leur
exploitation
à
grande
échelle
pose
des
problèmes
dont
la
résolution
dépasse
les
capacités,
considérées
isolément,
de
ces
laboratoires,
et
appellent
de
ce
fait
une
action
concertée.
Ces
problèmes
concernent :
-
l’analyse
numérique,
avec
la
mise
au
point
de
schémas
tridimensionnels
pour
l’hydrodynamique
des
gaz
réels
et
multi-matériaux.
l’algorithmique
massivement
parallèle,
et
en
particulier,
celle
mise
en
œuvre
pour
la
résolution
implicite
des
équations
de
transport.
La
gestion
et
la
visualisation
des
très
importantes
masses
de
résultats
produites
par
ces
codes.
La
réalisation
d’une
bibliothèque
partagée
pour
les
coefficients
de
transport,
équations
d’état,
taux
de
réactions
nucléaires
et
chimiques
et
l’accès
performant
à
ces
données
à
partir
d’applications
parallèles.
La
gestion
des
codes,
avec
pour
objectifs
o
La
réalisation
de
bases
partagées
de
cas
de
validation
o
La
pérennité
dans
les
temps
de
ces
logiciels
o
L’interopérabilité :
échange
de
données,
chaînage
des
codes,
partage
de
modules
Contexte
scientifique
et
motivation du projet
La
physique
des
plasmas
et
l’astrophysique
ont
de
tout
temps
été
des
disciplines
voisines.
En
particulier,
l’étude
du
milieu
interstellaire,
la
compréhension
de
la
physique
des
supernovae
reposent
sur
une
problématique
et
une
approche
théorique
comparable
à
celles
de
la
Fusion
Inertielle
par
laser.
La
simulation
numérique
a
dans
les
deux
disciplines
une
place
essentielle.
La
réalisation
prochaine
de
grands
moyens
expérimentaux,
comme
le
Laser
MégaJoule,
ainsi
que
l’arrivée
en
France
de
calculateurs
à
plusieurs
milliers
de
processeurs
renforcent
cette
convergence.
La
mise
en
œuvre
prochaine
du
Laser
Méga
Joule
ouvre
une
perspective
unique
pour
la
production
d’énergie
par
fusion
thermonucléaire,
puisque
cette
installation
permettra
pour
la
première
fois
d’obtenir
davantage
d’énergie
thermonucléaire
que
d’énergie
laser
investie
dans
la
cible.
Le
dimensionnement
de
cibles
à
gain
est,
pour
le
CELIA,
un
objectif
prioritaire.
L’atteinte
de
cette
objectif
implique
la
maîtrise
complète
de
l’hydrodynamique
des
cibles,
et,
en
particulier,
celle
des
instabilités
hydrodynamiques
et
du
transport
électronique.
Un
point
clé
de
la
maîtrise
des
instabilités
est
la
compréhension
de
leur
évolution
en
régime
non
linéaire
et
de
leur
saturation.
Cette
étude
suppose
la
réalisation
de
simulations
numériques
tridimensionnelles
d’implosions
de
cibles
comportant
une
modélisation
réaliste
de
leur
spectre
initial
de
défauts.
Plusieurs
dizaines
ou
centaines
de
millions
de
mailles
sont
alors
nécessaires.
Ces
simulations,
qui
doivent
coupler
hydrodynamique,
transport
électronique,
transport
radiatif
et
propagation
laser,
doivent
recourir
massivement
au
calcul
parallèle.
Le
transport
électronique
dans
les
plasmas
créés
par
laser
est
un
problème
ancien,
et
mal
compris .
Sa
maîtrise
est
cruciale
puisque
le
flux
de
chaleur
électronique
est
le
mécanisme
essentiel
de
la
conversion
de
l’énergie
laser
en
énergie
cinétique.
Un
code
de
transport
multidimensionnel
avec
champs
magnétiques
et
électriques
auto
consistants
est
en
cours
d’écriture,
au
moyen
d’une
collaboration
entre
le
CELIA,
le
MAB,
et
l’université
de
Toulouse.
L’exploitation
et
le
dépouillement
d’un
tel
code
posent
des
problèmes
comparables,
puisqu’il
faut
ici
mailler
un
espace
à
six
dimensions.
Du
point
de
vue
de
l’astrophysique,
le
développement
d’observations
de
plus
en
plus
fines
imposent
d’inclure
dans
les
modèles
numériques
une
physique
complexe
(hydrodynamique,
conduction
et
transfert,
thermo-chimie…)
seule
à
même
d’expliquer
les
phénomènes
observés.
De
plus,
l’apparition
de
grands
moyens
nationaux
dévolus
à
l’expérimentation,
tels
que
LULI2000,
la
LIL,
et
bientôt
le
LMJ,
donne
un
élan
nouveau
à
l’astrophysique
de
laboratoire.
Il
s’agit
de
simuler,
en
exploitant
les
similitudes
de
la
physique,
des
mécanismes
élémentaires
des
objets
astrophysiques,
tels
que
les
chocs
radiatifs
ou
les
explosions
d’enveloppe
de
supernovae.
La
mesure
de
coefficients
de
transport,
d’équations
d’état,
thème
partagé
avec
la
FCI,
est
également
accessible
au
moyen
de
ces
instruments.
La
conception,
et
l’analyse
des
expériences
correspondantes
nécessitent
le
même
type
d’outils
numériques
que
ceux
qui
sont
nécessaires
à
la
FCI.
L’astrophysique
et
la
FCI
font
donc
face
a
des
problématiques
communes :
-
l’intégration
d’une
physique
toujours
plus
complexe
dans
des
codes
d’hydrodynamique
bi
ou
tridimensionnels.
-
La
réalisation
et
le
dépouillement
d’expériences
dédiées
auprès
des
lasers.
-
L’exploitation
et
l’analyse
de
simulations
multidimensionnelles
de
très
grande
échelle
Notre
projet
vise
à
réunir
une
équipe
pluridisciplinaire,
incluant
numériciens,
physiciens
et
informaticiens,
avec
pour
objectifs :
-
développement
d’algorithmes
parallèles
pour
l’hydrodynamique
et
le
transport
en
plusieurs
dimensions.
-
Réalisation
de
solveurs
numériques
partagés.
-
Réalisation
d’outils
de
stockage
des
données
de
calcul
et
de
visualisation.
-
Réalisation
d’une
bibliothèque
partagée
permettant
d’inclure
de
manière
performante
les
modèles
de
matières
(équation
d’états,
opacités,
coefficient
de
transport…)
dans
les
codes
d’hydrodynamiques.
Retombées
scientifiques
et
techniques
attendues
Les
élements
délivrables
sont
les
suivants :
-
bibliothèque
de
résolution
implicite
de
systèmes
d’équations
linéaires
parallèles
o
2D
structuré
o
2D
non
structuré
o
3D
non
structuré
-
Bibliothèque
parallèle
partagée
pour
l’exploitation
de
la
physique
atomique
dans
les
codes
hydrodynamiques
-
Développement
de
méthodes
aux
moments
pour
le
transport.
En
particulier,
on
étudiera
une
méthode
M1
multi-groupes
pour
le
transport
radiatif
en
3D.
-
Réalisation
d’outils
graphiques
pour
l’exploitation
des
différents
codes.
-
Réalisation
d’un
code
d’hydrodynamique
monodimensionnel
destiné
à
o
Développement
et
couplage
de
modèles
physiques
(« laboratoire
numérique »)
o
Production
de
solutions
de
référence
en
1D
o
Enseignement.
-
Schémas
numériques
pour
l’hydrodynamique
3D
multi-matériaux
o
Schéma
lagrangien
3D
o
Reconstruction
d’interfaces
2D/3D
pour
extensions
Euler
ou
ALE
Retombées
industrielles
et
économiques
escomptées
(le
cas
échéant)
L’obtention
de
l’allumage
thermonucléaire
du
DT
sur
le
laser
Méga
Joule
est
un
objectif
important,
tant
par
ses
conséquences
scientifiques
que
sociétales.
Par
ailleurs,
que
ce
soit
dans
le
domaine
de
l’astrophysique
ou
de
la
Fusion
par
laser,
les
expériences
sont
coûteuses,
relativement
rares,
et
mobilisent
des
moyens
humains
sur
de
nombreuses
années.
Les
codes
de
simulation
utilisés
pour
dimensionner
ces
expériences
doivent
impérativement
être
prédictifs
et
pérennes
dans
le
temps.
Finalement,
la
connaissance
des
plasmas
créés
par
laser
a
de
nombreuses
retombées
applicatives,
dans
le
domaine
des
procédés
industriels,
ou
dans
le
domaine
médical.
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