Magnetar ou pulsar?  

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En observant avec une batterie de télescopes le comportement d’une source classée depuis sa découverte en 2011 comme un magnetar, une équipe internationale vient de conclure que le champ magnétique mesuré la rapprochait en fait plus de la famille des pulsars. Les magnetars sont comme les pulsars des étoiles à neutrons en rotation rapide, résidus de la mort explosive d’une étoile massive. La différence se situe dans l’intensité du champ magnétique, 100 à 1000 fois plus puissant que celui des pulsars, et dans des épisodes d’activité sporadiques et particulièrement intenses. En suivant pendant près d’une année la source SWIFT J1822.3-1606 notamment grâce au satellite XMM-Newton, les chercheurs ont déterminé que la valeur de son champ magnétique était moins puissant que les magnetars et plus proche de celui des pulsars. Cette source est le deuxième exemple de magnetars à faible champ magnétique. Selon les chercheurs, le champ magnétique à l’intérieur de l’étoile est doté d’une structure complexe, torsadée. Beaucoup plus intense que le champ de surface, il induit de violents mouvements dans la croûte de l’étoile, à l’origine d’importants transferts d’énergie. Ceux-ci se manifestent alors par des regains d’activité, caractéristiques des magnetars. Le champ magnétique interne devient ensuite de moins en moins turbulent, se relaxe et l’émission finit par diminuer et disparaitre. Ne subsiste alors que la trace du champ magnétique externe, en forme de dipôle autour de l’étoile à neutrons, qui lui a les propriétés d’un pulsar. Une animation décrivant ces phases est disponible ici et en anglais sur le site "online videos" de l’ESA.

Ces travaux sont publiés dans la revue The Astrophysical Journal, juillet 2012 et font l'objet d'un communiqué de presse de l'ESA

N. Rea et al. " A new low magnetic field magnetar: the 2011 outburst of Swift J1822.3-1606 ", 2012 ApJ 754 27
Version électronique disponible ici

Voir également : Cousins proches (Octobre 2010)

Crédit image : ESA

Contact: Diego Götz

gouiffe, dépêche du 16/07/2012

 

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