Actualités 2014

04 septembre 2014

Le 4 septembre 2014, la revue Nature publie la découverte, par une équipe internationale incluant un ingénieur-chercheur de l‎’‎Irfu, des frontières de notre superamas de galaxies. Comme le montre la visualisation réalisée à l’Irfu, ce superamas, auquel appartient notre galaxie, la Voie lactée, se révèle bien plus vaste que ce que l’on croyait depuis 50 ans.

 

Cette étude, fondée sur la reconstruction et la visualisation des bassins d‎’‎attraction gravitationnelle à partir des vitesses particulières des galaxies spirales, a été menée conjointement par Brent Tully (University of Hawaii), Hélène Courtois (Université de Lyon), Yehuda Hoffman (Hebrew University, Jerusalem), et Daniel Pomarède, ingénieur-chercheur au Laboratoire d‎’‎Ingénierie Logicielle des Applications Scientifiques (Lilas) du Sédi à l‎’‎Irfu.

Dans cette étude, le logiciel de visualisation de données en trois dimensions SDvision, développé au Lilas dans le cadre du projet COAST, a permis de découvrir et de comprendre la structure tridimensionnelle de notre superamas, en reconstruisant et visualisant les lignes de courant le long desquelles se déplacent les galaxies, mettant en évidence un bassin d‎’‎attraction distinct de ceux des superamas voisins. Ce résultat exceptionnel correspond à la première utilisation du logiciel SDvision sur des données observationnelles, l’application ayant été développée à l’origine pour visualiser des données massives de simulation.

11 avril 2014

Le 10 avril 2014, les 12 délégués des pays mandatés par leurs gouvernements afin de décider de l'ouverture des négociations de site pour le projet CTA (Cherenkov Telescope Array), auquel contribuent le CNRS et le CEA, se sont réunis à Munich. Deux sites de l'hémisphère sud sont ainsi susceptibles d'accueillir ce futur réseau de télescopes de nouvelle génération en astronomie gamma des très hautes énergies : Aar en Namibie et l'ESO au Chili. Le site Leoncito en Argentine constitue quant à lui une troisième option. Cette sélection des sites potentiels dans l'hémisphère sud marque une étape décisive vers la réalisation du projet CTA.

 

L'observatoire CTA permettra d'explorer le cosmos à des énergies de photons gamma les plus élevées et de gagner un ordre de grandeur en sensibilité par rapport aux instruments actuels, fournissant de nouvelles informations sur un grand nombre de processus parmi les plus extrêmes de l'Univers.

CTA sera composé de plus de 100 télescopes Cherenkov de 23 m, 12 m et de 4 m de diamètre pour son site sud, qui sera le site principal, et un site de plus petite taille dans l'hémisphère nord. Un ensemble de sites candidats potentiels ont été identifiés dans les hémisphères nord et sud, et des études approfondies des conditions environnementales, des simulations des performances scientifiques, ainsi que de l'évaluation des coûts de construction ont été réalisées.
Le comité de sélection des sites (SSC : Site Selection Committee), composé d'experts internationaux de l'évaluation des sites pour les observatoires astronomiques, a passé en revue les études et fourni une évaluation indépendante des différents sites candidats.

Après avoir pris note du rapport du SCC et des contributions du consortium CTA , les représentants de l'Argentine, l'Autriche, le Brésil, la France, l'Allemagne, l'Italie, la Namibie, la Pologne, l'Espagne, l'Afrique du Sud, la Suisse et le Royaume-Uni ont décidé, sur la base de la majorité de 75 % requise, de lancer les négociations sur les deux sites de l'hémisphère sud, à savoir le site Aar en Namibie et de l'ESO au Chili, en conservant le site Leoncito en Argentine comme une troisième option. A l'issue des négociations, un site sera choisi à la fin de l'année 2014.

Des études supplémentaires étant apparues nécessaires en ce qui concerne le site de l'hémisphère nord de l'observatoire CTA — les sites candidats sont situés au Mexique, en Espagne et aux Etats-Unis, les représentants ont décidé de reporter leur décision et de demander au conseil d'administration de CTA — rassemblant ministères et agences — de progresser sur ce point.
La décision de lancer les négociations sur le choix du site de l'hémisphère nord sera prise dès que possible.

15 décembre 2014
La prochaine grande mission de cosmologie européenne démarre sa construction

La mission spatiale EUCLID, destinée à cartographier l’univers pour mieux comprendre l’influence de la matière noire et de l’énergie noire, vient de passer en phase de réalisation. Cette mission de l’Agence Spatiale Européenne (ESA), à laquelle participent les scientifiques du CEA-Irfu, doit être lancée en 2020 par une fusée russe Soyouz. Elle a pour but de mesurer la position et la forme de plus d’un milliard de galaxies jusqu’à des distances de dix milliards d’années-lumière. EUCLID a été sélectionnée en 2011 comme deuxième mission moyenne (M2) du programme « Cosmic Vision » de l’ESA. Après une étude de faisabilité (phase B), la mission vient d’être autorisée en octobre 2014 à démarrer la phase de réalisation de sa plateforme et de ses instruments scientifiques (phase C et D).

31 juillet 2014
Préparation de la prochaine mission X et gamma japonaise

La mission spatiale ASTRO-H est un observatoire X et gamma de nouvelle génération développé par l’agence spatiale japonaise (JAXA/ISAS) avec un partenariat NASA et ESA. Cette mission dont le lancement est prévu pour fin 2015 a pour but l’étude des phénomènes violents de l’univers. Elle embarque six instruments permettant l’observation du ciel dans la gamme 0.3-600 keV avec notamment des performances uniques en spectroscopie à très haute résolution spectrale. Dans le cadre de la préparation de la mission et de son exploitation, une réunion du consortium ASTRO-H ainsi qu’une école d’été se sont tenues à Paris début juillet 2014. La France est impliquée via la contribution de l’ESA à la mission. Deux équipes (Le Service d’Astrophysique/AIM du CEA-Irfu  et le laboratoire APC de Paris) s’intéressent particulièrement à l’étude des effets des radiations sur l’électronique embarquée et la mise en œuvre de détecteurs DS-CdTe.

05 mai 2014
Des simulations numériques 3-D lèvent le mystère de l’existence des ondes de gravité

Comprendre la dynamique interne de systèmes aussi complexes que le Soleil nécessite l’usage de simulations informatiques lourdes. En utilisant la puissance de supercalculateurs, une équipe du Service d’Astrophysique/Laboratoire AIM du CEA-Irfu a réussi le tour de force de modéliser les effets des ondes de gravité dans une simulation du Soleil extrêmement complète, de son coeur nucléaire à sa surface convective, et ce en 3 dimensions. Les résultats donnent accès à des informations d’une très haute précision et livrent une description rigoureuse et inédite de la dynamique interne du Soleil. Ces travaux, menés dans le cadre du programme européen STARS2 et publiés dans la revue Astronomy and Astrophysics, devraient permettre d’affiner grandement les modèles théoriques et de mieux préparer les futures missions spatiales (Solar-Orbiter, Plato) d’observations d’étoiles telles que le Soleil.

30 septembre 2014
Etat d’avancement et rôle du CEA dans cette mission spatiale sino-française

L’année 2014 a été particulièrement riche en actualité pour la mission SVOM (Space-based multiband astronomical Variable Objects Monitor),  projet spatial sino-français dédié à l’étude des sursauts gamma. Les décisions prises au plus haut niveau, des gouvernements en mars puis des agences spatiales respectives en août, ont permis de relancer la mission après une période de gel du projet. Suite à cette nouvelle donne, deux réunions importantes des consortium (kick-off meeting) se sont tenues en septembre, l’une à Toulouse au CNES et la seconde en Chine à Shanghai. Ces rencontres, basées principalement sur les aspects techniques de la mission constituent une étape importante vers la réalisation de la charge utile du satellite dont le lancement est fixé à 2021. Le CEA-Irfu et son Service d’Astrophysique joue un rôle majeur, en partenariat avec le CNRS, dans ce projet placé coté français sous maitrise d’œuvre du CNES.

27 mars 2014

A l’occasion de la visite en France du président de la République Populaire de Chine, un accord de coopération a été signé le 26 mars 2014 entre les agences spatiale chinoise (CNSA) et française (CNES). Cet accord porte notamment sur la mission d’astrophysique SVOM (Space based multi-band Variable Objects Monitor), un satellite dédié à l’étude des sursauts gamma. La mission SVOM embarque un télescope X-gamma à masque codé (Eclairs), un télescope X (MXT), 2 moniteurs gamma et un télescope (VT) opérant dans le domaine visible. Au sol, un réseau d’antennes VHF et deux télescopes robotiques complètent la mission. Lancée en 2020 par une fusée chinoise Longue Marche, la mission SVOM détectera près de 100 sursauts gamma par an.

Les laboratoires chinois et français impliqués dans la mission sont: le NAOC de Pékin, l’IHEP de Pékin, le XIOPM de Xi’an, le SECM de Shanghai, le CEA-Irfu de Saclay, l’IRAP de Toulouse, l’APC de Paris et le LAM de Marseille.

Le CEA (Irfu/Service d’Astrophysique) assure la responsabilité scientifique de la mission.

Voir également : Le communiqué de presse du CNES (27 mars 2014)

Contacts :

Bertrand Cordier

16 avril 2014
La compression des nuages par le rayonnement pour faciliter la formation des étoiles

En utilisant les dernières données de l’observatoire spatial Herschel, une équipe internationale coordonnée par le Service d'Astrophysique- Laboratoire AIM Paris Saclay (CEA-Irfu – CNRS - Université Paris Diderot) a mis en évidence l’impact des étoiles massives sur la formation des autres étoiles dans les nuages moléculaires. Les chercheurs ont pu montré que les étoiles les plus massives en évaporant le gaz des nuages par leur rayonnement provoquaient également un effet de compression capable de donner lieu à une nouvelle génération d’étoiles. Ces résultats sont publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics d'avril 2014

28 août 2014
Première détection de l’émission gamma d’une supernova SNIa par le satellite INTEGRAL

A partir des observations du satellite européen INTEGRAL, une équipe internationale, impliquant notamment un chercheur français du Service d'Astrophysique (CEA-Irfu) - Laboratoire Astroparticule et Cosmologie (Université Paris-Diderot) a pu pour la première fois détecter l’émission en rayons gamma de l’élément radioactif Cobalt-56 fabriqué en grande quantité lors de l’explosion thermonucléaire d’une étoile dense appelée aussi supernova de type Ia. Cette observation vient confirmer pour la première fois quantitativement une des prédictions essentielles des modèles de supernova et fournit des informations précieuses sur les mécanismes physiques impliqués dans les explosions de ce type. Ces résultats sont publiés dans la revue Nature du 28 août 2014.

21 août 2014

Les premiers tests cryogéniques du module instrumental du futur télescope spatial géant JWST ont débuté début juillet 2014 au Centre Spatial Goddard de la NASA pour une durée de 110 jours. Le JWST (James Webb Space Telescope), projet commun aux agences spatiales étatsunienne (NASA), canadienne (CSA) et européenne (ESA), est un satellite de plus de six tonnes comportant un miroir de 6,5 mètres de diamètre, le plus grand jamais construit pour l'espace. Il observera le ciel dans le domaine infrarouge à l'aide de 4 instruments : FGS/NIRISS, NIRCam, NIRSpec et MIRI. Sous la responsabilité générale du CNES, maître d’ouvrage, le Service d'Astrophysique du CEA-Irfu a assuré la maîtrise d’œuvre d’un sous-ensemble clef de MIRI : l’imageur MIRIM.

30 novembre 2014

La collaboration Planck, qui implique notamment le CNRS, le CEA, le CNES et plusieurs universités françaises, dévoile à partir d’aujourd’hui à la conférence de Ferrara  (Italie) les résultats des quatre années d’observation du satellite Planck de l’Agence spatiale européenne (ESA), dédié à l’étude du « rayonnement fossile », la plus vieille lumière de l’univers. Pour la première fois, la plus ancienne image de notre univers est mesurée précisément selon deux paramètres de la lumière (en intensité et en polarisation [1]), sur l’ensemble de la voûte céleste. Cette lumière primordiale nous permet de « voir » les particules les plus insaisissables : la matière noire et les neutrinos fossiles.

03 octobre 2014
Formation et evolution des dunes sur le satellite de Saturne

En combinant modélisation climatique et observations de la surface de Titan issues de la sonde Cassini, une équipe du Service d'Astrophysique- Laboratoire AIM (CNRS/CEA/Université Paris Diderot) et des chercheurs de l'IPGP (Institut de Physique du Globe de Paris) et du laboratoire MSC (Matière et Systèmes Complexes, CNRS/Université Paris Diderot) a proposé un nouveau mode de formation et de croissance des dunes à la surface du satellite. Ce mode de croissance, également observé dans certains déserts terrestres et sur la planète Mars, serait présent de manière dominante dans les déserts de Titan et permettrait d’expliquer non seulement la forme de ces dunes, leur orientation et leur direction de croissance, mais aussi leur confinement dans la ceinture tropicale du satellite.
Les résultats de cette étude sont publiés dans le journal Geophysical Research Letters.

25 septembre 2014

Durant le festival Scopitone et la Nantes Digital Week du 15 au 21 septembre 2014, plus de 10 000 visiteurs ont expérimenté l’exposition numérique ExplorNova. Son objectif: proposer de nouvelles formes de représentation et de médiation scientifique par le numérique, des nouveaux usages jusqu'à la création artistique. Coordonné par Vincent Minier (CEA Irfu), le projet ExplorNova s’appuie sur les compétences transdisciplinaires de l'Irfu, de l’Université de Nantes, de Stereolux et de nombreux artistes.

 

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