ISOCAM

ISOCAM

Voir au dela du visible

Lancée à bord du satellite européen ISO (Infrared Space Observatory) le 17 novembre 1995, Ia caméra ISOCAM est le premier des quatre instruments équipant le satellite pour l’observation du ciel en infrarouge à avoir été activé, une dizaine de jours après sa mise en orbite spatiale.


Depuis sa « première lumière » ISOCAM tient ses promesses et rapporte aux astrophysiciens une belle moisson de résultats. L’observation en infrarouge donne accès à l’univers « froid », une composante que l’on trouve dans presque tous les objets présents dans le ciel : des planètes aux comètes, en passant par les nuages où se forment les étoiles et jusqu’aux galaxies primordiales.

Le programme d’observation d’ISOCAM, qui couvre le rayonnement infrarouge entre 2,5 et 17 microns, est extrêmement varié et porte sur la majeure partie des domaines de l’astrophysique. Des percées spectaculaires sont attendues, en particulier dans l’étude du processus de formation d’étoiles et de l’évolution des galaxies.

ISOCAM, conçue par la direction scientifique du Service d’Astrophysique du CEA/Saclay, et réalisée sous sa maîtrise d’oeuvre par un consortium de laboratoires et d’industriels européens, avait déjà fourni des informations très intéressantes pendant la période de vérification de ses performances en vol, qui s’est achevée en février 1996. Depuis, elle opère en fonctionnement nominal et ses performances sont en excellent accord avec les prévisions faites à partir des étalonnages au sol. Elle fournit d’ailleurs plus d’informations aux astrophysiciens qu’ils ne peuvent analyser, notamment en ce qui concerne l’identification des composants chimiques dans certains spectres, ou sur certains schémas compliqués de la coexistence de régions chaudes et froides de l’Univers.

Les données d’ISOCAM sont recueillies par l’équipe de Villafranca en Espagne, en écoute permanente du satellite ISO ; puis elles sont analysées avec le recul nécessaire par les équipes du CEA/Saclay, d’Orsay, de l’Observatoire de Meudon et de nombreux autres laboratoires français et étrangers.

Ces résultats foisonnants peuvent être répertoriés en quatre grands domaines : nature de la poussière interstellaire ; exploration de la « transparence » du milieu interstellaire en infrarouge et détection des sources cachées ; formation des étoiles dans les galaxies ; sources lointaines du Cosmos.