14 décembre 2010
Les chercheurs en physique nucléaire présentent leurs perspectives d’avenir pour l’Europe

Réunis à Bruxelles au sein de Nupecc(1), les chercheurs ont présenté le 9 décembre leur plan à long terme qui vise à préparer l’avenir et conforter la place de premier plan occupée par l’Europe dans le domaine de la physique nucléaire. Le projet Spiral2 à Caen, qui réunit le CNRS/IN2P3(2) et le CEA/DSM(3), fait partie des projets déjà engagés dans le cadre de la stratégie européenne.

 

Retrouvez le plan à long terme de la physique nucléaire sur le site de NUPECC sous différentes formes:

les 200 pages du rapport mais aussi le résumé de 20 pages et une vidéo de 20 minutes.

 

http://www.nupecc.org/index.php?display=lrp2010/main

 

 

Les chercheurs en physique nucléaire travaillent à comprendre l’origine, l’évolution et la nature de la matière visible dans notre Univers. Avec la présence en Europe d’infrastructures comme le Grand accélérateur national d’ions lourds à Caen (Ganil), commun au CEA et au CNRS, GSI en Allemagne ou encore le Cern à Genève, l’Europe est aux avant postes de la recherche mondiale dans le domaine de la physique nucléaire.

 

"En France, le Ganil est d’ores et déjà en train de préparer l’avenir avec le projet Spiral2 qui produira à partir de 2012 des noyaux exotiques légers et lourds à des intensités extrêmement élevées, permettant de repousser les frontières de notre connaissance sur les secrets de la matière. Spiral2 est un maillon important de la stratégie européenne pour la physique nucléaire", rapporte Sydney Gales, directeur adjoint scientifique à l’IN2P3/CNRS et directeur du Ganil.

 

Dans la prochaine décennie, les chercheurs vont poursuivre leur quête pour mieux comprendre comment la matière qui constituait notre Univers a évolué pour devenir celle que l’on l’observe actuellement. Leur objectif est également d’utiliser ces connaissances dans la résolution de certains problèmes posés par la société, en termes d’énergie, de santé et d’environnement. Dans cette perspective, l’Europe nécessitera dans les 10 années à venir de nouvelles infrastructures ainsi que la mise à niveau d’équipements existants.

 

"Au-delà de la nécessité de penser l’avenir pour la recherche fondamentale, la physique nucléaire a des réponses à apporter à certaines grandes questions de société. C’est pourquoi il est important d’envisager l’avenir sur le long terme, et à l’échelle européenne", précise Philippe Chomaz, directeur de l’Irfu/CEA.

 

Les projets en physique nucléaire nécessitent de grandes infrastructures et des investissements importants qui supposent une planification minutieuse, un financement sur le long terme et un fort soutien politique. Le rapport présenté aujourd’hui à Bruxelles détaille les grands axes à suivre pour l’avenir de la physique nucléaire en Europe, afin que les agences de financement puissent cibler leurs efforts.

 

La recherche fondamentale en physique nucléaire offre d’importantes perspectives pour le développement de sources d’énergie plus respectueuses de l’environnement, pour ses usages dans le domaine médical et notamment le diagnostic et le traitement du cancer, ainsi que pour la réalisation de nouveaux dispositifs de sécurité et l’étude des matériaux. Par ailleurs, la physique nucléaire est une discipline d’excellence qui participe à former les ingénieurs et experts de demain.

Le "Nupecc Long Range Plan 2010" est le résultat d’une réflexion conduite par l’ensemble de la communauté des chercheurs de toute l’Europe. Il est disponible en ligne à l’adresse suivante : http://www.esf.org/publications

 

(1) Nupecc est le comité européen pour la collaboration en physique nucléaire et dépend de l’ESF (European Science Foundation). Il vise à renforcer la collaboration européenne dans le domaine de la physique nucléaire : http://www.nupecc.org
(2) Institut national de physique nucléaire et de physique des particules du CNRS
(3) Direction des sciences de la matière du CEA

 

Contact chercheur

 

Philippe Chomaz

 

 
#2941 - Màj : 17/03/2011

 

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