Le 17 octobre 2002 à 4h41 temps universel, le satellite INTEGRAL (acronyme pour "INTErnational Gamma-Ray Astrophysics Laboratory" , "Laboratoire International pour l'Astronomie du Rayonnement Gamma") a décollé de la base de Baikonour (Kazakhstan) au sommet d'une fusée russe Proton de 700 tonnes. Ce satellite d'un poids total de plus de 4 tonnes est le plus gros satellite scientifique de l'Agence Spatiale Européenne (ESA) lancé à ce jour. Malgré une architecture complexe, combinant sur la même plateforme quatre instruments différents, le satellite a fourni, moins d'un mois après son lancement, ses premiers résultats scientifiques, un véritable record d'efficacité. Une des premières images obtenues à bord du satellite INTEGRAL par la caméra haute-résolution ISGRI, un des quatre instruments embarqués. Au centre de l'image, après seulement 17 heures de pose, on distingue très nettement la source Cygnus X-1, un candidat trou noir situé dans la constellation du Cygne. Crédit ESA/Sap
Du 23 janvier au 6 février 2002, une équipe internationale, comprenant une très forte participation du CEA-Saclay, a mené a bien la campagne d'étalonnage au sol du satellite INTEGRAL dans les locaux du Centre Technique de l'Agence Spatiale Européenne à Noordwijk (Pays-Bas). La charge utile du satellite, au complet dans sa configuration orbitale, comprenait les deux instruments principaux, le télescope IBIS et le spectromètre SPI, tous deux opérant dans la bande des rayons gamma de basse énergie, ainsi que le moniteur à rayons X JEM-X [voir Figure 1].
La revue de fin de phase 1 de l'étude de phase A de l'instrument MIRI (pour Mid Infra Rouge Instrument), qui doit équiper le Télescope Spatial de Nouvelle Génération (NGST), se déroulera à Saclay du 19 au 22 février 2002 au bâtiment 703.
Cette réunion qui regroupera une cinquantaine de personnes de l'ESA, NASA Goddard, JPL, Air Liquide et de différents laboratoires spatiaux français (IAS, LESIA, LAM) et Européens (RAL, ATC, Heidelberg, Padoue, ASTRON...) fixera entre autres le concept optique définitif de l'instrument MIRI à bord du NGST.
Le NGST (pour Next Generation Space Telescope ou Télescope Spatial de Nouvelle Génération) est le successeur du télescope spatial HST (Hubble Space Telescope) actuellement en orbite. C'est un télescope infrarouge muni d'un miroir de 6 mètres de diamètre, soit une surface six fois plus grande que le HST. Son lancement est prévu pour 2009. Ce projet NASA comporte une participation ESA, à hauteur de 15%.
Le NGST possédera 3 instruments différents dont un instrument conçu pour l'infra-rouge moyen, appelé MIRI. L'instrument MIRI peut être considéré comme une version spatiale du spectro-imageur VISIR développé pour le Très Grand Telescope européen (VLT) au sol par le DAPNIA, en collaboration avec des collègues hollandais. Le DAPNIA (SAp, SEDI) participe à l'étude de phase A pour l'instrument MIRI, et plus particulièrement au sous système imageur.
L'étude de phase A se terminera en juillet 2002. La proposition de participation française à l'instrument MIRI sera présentée aux journées prospectives du CNES en octobre 2002.
VISIR est l'instrument Infra-Rouge que le DAPNIA (SAp, SIS), en collaboration avec le laboratoire ASTRON à Dwingeloo (Pays-bas), est en train de construire pour l'ESO (European Southern Observatory). VISIR sera monté sur le télescope N°3 (Melipal) de l'ensemble des 4 télescopes de 8 mètres que l'Europe a construit sur le site du Paranal au Chili.
Comment les structures, gravitationnellement dominées par la matière noire, se forment et évoluent dans l'Univers, est une question majeure de la cosmologie contemporaine. Les amas de galaxies, les plus grandes structures gravitationnellement liées, sont des outils privilégiés pour répondre à cette question.
Le satellite XMM-Newton de l'Agence Spatiale Européenne (ESA)X a observé l'amas de galaxies RXJ1120.1+4318 découvert par le satellite ROSAT à un décalage vers le rouge de z=0.6 (correspondant à 60% de l'âge actuel de l'Univers). La figure 1 montre l'image XMM de cet amas, qui apparait régulier et relaxé. La très grande sensibilité de XMM a permis de mesurer avec une précison inégalée la distribution de gaz dans cet amas, pratiquement jusqu'au rayon du viriel (extension physique de l'amas) et, pour le première fois à un tel décalage vers le rouge, le profil de température et d'entropie. Le satellite américain Chandra n'a pas la sensibilité pour faire ce genre d'étude à ce décalage vers le rouge