Faits marquants 2016

20 juin 2016

Le conseil d’administration de l’observatoire CTA s’est réuni le 13 juin 2016 à Munich et a choisi Bologne pour accueillir le quartier général du plus grand réseau de télescopes à rayons gamma au monde, et DESY Zeuthen, près de Berlin, pour abriter son centre de données scientifiques. Cette décision marque une étape cruciale dans la construction de l’observatoire.

 

CTA (Cherenkov Telescope Array) est un futur observatoire mondial pour l’exploration du ciel en rayons gamma de très haute énergie. Son but est d’étudier les phénomènes les plus violents de l’Univers et de contribuer, entre autre, à résoudre l’énigme de l’origine du rayonnement cosmique et les mystères entourant la matière noire. Afin de couvrir la totalité du ciel nocturne il sera doté de deux réseaux avec respectivement une vingtaine de télescopes dans l’hémisphère nord et une centaine de télescopes dans l’hémisphère sud.

CTA sera construit par un consortium international qui rassemble 1300 scientifiques et ingénieurs répartis dans 200 laboratoires de 32 pays dans le monde, incluant une importante composante européenne et en particulier française (1)L’instrument sera géré par une entité légale (2), le CTA Observatory (CTAO) qui coordonnera la construction et l’opération des télescopes.

20 avril 2016

 

L’injecteur du projet  IFMIF/EVEDA (Engineering Validation and Engineering Design Activities),  vient d’être inauguré ce 21 avril en présence de l’Administrateur Général du CEA, Daniel Verwaerde, sur le site de Rokkasho au Japon. Conçu et réalisé par les équipes de l’Irfu , il est constitué d’une source d’ions et d’une ligne de transport équipée de lentilles magnétiques et de systèmes de diagnostic. Après avoir été testé sur le site de Saclay en 2012, l’ensemble des éléments a été transféré à Rokkasho fin 2013 pour intégration sur l’accélérateur.  Depuis 2014 les équipes françaises et japonaises ont effectué de nombreux tests, d’abord en protons puis en deutons. La dernière campagne de mesure, effectuée début 2016, a permis de vérifier le parfait comportement de l’injecteur. Il est capable de livrer un faisceau d’ions deutérium avec des caractéristiques d’intensité de 114 mA, et d’émittance de 0.26 pi.mm.mrad. La  dimension et la divergence du faisceau battent un record mondial à ce jour !

01 novembre 2016
Les variations de la structure et de la rotation des étoiles bouleversent les orbites des planètes

Dans un volume spécial de la revue internationale Celestial Mechanics and Dynamical Astronomy de novembre 2016 consacré à l’étude des interactions de marées, deux chercheurs de l’Université de Namur et du Service d’Astrophysique-Laboratoire AIM du CEA-Irfu viennent de calculer l’évolution des orbites de planètes de différentes masses, proches d’une étoile centrale de petite masse. Leur modèle est le premier à prendre en compte simultanément l’évolution au cours du temps de la structure et de la rotation de l’étoile centrale et son impact sur les interactions de marées entre étoile et planète. Ils démontrent que les orbites de planètes proches peuvent être fortement influencées par les changements de la structure et de la rotation de l’étoile qui peuvent conditionner ainsi la survie ou la disparition de la planète.

 

01 novembre 2016
Les variations de la structure et de la rotation des étoiles bouleversent les orbites des planètes

Dans un volume spécial de la revue internationale Celestial Mechanics and Dynamical Astronomy de novembre 2016 consacré à l’étude des interactions de marées, deux chercheurs de l’Université de Namur et du Service d’Astrophysique-Laboratoire AIM du CEA-Irfu viennent de calculer l’évolution des orbites de planètes de différentes masses, proches d’une étoile centrale de petite masse. Leur modèle est le premier à prendre en compte simultanément l’évolution au cours du temps de la structure et de la rotation de l’étoile centrale et son impact sur les interactions de marées entre étoile et planète. Ils démontrent que les orbites de planètes proches peuvent être fortement influencées par les changements de la structure et de la rotation de l’étoile qui peuvent conditionner ainsi la survie ou la disparition de la planète.

 

04 décembre 2016

La collaboration n_TOF, dont l'Irfu et l’IPN Orsay comptent parmi les membres fondateurs les plus actifs, étudie au Cern depuis une quinzaine d'années les réactions entre neutrons et noyaux atomiques, aidant à comprendre comment la matière est structurée et s’organise à l’échelle nucléaire. Au-delà de l'intérêt intrinsèque de l’étude de la matière nucléaire, les réactions induites par neutrons jouent un rôle clé dans le domaine de la technologie nucléaire et dans l'étude de la nucléosynthèse primordiale et stellaire en astrophysique. En particulier, le problème du lithium cosmologique a été étudié récemment dans la toute nouvelle zone d'expérimentation EAR2 avec une mesure de la réaction 7Be(n,?)4He. Les résultats, qui viennent d'être publiés dans la prestigieuse revue à fort impact Physical Review Letters [1], permettent d’affiner notre compréhension de la nucléosynthèse primordiale et excluent un rôle important de cette réaction dans le problème du lithium cosmologique.

25 octobre 2016

Au cœur des dernières innovations pour la détection de particules, l’Irfu a développé des télescopes à muons très performants réalisant des cartographies 2D en densité (ou « muographies ») d’une précision remarquable. Equivalent à un télescope optique qui permet de voir la matière éclairée par la lumière visible, un télescope à muons permet de sonder  l’intérieur de grandes structures denses grâce à ces particules élémentaires qui nous arrivent naturellement de l’atmosphère.  En juin 2016, une équipe de l’Irfu rejoint la mission ScanPyramids  en déployant  trois télescopes à muons autour de la pyramide de Kheops. Ils pointent alors vers l’arête Nord-Est de la pyramide, et plus précisément vers une encoche située à 150 m de distance où se cache une petite cavité d’environ 9m² déjà repérée par les égyptologues.  Le but de cette campagne de mesure est de valider les performances des télescopes en détectant cette cavité cachée 5 m sous l’arête et invisible depuis le sol.

Après plus de 60 jours de données et plus de 50 millions de muons enregistrés, le dispositif de l’Irfu a permis non seulement de retrouver la cavité attendue, mais de révéler une nouvelle cavité similaire à environ 105 m de hauteur.

 

01 octobre 2016

La découverte des oscillations de neutrinos est une avancée majeure dans l'histoire des particules élémentaires. Ces particules de matière les plus abondantes dans l'univers ont une masse non nulle et les trois états connus de neutrinos se mélangent les uns aux autres pendant leur propagation. 
Un travail publié par le CEA-Irfu a déclenché un regain d’activité sur la thématique des neutrinos stériles. Cet article démontre qu’un déficit moyen de 7% de neutrinos est détectés par rapport aux prédictions théoriques. C'est l'anomalie des neutrinos de réacteur. Par analogie avec les déficits connus de neutrinos induits par les oscillations dans les secteurs solaire et atmosphérique, ce nouveau déficit à courte distance peut être interprété par l'existence d'un nouvel état de neutrino, un neutrino stérile. Si elle est prouvée, l'existence de cette particule serait une découverte majeure, avec un impact fort dans la physique des particules et la cosmologie. 
Dans les trois ans du projet, Stéréo propose la réalisation d’une mesure de précision à moins de 10 m du cœur compact du réacteur de recherche ILL (Grenoble, France). Le concept de détection est basé sur l'interaction des neutrinos dans un scintillateur liquide (LS). Le volume cible est segmenté suivant la direction du cœur en 6 cellules (1,0 x 1,0 x 0,4 m3). Elles sont remplies de LS dopé au Gd en vue de signer la capture radiative du neutron, corrélée avec l'annihilation d’un positron. Une couronne externe, remplie de LS sans Gd, récupère une partie des fuites de rayons pour améliorer l'efficacité de détection et la résolution en énergie. 

 

Installation à Grenoble

 

Printemps 2016 : Montage du détecteur interne au CNRS/LPSC de Grenoble et transport vers l'ILL:

 

Eté 2016 : Etapes d'assemblage des blindages plomb (Pb), polyéthylène (PE) et magnétique (mumétal) sur l'aire de montage du réacteur:

 

Automne 2016 : Mise en place de l'ensemble détecteur + blindage sur le site du réacteur. Les 93 tonnes (!) sont déplacées sur coussins d'air depuis l'aire de montage jusqu'à la casemate de prise de données. Avec cette technologie un homme aurait suffit pour le déplacer. Mais bon, le réacteur a insisté pour que le déplacement soit complètement sécurisé par un rail de guidage ancré au sol et des câbles d'amarrage répartis devant et derrière Stereo... alors on a fait comme ça. 

 

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