04 septembre 2014
Découverte des frontières de notre superamas de galaxies
Découverte des frontières de notre superamas de galaxies

Couverture Nature du 4 septembre 2014 (Volume 513 Issue 7516), Cover art: Mark A. Garlick / source, Daniel Pomarede

Le 4 septembre 2014, la revue Nature publie la découverte, par une équipe internationale incluant un ingénieur-chercheur de l‎’‎Irfu, des frontières de notre superamas de galaxies. Comme le montre la visualisation réalisée à l’Irfu, ce superamas, auquel appartient notre galaxie, la Voie lactée, se révèle bien plus vaste que ce que l’on croyait depuis 50 ans.

 

Cette étude, fondée sur la reconstruction et la visualisation des bassins d‎’‎attraction gravitationnelle à partir des vitesses particulières des galaxies spirales, a été menée conjointement par Brent Tully (University of Hawaii), Hélène Courtois (Université de Lyon), Yehuda Hoffman (Hebrew University, Jerusalem), et Daniel Pomarède, ingénieur-chercheur au Laboratoire d‎’‎Ingénierie Logicielle des Applications Scientifiques (Lilas) du Sédi à l‎’‎Irfu.

Dans cette étude, le logiciel de visualisation de données en trois dimensions SDvision, développé au Lilas dans le cadre du projet COAST, a permis de découvrir et de comprendre la structure tridimensionnelle de notre superamas, en reconstruisant et visualisant les lignes de courant le long desquelles se déplacent les galaxies, mettant en évidence un bassin d‎’‎attraction distinct de ceux des superamas voisins. Ce résultat exceptionnel correspond à la première utilisation du logiciel SDvision sur des données observationnelles, l’application ayant été développée à l’origine pour visualiser des données massives de simulation.

 

 Un film de 7 minutes, associé à cette publication, retrace ce processus. Cette décou­verte bouleverse les connais­sances que nous avions de la plus grande structure à laquelle nous appartenons, d‎’‎une dimension caracté­ristique de 160 mégaparsecs contenant 1017 masses solaires.

L‎’‎équipe a proposé, avec l‎’‎accord de l‎’‎Union astro­nomique internatio­nale, d‎’‎appeler ce continent de galaxies Laniakea, qui signifie en Hawaïen « Horizon céleste immense ».

Référence : The Laniakea Supercluster of Galaxies, Nature, Vol. 513, No. 7516, p. 71. Auteurs : Brent Tully (Univ. of Hawaii), H. Courtois (Univ. of Lyon), Yehuda Hoffman (Univ. of Jerusalem), Daniel Pomarède (CEA, Irfu)

Lien vers les différentes versions des vidéos: http://irfu.cea.fr/laniakea

Contact : Daniel Pomarède

 
Découverte des frontières de notre superamas de galaxies

Une tranche du Superamas Laniakea dans le plan équatorial supergalactique. Les nuances de couleur représentent des valeurs de densité de matière avec en rouge la haute densité et en bleu les vides. Les galaxies individuelles sont montrées comme des points blancs. On observe en blanc des courants de galaxies se déversant dans le bassin d’attraction du Laniakea, tandis que des courants en bleu foncé s’éloignent de ce bassin local et permettent de séparer notre continent de ses voisins. Le contour orange inclut les limites extérieures de ces courants. Ce domaine a une mesure de 500 millions d’années-lumière de diamètre et inclut ~1017 M⊙ (100 millions de milliards de masses solaires). © Cosmic Flows

#3486 - Màj : 24/10/2023

 

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