Ensemble des courbes de lumière de candidats supernovae détectés par SNLS sur 18 mois. Typiquement, une dizaine de nouveaux événements étaient détectés par mois sur chaque champ. Trois filtres sur les quatre utilisés sont montrés. Crédit : SNLS collaboration.
Les supernovae ont été recherchées dans des images profondes (temps de pose cumulé sur la nuit de près d'une heure par filtre), prises par MegaCam au CFHT. Afin d’assurer la permanence des détections tout au long de l’année, les observations ont été faites sur quatre champs de 1 degré carré chacun, chaque champ étant observable depuis Hawaï sur une durée de 7 mois environ.
SNLS suivait deux champs simultanément à toute époque de l’année. Les supernovæ y étaient détectées en recherchant une augmentation de flux par rapport à celui des galaxies hôtes. Pour mesurer le flux, des images étaient prises tous les trois à quatre jours en dehors des périodes de pleine lune. Quatre filtres (ou bandes de fréquence) ont été utilisés, de l’optique à l’infrarouge proche pour couvrir toute la gamme de longueurs d’onde du spectre des supernovæ.
La confirmation du type et la mesure du décalage vers le rouge des supernovae découvertes et suivies dans les images du CFHT ont nécessité de mesurer des spectres (temps de pose cumulé de 40 min à 1 h en fonction du flux de la) sur des télescopes de 8 m partenaires : VLT (Chili), Gemini (site du Chili et site de Hawaï) et Keck (Hawaï).
Contributions de l’Irfu :
Services techniques (DEDIP, DIS) : conception et assemblage de MegaCam, la plus grande caméra CCD du monde (plus de 300 millions de pixels) lors de son installation en 2003. MegaCam permet de couvrir une portion de 1 degré carré sur le ciel en un seul pointé.
Service de physique (DPhP) : le groupe a mis au point une analyse des données de SNLS pour rechercher des supernovae en temps différé et sans recourir aux spectres, préfigurant les stratégies des programmes ultérieurs de détection de supernovae lointaines (comme celui en cours sur DES ou le futur volet supernovae prévu au LSST).
Le groupe s’est plus récemment intéressé à explorer la piste des modèles de gravité modifiée pour expliquer l’accélération du taux d’expansion de l’Univers, découvert et confirmé par les supernovae lointaines, ainsi que par l’étude d’autres phénomènes astrophysiques d’intérêt pour la cosmologie (rayonnement fossile, oscillations baryoniques acoustiques).