En 1975, le CEA a mis en évidence des anomalies isotopiques dans du minerai uranifère sur le site d'Oklo au Gabon. Rapidement, ces anomalies ont été attribuées à la présence de réacteurs nucléaires naturels ayant fonctionné il y a environ 2 milliards d'années.
Indépendamment, et plus récemment, une équipe de chercheurs menée par A. El Albani a découvert dans la vicinité du site d'Oklo des fossiles d'organismes vivants datés également d'environ 2 milliards d'années. La taille, la structure, et la démonstration de la motilité des organismes associés semble désigner une organisation cellulaire de type eucaryote.
Ce travail doctoral propose d’étudier le lien entre les deux événements, en postulant que le milieu uranifère préexistant aux réacteurs, ou les réacteurs eux-mêmes, auraient pu contribuer à l'apparition de ces organismes ou de leur filiation ascendante par un mécanisme de stimulation des mutations génétiques induit par les rayonnements ionisants de ce milieu (ambiance dosimétrique).