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La
mission SVOM |
La mission SVOM (Space-based
multi-band astronomical
Variable Objects
Monitor) est une
mission spatiale franco-chinoise destinée à l’étude des sursauts gamma.
Un mini satellite sera lancé en 2013 sur une orbite basse inclinée de
30° avec à son bord un ensemble d’équipements scientifiques montés sur
une plateforme Proteus.
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Les
acteurs |
La mission a été décidée à la suite d’un accord
intergouvernemental entre la France et la Chine, précisé dans un Memorandum of Understanding. Pour la France
c’est le CNES qui pilote le projet. La réalisation des équipements a
été confiée à des laboratoires du CEA et du CNRS. L’IRFU à Saclay est
en charge du télescope ECLAIRs et du segment sol français.
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Les
sursauts gamma |
Les sursauts gamma ou en
anglais, gamma-ray bursts
(GRB) sont des bouffées de photons gamma qui apparaissent aléatoirement
dans le ciel. Ils sont situés à de très grandes distances de la Terre,
et sont les évènements les plus lumineux de l’Univers. Leur étude doit
permettre d’améliorer nos connaissances dans le domaine de
l’astrophysique des hautes énergies, de la cosmologie et de tester
certains aspects de la physique fondamentale. SVOM a été conçu pour
pouvoir détecter des sursauts très faibles donc d’origine très
lointaine et très ancienne.
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Les
instruments |
La détection des sursauts est effectuée à bord
du satellite grâce au télescope gamma ECLAIRs développé par l'Irfu, l'Irap et l'APC. Cet instrument permet également de localiser grossièrement la
position du sursaut dans le ciel. L'instrument MXT, développé par l'Irfu, l'Irap et le LAM en étroite collaboration avec l'Université de Leicester au Royaume-Uni observe
le phénomène dans le domaine X et permet d’affiner la localisation du
sursaut. Les scientifiques chinois ont, eux, un instrument complétant
la courbe de lumière et les paramètres spectraux du sursaut, le gamma
ray burst monitor ou GRM, ainsi
qu’un télescope opérant dans les longueurs d’onde visibles, le VT.
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Le
suivi au sol |
Pour que l’étude des sursauts soit fructueuse il
est essentiel d’observer ces phénomènes dans une large gamme de
longueurs d’onde et pendant toute leur durée de vie. Il faut donc
poursuivre l’étude déclenchée à bord du satellite par des observations
au sol grâce à des télescopes plus grands et plus performants. Il est
capital de démarrer ce suivi le plus rapidement possible après la
détection. L’information doit être fournie au réseau de grands
télescopes en quelques minutes maximum.
Pour ce faire, les messages de détection de sursaut sont descendus au
sol par un canal radio VHF, récupérés
par des récepteurs radio distribués autour de la Terre dans une bande
autour de l’Équateur. Ces
stations de réception, au nombre de quarante, envoient les messages
d’alerte au French Science
Center (FSC) situé
à Saclay. Après un premier traitement les messages sont renvoyés vers
deux télescopes robotiques, les GFT, un français et un chinois, chargés d’améliorer la
précision de la détection. Le résultat est réacheminé à Saclay pour
finalement être diffusé vers les grands télescopes et la communauté
scientifique.
L’étroite collaboration bord-sol et la rapidité de la transmission des
alertes, quelques minutes, définissent la spécificité de la mission
SVOM.
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La mission en
chiffres |
Durée prévue : 3 ans avec prolongation
possible de 3 ans
Orbite : 625 km, 30°
Nombre de sursauts à détecter : 200 minimum
Détection des sursauts : entre 4 Kev
et 5 Mev
Messages aux grands télescopes : 5 mn de délai
Précision de localisation fournie aux grands télescopes : 20
minutes d’arc |
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