Dans un article paru dans l'Astrophysical Journal, une équipe internationale comportant deux chercheurs du Service d'Astrophysique-Laboratoire AIM du CEA-Irfu, a réussi à détecter dans la lumière réfléchie par la planète Neptune, la trace des oscillations solaires, ces très faibles variations de luminosité qui traduisent les vibrations de la surface solaire. Les données ont été obtenues grâce au satellite Kepler/K2 (NASA) qui a observé la planète située à une distance moyenne de 4,5 milliards de kilomètres durant 49 jours en continu. Les données de Kepler ont été également comparées à celles du satelite européen Soho (ESA/NASA).
Tout comme la note de vibration d'un tambour est directement reliée à sa taille, l'analyse des oscillations solaires permet de calculer la masse, le rayon et même la structure interne du Soleil. Curieusement les données calculées à partir de la lumière réfléchie par Neptune ont fournies des quantités légèrement différentes de celles obtenues de la lumière solaire directe. Ces différences pourraient être dues à un état d'activité particulier du Soleil lors de l'observation de Neptune.
Contact : Rafael Garcia
Publication :
« A Distant Mirror: Solar Oscillations Observed on Neptune by the Kepler K2 Mission«
Gaulme, P; et al. (2016), paru dans Astrophysical Journal, vol 833, L13
pour une version électronique : http://adsabs.harvard.edu/abs/2016ApJ…833L..13G
Voir également : l'actualité dans la revue Science
Pour en savoir plus : voir les résultats du laboratoire LDEE
Rédaction J.M. Bonnet-Bidaud