02 décembre 2015

Un nouveau détecteur Micromegas vient d’être développé à l’Irfu : pour la première fois, la micro?grille et l’anode sont segmentées en pistes, dans des directions perpendiculaires. Ce détecteur offre ainsi une vraie structure 2D pour la reconstruction des trajectoires des particules chargées. De plus, ayant une masse très faible, il est parfaitement adapté à des mesures en faisceau de neutrons moyennant l’utilisation d’un convertisseur. Le détecteur a été testé avec succès et est dorénavant utilisé comme profileur transparent du faisceau de neutrons de l’expérience n_TOF au CERN.

05 novembre 2015
En s’impliquant fortement dans le projet européen EuPRAXIA (European Plasma Research Accelerator with eXcellence In Applications), le CEA, le CNRS et SOLEIL confirment leur engagement dans les nouvelles techniques d’accélération plasma piloté par laser. D'ici à la fin 2019, EuPRAXIA produira un rapport d’étude de conception sur le premier accélérateur plasma mondial de 5 GeV, desservant des aires expérimentales dédiées et avec la qualité de faisceau requise par les utilisateurs. Fort de son expérience en conception de systèmes d'accélération, en dynamique de faisceaux et de sa contribution à l'expérience d'accélération plasma dans le cadre de CILEX (Centre Interdisciplinaire Lumière Extrême) l'Institut de Recherche dans les Lois Fondamentales de l'Univers (IRFU) est fortement impliqué dans la simulation, le transport et la manipulation du faisceau d’électrons.
21 septembre 2015

La collaboration Nucifer, rassemblant des physiciens du CEA de l’Irfu (DSM), de la DEN, de la DAM, de Subatech Nantes (CNRS) et du Max Planck Institut d'Heidelberg, publie le 21/09/2015 les premiers résultats de l’expérience (http://arxiv.org/abs/1509.05610) et démontre la faisabilité et l’efficacité de la « neutrinométrie » des réacteurs nucléaires au stade de pré-industrialisation. Nucifer fonctionne automatiquement, auprès du réacteur Osiris sur le centre de Saclay, et détecte les antineutrinos électroniques créés dans les chaînes de désintégration des produits de fission nucléaire comme attendu. La sensibilité à la composition isotopique du combustible  dans le cœur d’Osiris a été chiffrée. Ces premiers résultats sont prometteurs et pourraient à terme avoir une application au profit de l'AIEA (l’Agence Internationale de l’Energie Atomique).

29 janvier 2015

Les neutrons retardés jouent un rôle primordial pour le pilotage des réacteurs. Ils sont aussi utilisés dans certaines techniques d’interrogation de colis de déchet ou de détection de matières nucléaires. Une équipe du CEA a récemment déterminé les rendements des neutrons retardés produits par la fission du thorium induite par des neutrons de 2 à 16 MeV, une partie de cet intervalle n’ayant jamais été explorée à ce jour.

 

Origine des neutrons retardés

Lors de la fission des actinides, la majorité des fragments produits sont radioactifs. Ces fragments riches en neutrons rejoignent la vallée de stabilité par décroissance ß-. Lorsque le noyau fils est produit avec une énergie d’excitation supérieure à l’énergie de liaison d’un neutron, il y a émission d’un neutron. Puisque ces neutrons sont émis après la décroissance ß- , ils sont appelés retardés et le fragment d’origine est appelé précurseur de neutrons retardés (Fig. 1).

Il existe plus de 200 noyaux précurseurs. Ils sont généralement représentés en 6 groupes, chaque groupe étant caractérisé par un temps de vie (Ti) et une abondance relative (ai). La distribution temporelle du nombre de neutrons émis en fonction du temps est donnée par :

  

04 novembre 2015
Lors des Little Bangs produits par les collisions d’ions lourds ultra-­relativistes au LHC du CERN, un milieu très dense et très chaud est créé. Ce milieu, analogue à celui par lequel l’Univers tout entier serait passé quelques microsecondes après le Big Bang, est réduit à une « soupe » où ne figurent que les constituants les plus élémentaires de la matière, un plasma de quarks et de gluons (QGP). On cherche à mesurer comment ce plasma agit sur la formation des quarkonia: états liés de quarks charmés J/psi (c-cbar) ou beaux l’Upsilon (b-bbar). L'équipe de l'Irfu de l'expérience ALICE a présenté les résultats de la campagne (2010-2013) de mesures des quarkonia à la conférence internationale Quark Matter 2015 en octobre au Japon. Ces résultats confirment la suppression, prédite, des quarkonia au LHC mais mettent en evidence d’autres mécanismes de production qui font l’objet d’intenses études expérimentales et théoriques. L'enquête se poursuit avec la phase 2 du LHC.

 

 

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