• La violation de Parité a été découverte en 1956 par Madame Wu, via une expérience de désintégration beta nucléaire, sur une suggestion de T.D. Lee.
  • L'origine physique de la violation de P s'explique par la théorie de l'interaction faible. On sait depuis une vingtaine d'années que celle-ci est vehiculée par les bosons intermédiaires Z et W. Un petit historique sur l'interaction faible est disponible chez Monsieur Verkindt .Il nous parle un peu d'interaction faible au travers du neutrino.
  • La mise en évidence expérimentale de l'existence des courants faibles chargés (W) et neutres (Z) a été effectuée en diffusion inélastique de neutrinos.
  • La théorie Weiberg Salam qui unifie (ou qui mélange) l'interaction électromagnétique et l'interaction faible a d'abord été confirmée expérimentalement par des mesures de l'importance relative des courant neutres et des courant chargés en diffusion de neutrinos (mesure de l'angle de mélange sin2OW).
  • L'expérience de C. Prescott et C. Sinclair au SLAC en 1978 a été la première à mettre en évidence l'unification electrofaible en diffusion d'électrons. Le fait que l'interaction faible joue un role un diffusion d'électrons, particules électromagnétiques par définition (historique, qu'il faudrait réviser) était à cette époque une preuve beaucoup plus directe que celle apportée par la diffusion de neutrinos (particules neutres, donc non électromagnétiques, purement faibles) du mélange électrofaible. Expérimentalement, ceci a été réalisé en diffusion inélastique d'électrons polarisés (37 %) de 20 GeV sur une cible de deutérium ou de protons en mesurant l'asymétrie de taux de comptage pour des hélicités d'électrons opposées (fréquence de renversement 120 Hz). Le succés de l'expérience reposait sur la source d'électrons polarisés AsGa qui délivrait 4 1011 electrons par pulse de 1.5 10-6s à une fréquence de répétition de 1120 Hz (soit un courant moyen de 8 10-6A). A un Q2 de 1.6 GeV2, l'expérience a mesuré (Phys. Lett. 77B (1978) 347) une asymétrie de violation de parité de APV = -152 ppm +/-26 ppm pour le deutérium, et APV = -155 ppm +/-43 ppm pour le proton. Les données du deutérium donnaient une mesure de sin2OW=0.20 +/- 0.03, pas si mal pour l'époque ...
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