Le nouveau programme Spaladin est conçu pour mesurer à la fois les particules et les résidus lourds émis lors de la spallation, et pour cela il est fondamental d’éviter les réactions parasites. Les physiciens ont donc choisi de réduire à la fois l’épaisseur de la cible (tout en gardant un taux d’interactions suffisant) et celle des fenêtres.
Les équipes du Dapnia ont mis au point une nouvelle cible d’hydrogène de 3 mm d’épaisseur (les anciennes faisaient 10 mm), avec des fenêtres ultra-minces qui réduisent d’un facteur 10 les réactions parasites. Ces fenêtres, de 25 mm de diamètre, sont réalisées en mylar aluminisé de 6 microns d’épaisseur. Leur épaisseur a été calculée pour être la plus faible possible, à la température de 15,22 kelvins, ce qui a imposé de travailler avec une différence de pression très faible, de 150 hPa, de part et d’autre des parois de la cible. Celle-ci se trouvant dans une enceinte à vide, il n’était plus possible de travailler avec une pression d’hydrogène légèrement supérieure à la pression atmosphérique, comme cela se fait habituellement.