La vie d’Ettore Majorana et la nature des neutrinos
DSM/Larsim
Jeudi 04/06/2009, 11:00
Bat 774, amphithéâtre Claude Bloch, CEA Saclay, Orme des Merisiers
Issu d’une prestigieuse famille sicilienne, Ettore Majorana (1906-1938 ?) fut
un physicien d’exception, introverti, solitaire et caustique. On ne put vérifier
aucune des hypothèses émises à propos de sa mystérieuse disparition :
suicide, assassinat, mort accidentelle, enlèvement par des services secrets
étrangers, fuite en Amérique du Sud… voire refuge dans un monastère à la
suite d’un sombre pressentiment - la physique serait en passe de se mettre
au service de la violence la plus radicale.
Collaborateur d’Enrico Fermi, Majorana écrivit neuf articles scientifiques
empreints d’élégance et d’originalité. Certains ne furent compris qu’après la
deuxième guerre mondiale. En 1933, peu de temps après la découverte du
positron, il rédigea son dernier article, profond et prophétique. Il y propose
une alternative à la théorie de l’antimatière formulée par Paul Dirac en
1931. Cette « théorie symétrique de l'électron et du positron », selon
laquelle chaque fermion neutre serait confondu avec son antiparticule,
pourrait s’appliquer aux particules fascinantes que sont les neutrinos, ainsi
qu’à des particules prédites par les extensions supersymétriques du
modèle standard, encore à découvrir.
Contact : dvilanova