Suite à l’autorisation de mise en service de Spiral2 délivrée par l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) le 8 juillet 2019, de nombreuses étapes cruciales se sont enchainées avec succès en fin d’année 2019, avec notamment un premier faisceau de protons accéléré à 33 MeV, l’énergie nominale par l’accélérateur linéaire de Spiral2 (Linac) et une première expérience test dans la salle expérimentale Neutron For Science (NFS).
Ces premiers résultats de 2019 sont très prometteurs. Ils vont se poursuivre en 2020 avec notamment l’augmentation des performances du Linac et la montée en puissance du faisceau (10% de la puissance maximale attendue). Parallèlement avec cette montée en puissance du faisceau, des expériences tests dans NFS seront menées.
Grâce à l’implication sans faille des équipes du Ganil et des laboratoires partenaires du CEA, du CNRS et des laboratoires étrangers, le planning envisagé en début d’année 2019 a été réalisé dans son intégralité avec quelques semaines d’avance.
Les principales étapes sont résumées ci-dessous :
24 septembre 2019 : la qualification complète des 26 cavités accélératrices du Linac est finalisée. Les mesures obtenues sont bien conformes à celles attendues. Cette étape a permis également de valider les performances cryogéniques de l’ensemble de l’accélérateur
Ainsi, prérequis de sureté et systèmes techniques étaient donc au rendez-vous le 28 octobre, pour la première injection d’un faisceau de protons dans les cryomodules du Linac.
Objectif 10% de puissance en 2020
Ce sera tout pour 2019, depuis le 13 décembre, l’installation est entrée dans sa phase de maintenance annuelle. Elle est à présent réchauffée et mise au repos pour la trêve hivernale. Une trêve qui ne sera pas de trop pour tirer les leçons de ces premiers mois de mise en service et régler les soucis détectés. Le Linac reprendra ensuite du service en avril et profitera du printemps pour monter progressivement en puissance.
« Le faisceau actuel ne fait que quelques watts, il devra atteindre 200 kW à terme » précise Patrick Dolegieviez, chef de projet Spiral2 accélérateur.
« Cette puissance ne sera atteinte qu’à la condition de se livrer à un réglage extrêmement fin de la machine et d’en ramener les pertes à maximum 1 watt par mètre. Une valeur vraiment infime au regard d’un faisceau de 200kW de puissance. »
Si tout se passe bien, les équipe de NFS passeront enfin à l’action, avec un planning partagé entre la montée en puissance de la machine (objectif de 10% de la puissance maximum attendue en 2020) et expériences tests pour la physique avec NFS.
Contacts Ganil : (Chef de projet Spiral2 accélérateur)
• Structure de la matière nucléaire
• Institut de recherche sur les lois fondamentales de l'Univers (Irfu) • Le Département d'Électronique des Détecteurs et d'Informatique pour la Physique (DEDIP) • Le Département d'Ingénierie des Systèmes (DIS) • Le Département des accélérateurs, de cryogénie et de magnétisme (DACM)
• Spiral2