Le démonstrateur d'AGATA est composé de cinq triplets (3 détecteurs Ge asymétriques dans un cryostat commun). La surface de chaque diodes est électriquement segmenté en 36 segments (soit 5*3*36= 540 segments pour l'ensemble et 540+15=555 canaux de mesures).
AGATA (Advanced GAmma Tracking Array) est un spectromètre gamma de nouvelle génération après les détecteurs Euroball et EXOGAM.
Site officiel d'Agata: https://www.agata.org
Site AGATA au GANIL.
Le projet AGATA avait pour but de construire un spectromètre gamma 4Pi constitué entièrement de détecteurs Germanium. Ces détecteurs multi-segmentés sont sensibles à la position de l'interaction des rayons gamma et permettent ainsi d'obtenir une reconstitution de traces, ce qui constituait à l'origine du projet un concept nouveau en spectroscopie. Ce spectromètre ultime, d'une efficacité et d'une sensitivité inégalées, a été conçu pour s'adapter aux conditions expérimentales extrêmes de la prochaine génération d'accélérateurs d’ions radioactifs, comme par exemple SPIRAL2 au GANIL, FAIR à GSI et EURISOL, ainsi qu'aux accélérateurs d'ions lourds de très forte intensité à basse énergie (autour de la barrière coulombienne).
Contexte.
La communauté des physiciens nucléaires a préparé la construction de ce multi-détecteur, fondé sur la technique du « tracking gamma », qui représentait un grand enjeu en spectroscopie gamma. Dans sa phase finale AGATA sera composé de 180 détecteurs Germanium. Une grande collaboration européenne a contribué à la dernière phase de R&D, en mettant en œuvre un démonstrateur qui a permis de valider la technique avant de décider la fin de la construction . Plus de 40 laboratoires, dans huit pays européens avaient prévu un investissement d'environ 6 M€ pour cette phase de démonstration.
AGATA est un détecteur “nomade“ qui a vocation à être utilisé sur les futures installations européennes : Spiral2, Fair, Eurisol. La première phase, le démonstrateur d'AGATA, a été accueillie sur trois sites différents: LNL (2010+), GANIL (2016+), GSI (~2015+).
L'Irfu a été fortement impliqué dans la vérification des détecteurs germanium, leur intégration en triplet, le développement de l'infrastructure (basse et haute tension, cryogénie) ainsi que le contrôle commande. Il a participé également à l’achat du triplet français. Il a notamment pris en charge l’étude et la fabrication de modules haute tension dans un espace restreint, réalisés dans le but d'améliorer la résolution en supprimant la distance de câblage.
L'Irfu a a aussi initié avec l’IPNO une R&D sur la cryogénie en remplacement des Dewars.
Pour la phase de construction, l'Irfu était impliqué dans la réception pour validation des détecteurs et est devenu l'un des sites d'intégration des triplets.
• Détection des rayonnements › Détecteurs pour la physique des 2 infinis Structure de la matière nucléaire › Noyaux atomiques
• Le Département d'Électronique des Détecteurs et d'Informatique pour la Physique (DEDIP) • Le Département d'Ingénierie des Systèmes (DIS) • Le Département de Physique Nucléaire (DPhN)
• Laboratoire des systèmes de détection (LASYD) • Laboratoire d'Etudes du Noyau Atomique (LENA)