CMS, l’expérience de physique des particules à la recherche du boson de Higgs auprès du LHC au Cern, vient de franchir une étape majeure de sa construction. Fin novembre, les derniers éléments de son aimant, le plus grand solénoïde au monde, ont été mis en place.
Pour mesurer l’énergie des particules on utilise un champ magnétique d’autant plus puissant que les particules sont énergétiques. Le champ magnétique de CMS est produit par un électroaimant qui se présente sous la forme d’une bobine supraconductrice de 6 mètre de diamètre et de 13 mètres de long réfrigérée à la température de l’hélium liquide (-269°C). Cette bobine est contenue dans une enceinte sous vide destinée à l’isoler thermiquement. Tout cet ensemble est lui-même placé au centre d’une structure d’acier de 12500 tonnes, la culasse, destinée à refermer sur lui-même l’énorme champ magnétique produit par la bobine géante.
Le Dapnia, qui a été a l’origine de la conception de ce solénoïde supraconducteur, le plus grand jamais réalisé, avait aussi en charge l’étude et la responsabilité du suivi des processus de son montage, allant jusqu’à créer pour ce faire des outillages uniques. Les opérations de montage extrêmement complexes se sont déroulées sans problème majeur. Ce succès doit aussi aux équipes de montage au Cern et aux industriels qui ont fourni différents éléments et qui ont participé a leur assemblage final.
Depuis trois mois, les équipes de CMS au Cern jouent à la plus incroyable des parties de Mécano. La bobine de 230 tonnes de CMS composé de 5 modules assemblés verticalement (Fait Marquant avril 2005) a d'abord été basculée jusqu'à l’horizontal et maintenue dans cette position.
Les quelques 1000 tonnes de l’ensemble constitué par l’enveloppe externe de l’enceinte à vide serti dans l’élément central de la culasse magnétique...
L’enveloppe interne de l’enceinte est venue prendre sa place et les joues de l’enceinte ont été soudées. Le montage s'est achevé par la mise en place de passages destinés aux canalisations d’hélium liquide et au câbles électriques de puissance et de mesure.
Après fermeture de l’enceinte à vide, début 2006 sera la prochaine grande étape de ce projet avec la mise en froid puis sous tension de l’aimant. C’est ce moment critique que les équipes du Dapnia attendent désormais avec impatience. contact François Kircher
• Physique et technologie des aimants supraconducteurs Détection des rayonnements Constituants élémentaires et symétries fondamentales
• Le Département d'Ingénierie des Systèmes (DIS) • Le Département des accélérateurs, de cryogénie et de magnétisme (DACM)