Les ondes gravitationnelles à l’honneur en 2017  
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© Nobel Media 2017 De g. à d. : Rainer Weiss, Barry C. Barish
et Kip S. Thorne,  lauréats du prix Nobel de physique 2017.

Trois physiciens américains, Rainer Weiss, Barry Barish et Kip Thorne, ont obtenu le prix Nobel de physique 2017 pour l'observation des ondes gravitationnelles, des déformations de l'espace-temps théorisées par Albert Einstein.

Cette annonce succède à l’attribution de la médaille d’or du CNRS 2017 à Alain Brillet et Thibault Damour pour leur contribution majeure à la détection des ondes gravitationnelles.

Les physiciens de l’Irfu, quant à eux, se tiennent à l’affût des événements cataclysmiques à l’origine des ondes gravitationnelles en observant leurs contreparties électromagnétiques, en particulier en lumière visible et en rayons X et gamma, grâce au satellite Integral (NTErnational Gamma-Ray Astrophysics Laboratory) et au télescope Tcherenkov HESS (Namibie).

 

Comme une charge électrique qu’on accélère rayonne des ondes électromagnétiques, une masse en mouvement accéléré peut rayonner des « ondes gravitationnelles ». En se propageant, ces ondes font vibrer l’espace-temps et dilatent et contractent les longueurs de manière infime. Du millième du diamètre d’un proton ! Il est facile de comprendre que la détection directe par interférométrie optique de telles variations de distance est une véritable prouesse.

La toute première observation a eu lieu en septembre 2015 au moyen de l’instrument américain Ligo (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory), constitué de deux détecteurs identiques en Louisiane et dans l'Etat de Washington.

Le 14 aôut 2017, le détecteur européen Virgo, situé à Pise en Italie, a enregistré à son tour pour la première fois une onde gravitationnelle. L’événement a été enregistré simultanément par les trois détecteurs distants, ce qui a permis pour la première fois de localiser la source avec la précision nécessaire à l’observation des contreparties électromagnétiques.

Cet événement de 2017, associé à la fusion de deux trous noirs, n’a donné lieu à aucune contrepartie observable en rayons gamma par Integral ou HESS, ni en d’autres longueurs d’onde avec d’autres instruments au sol ou dans l’espace.

Les ondes gravitationnelles sont une fenêtre d’observation de l’Univers radicalement nouvelle qui vient juste de s’ouvrir. Affaire à suivre !

Contacts Irfu: Fabian Schussler, Philippe Laurent

rédaction: Sophie Martin de la communication de DRF

P. Briet, dépêche du 03/10/2017

 

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