La caméra ISOCAM représente, depuis 1983, un programme de recherche et développement étalé sur dix années. Le Service d'Astrophysique de la Direction des Sciences de la Matière du CEA en détient la responsabilité scientifique ainsi que la maîtrise d'oeuvre de réalisation pour le détecteur à grande longueur d'onde et son électronique associée, le calculateur ainsi que le logiciel de bord. Le CEA est également responsable de la phase d'intégration au sol et des tests de la caméra ISOCAM. Les tests, menés dans un premier temps au sol, à Orsay, puis sur le satellite en orbite, ont permis de démontrer que l'instrument répondait parfaitement aux spécifications retenues par l'Agence spatiale Européenne.
Co-financée par le CEA et le CNES (l'agence française de l'espace), ISOCAM est le fruit d'une coopération entre différents organismes européens. ISOCAM a réuni, autour du CEA, le CNRS (Observatoire de Meudon et Institut d'Astrophysique Spatiale d'Orsay ), les observatoires d'Edimbourg et de Stockholm ainsi que deux laboratoires italiens. La sous-traitance industrielle française a notamment réuni l'Aérospatiale (pour le banc optique d'ISOCAM), SOPELEM (pour les lentilles et les miroirs), la SEP (pour les cryomoteurs), et la société SAT (pour le détecteur de courte longueur d'onde).