Quel mécanisme déclenche la création d’une étoile ? Comment passe-t-on d‘un nuage de gaz raréfié à une étoile dix fois plus massive que le Soleil ? Des observations réalisées par des astrophysiciens du Service d'Astrophysique du CEA-Irfu et Laboratoire AIM-Saclay, en collaboration avec des chercheurs européens, australiens et chiliens, viennent de montrer que l’environnement est primordial. En étudiant des régions de formation d’étoiles massives, grâce notamment à la caméra bolométrique p-ArTéMIS au foyer de l’antenne submilimétrique APEX située à 5100 m d’altitude au Chili, les chercheurs ont découvert que les étoiles se formaient en cascade, la formation de premières étoiles déclenchant par compression des générations successives. Ces résultats viennent d’être publiés dans la revue européenne Astronomy & Astrophysics.
Les galaxies actuelles, comme la Voie Lactée, se forment au sein de courants de gaz froid, plutôt que dans des collisions de galaxies plus anciennes. C'est le résultat auquel est arrivé une équipe d'astrophysiciens du Service d'Astrophysique de l'Irfu-CEA, du CNRS et de l'université Paris Diderot, en collaboration avec une équipe de l'Université de Jérusalem, à l'aide de simulations numériques de haute performance. Ces simulations corroborent des observations récentes via des télescopes géants, qui remettaient en question les théories de formation des galaxies.
Ces travaux font l’objet d’une publication dans Nature du 22 janvier 2009.
Le laboratoire d'électronique spatiale (LEDES) du Service d'Astrophysique (CEA-Irfu) vient de signer un accord de partenariat avec la société industrielle Skylab Industrie pour fabriquer et distribuer des équipements spatiaux intégrant le micro-logiciel baptisé "SpacewireCEA" initialement développé au CEA pour la caméra infrarouge PACS du satellite Herschel. Ce logiciel intégré à l'electronique de bord permet le transfert à haut débit des données d'observations des instruments spatiaux. Il permet d'atteindre un débit maximal de données de 400 Megabits par seconde [1], tout en respectant le standard international "Spacewire", un ensemble de contraintes techniques très exigeantes établies par l'Agence spatiale européenne (ESA) afin d'assurer la compatibilité entre les différents équipements satellites.
La première carte détaillée des nuages présents à la surface de Titan, le plus gros satellite de la planète Saturne, vient d'être réalisée par une équipe franco-américaine [1] dirigée par Sébastien Rodriguez du laboratoire AIM (CEA, CNRS, Université Paris Diderot). Les données obtenues entre juillet 2004 et décembre 2007 grâce l'instrument VIMS (Spectromètre Imageur en visible et infrarouge) à bord de la sonde Cassini en orbite autour de Saturne, ont permis de suivre la météo de Titan. Plus de 200 nuages de méthane et d'éthane ont été étudiés. Leur présence était prévue par les modèles théoriques mais leur persistance à l'approche de la saison froide a révélé une inertie du système climatique de Titan beaucoup plus importante que prédite. Ces données, qui permettent de tester pour la première fois des modèles climatologiques autres que celui de la Terre, sont publiées dans la revue Nature du 4 juin 2009.
Pour la première fois, une émission de rayons gamma de haute énergie en provenance d’un microquasar a pu être observée avec certitude grâce au télescope Fermi de la NASA. Cette observation, faite sur le microquasar Cygnus X-3 par une équipe française (CEA-Irfu, CNRS-Insu et IN2P3, Université Paris Diderot, Université Joseph Fourier) permet de mieux comprendre le fonctionnement de ces sources particulières, où un objet compact orbitant autour d’une étoile est capable de propulser dans le milieu interstellaire l’équivalent de la masse de la Lune à une vitesse proche de celle de la lumière. Cette étude fait l’objet d’une publication dans la revue Science Express du 26 novembre 2009.
L'observatoire spatial à rayons gamma Fermi [1] a détecté le sursaut gamma le plus violent jamais enregistré, une gigantesque explosion marquant la fin de vie d'une étoile massive. La lumière de l'explosion, captée par Fermi le 16 septembre 2008, a mis 12,2 milliards d'années pour nous parvenir, elle a été produite alors que l'Univers n'était âgé que de 1.5 milliard d'années. L'énergie totale libérée en fait l'explosion la plus violente jamais observée dans l'Univers depuis le Big Bang. Observé par Fermi sur plus de six décades en énergie, le sursaut gamma montre des propriétés exceptionnelles. Des nuages de particules chargées ont été catapultés lors de l'explosion, à une vitesse égale à 99.9% de celle de la lumière ! Ces travaux, fruit de la collaboration internationale Fermi à laquelle participent des chercheurs du CEA-Irfu, sont publiés dans la revue Science express du 19 février 2009.
Une équipe internationale de chercheurs français et espagnols de l'Instituto d'Astrofísica de Canarias et du Service d'Astrophysique du CEA-IRFU, vient de découvrir que le cycle d'activité magnétique du Soleil a déjà débuté depuis au moins la deuxième moitié de 2007, alors que pratiquement aucune manifestation extérieure d'activité n'a été observée ces deux dernières années. Malgré l'absence de taches à sa surface, les oscillations internes du Soleil, détectées par l'instrument GOLF à bord du satellite SoHO, prouvent que l'activité magnétique responsable du cycle solaire de 11 ans a bien démarée dans les zones polaires du Soleil. Ces résultats sont publiés dans la revue Astronomy & Astrophysics.
Les premières images scientifiques du télescope spatial Herschel viennent d'être présentées à l'issue d'un colloque tenu à Madrid le 17 et 18 décembre 2009, seulement six mois après le lancement. Un des plus spectaculaires clichés est l'image en infrarouge lointain d'un nuage sombre dans la constellation de l'Aigle révélant pour la première fois environ 700 coeurs-pré-stellaires, condensations denses de matière tout juste sur le point de s'allumer en étoiles.
Cette image est issue d'un des programmes majeurs d'Herschel, l'étude de quinze régions de formation d'étoiles conduite par une large collaboration dirigée par Philippe André du Service d'Astrophysique du CEA-IRFU.
Le laboratoire d'électronique spatiale (LEDES) du Service d'Astrophysique (CEA-Irfu) vient de signer un accord de partenariat avec la société industrielle Skylab Industrie pour fabriquer et distribuer des équipements spatiaux intégrant le micro-logiciel baptisé "SpacewireCEA" initialement développé au CEA pour la caméra infrarouge PACS du satellite Herschel. Ce logiciel intégré à l'electronique de bord permet le transfert à haut débit des données d'observations des instruments spatiaux. Il permet d'atteindre un débit maximal de données de 400 Megabits par seconde [1], tout en respectant le standard international "Spacewire", un ensemble de contraintes techniques très exigeantes établies par l'Agence spatiale européenne (ESA) afin d'assurer la compatibilité entre les différents équipements satellites.
Une équipe française menée par Diego Götz du Service d'Astrophysique du CEA-Irfu vient de détecter sans ambigüité la polarisation de la lumière émise par un sursaut gamma, soudaine bouffée de rayonnement de haute énergie qui marque la fin de vie d'une étoile massive. Détectée entre 200 et 800 keV par le satellite INTEGRAL, cette lumière polarisée est un moyen pour sonder le moteur central responsable des intenses émissions de photons gamma observées. Plus étonnant, les chercheurs ont découvert une très forte variation et ce sur des périodes brèves de l'état de polarisation, ce qui implique une organisation particulière du milieu dans lequel a lieu l'émission en particulier du champ magnétique présent. Ces travaux, basés sur des observations du télescope IBIS utilisé ici dans un mode particulier, sont à paraître dans la revue The Astrophysical Journal letters et fait l'objet d'un communiqué de l'Agence spatiale européenne (ESA).
Les premières images scientifiques du télescope spatial Herschel viennent d'être présentées à l'issue d'un colloque tenu à Madrid le 17 et 18 décembre 2009, seulement six mois après le lancement. Un des plus spectaculaires clichés est l'image en infrarouge lointain d'un nuage sombre dans la constellation de l'Aigle révélant pour la première fois environ 700 coeurs-pré-stellaires, condensations denses de matière tout juste sur le point de s'allumer en étoiles.
Cette image est issue d'un des programmes majeurs d'Herschel, l'étude de quinze régions de formation d'étoiles conduite par une large collaboration dirigée par Philippe André du Service d'Astrophysique du CEA-IRFU.
Trou noir ou galaxie, qui donne naissance à l'autre ? Beaucoup des grandes galaxies de l'Univers possèdent un trou noir supermassif en leur centre. Mais qui vient en premier ? Ce trou noir qui dévore frénétiquement la matière qui l'entoure ou l'immense galaxie qui l'héberge ? Une équipe européenne conduite par David Elbaz du Service d'Astrophysique du CEA-IRFU, vient de découvrir une interaction spectaculaire entre un quasar et une galaxie grâce a des observations réalisées avec la caméra VISIR construite au CEA-Irfu et installée sur le Very Large Telescope de l'Observatoire Européen Austral (ESO) au Chili. Un jet issu du quasar déclenche une forte formation d'étoiles dans la galaxie (voir l'animation). Un nouveau scénario semble donc émerger : les trous noirs pourraient « construire » la galaxie qui les héberge. Cette surprenante découverte est publiée dans la revue Astronomy & Astrophysics du 30 novembre 2009.
Une équipe française menée par Diego Götz du Service d'Astrophysique du CEA-Irfu vient de détecter sans ambigüité la polarisation de la lumière émise par un sursaut gamma, soudaine bouffée de rayonnement de haute énergie qui marque la fin de vie d'une étoile massive. Détectée entre 200 et 800 keV par le satellite INTEGRAL, cette lumière polarisée est un moyen pour sonder le moteur central responsable des intenses émissions de photons gamma observées. Plus étonnant, les chercheurs ont découvert une très forte variation et ce sur des périodes brèves de l'état de polarisation, ce qui implique une organisation particulière du milieu dans lequel a lieu l'émission en particulier du champ magnétique présent. Ces travaux, basés sur des observations du télescope IBIS utilisé ici dans un mode particulier, sont à paraître dans la revue The Astrophysical Journal letters et fait l'objet d'un communiqué de l'Agence spatiale européenne (ESA).