MUSETT
Un Mur de Silicium segmenté pour l’Etude des Transfermium par recoil-decay Tagging sur VAMOS

Le détecteur MUSETT a été conçu et réalisé par une collaboration de physiciens de l'IRFU (ex-DAPNIA) et du GANIL. L'IRFU avait la responsabilité de ce projet visant à construire un nouvel ensemble de détection pour l’étude de noyaux très exotiques.
Couplé avec le spectromètre magnétique VAMOS et avec le multidétecteur gamma EXOGAM, MUSETT (Mur de Silicium pour l’Etude des Transfermium par Tagging) permet de réaliser la spectroscopie de nouveaux noyaux exotiques lourds et superlourds (Z>100) jusqu'à présent inaccessibles.
Les performances de VAMOS et d’EXOGAM sont idéales et uniques pour de telles études, mais il est indispensable de disposer d’un outil de détection permettant d’utiliser la technique d’étiquetage par décroissance (Recoil Decay Tagging). De plus, ce détecteur, complété par une chambre d’ionisation et par une chambre à dérive, permettra également l’identification en charge et en masse de produits de réaction plus légers.
 

 
MUSETT

MUSETT, un MUr de détecteurs Silicium à Strips pour l'Etude des Transfermium par technique de Tagging.

L’instrument est constitué d’un mur de silicium hautement segmenté auquel sont couplées une chambre à ionisation et une chambre à dérive. La R&D du projet MUSETT incluait l’électronique associée à ces détecteurs. Il s'agit de détecter des ions lents et lourds nécessitant l’utilisation de détecteurs silicium sans fenêtre et à faible seuil. Etant donné le nombre élevé de voies, l’électronique associée est constituée d’ASICs pour les détecteurs Si et pour les chambres.


Le chip ATHED (ASICs for Time and High Energy Deposit) est la dernière version du chip MATEqui fut développé dans le cadre du projet MUST2. Les ASICs, qui opèrent pour 16 strips, sont implantés par groupe de 4 sur les cartes-mères COFEE4 (conçues par l'IPN Orsay), qui fournissent l'alimentation et gèrent les entrées/sorties de signaux et les interfaces pour l'acquisition et le contrôle à distance de l'électronique.  

 

Ce système a été mis en opération, testé et validé sous faisceau au GANIL avec le spectromètre de photons EXOGAM, en utilisant la réaction de fusion–evaporation reaction 197Au(22Ne,5n)214Ac.

Référence : Nuclear Instruments and Methods in Physics Research A 747 (2014) 69–80.


Contact (SPhN, LENA) : Christophe Theisen.

 
#876 - Last update : 12/04 2017
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Measurements of fission times and spectroscopy of Transfermium nuclei
The exact location of the stability regions of superheavy nuclei is not known, it varies and depends upon the nuclear structure models and on the interactions used to perform the calculations.  The area around the element with Z=114 protons and N=184 neutrons has been predicted theoretically as a possible stability region. This has triggered the investigation for the formation of compound nuclei of charge Z~114.
Study of the formation of superheavy nuclei
The heavier element ever found on Earth is Uranium-238 (half-life of the order of 5 109 years). For 60 years, till 2005, nearly 20 elements heavier than U were synthesized in laboratory, with shorter life periods. In 2003, the last element, whose existence was confirmed, was the Z=112 isotope, produced at GSI (Darmstadt).

 

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