CMS, l’expérience de physique des particules à la recherche du boson de Higgs auprès du LHC au Cern, est constituée de plusieurs détecteurs imbriqués les uns dans les autres, dont le calorimètre électromagnétique. La construction de ce calorimètre, constitué d’assemblages de plusieurs tonnes de cristaux, nécessite des outils géants d’une précision millimétrique. Le Dapnia a été chargé de la conception et de la réalisation de cet appareillage appelé Enfourneur. Grâce à lui, les deux premiers éléments du calorimètre électromagnétique ont été mis en place avec succès le 27 avril dernier.
L’incinération des déchets nucléaires par la transmutation d’actinides de durée de vie longue en radioéléments de plus courte période ou la mise au point de réacteurs nucléaires sous-critiques, intrinsèquement sûrs, réclament des sources de neutrons intenses. Pour produire de telles sources, on utilise la technique de spallation, c’est-à-dire l’interaction d’un faisceau de protons de haute énergie avec une cible. Le projet international Megapie a pour objectif de concevoir, fabriquer et tester une cible de spallation en plomb-bismuth liquide. Dans ce cadre, le Dapnia a réalisé un « détecteur de neutrons » pour déterminer les caractéristiques des neutrons produits par la cible et pour étudier ses capacités d’incinération des actinides mineurs. Ce détecteur vient de franchir une étape majeure dans sa réalisation : il vient d’être installé au sein même de la cible.
Une équipe internationale d’astrophysiciens* a réussi à reconstituer le passé de notre principale galaxie voisine, la Galaxie d'Andromède. Grâce aux simulations numériques obtenues sur les calculateurs du CEA, les chercheurs ont pu expliquer la structuration particulière de cette galaxie, formée d’anneaux concentriques, que les images du satellite infrarouge Spitzer ont révélée. Cette découverte fait l’objet d’une publication dans la revue Nature du 19 octobre 2006.
Les galaxies naines observées dans l’Univers proche, en particulier celles en orbite autour des galaxies massives comme notre Voie Lactée, ont-elles toutes été formées très tôt dans l’histoire de l’Univers comme le supposent les scénarios cosmologiques classiques ? Des chercheurs du Laboratoire d’étude du rayonnement et de la matière en astrophysique (CNRS, Observatoire de Paris, Université Paris-6) et du laboratoire AIM "astrophysique, interactions multi-échelles" (service d’astrophysique du CEA/Dapnia, CNRS et Université Paris-7) viennent de montrer, à l’aide d’un grand nombre de simulations numériques à haute résolution, qu’une fraction non négligeable d’entre elles aurait été produite au cours de collisions relativement récentes entre galaxies massives.
Ces naines, dites "de marée", qui s’apparentent à des galaxies satellites, pourraient contaminer les échantillons statistiques de galaxies naines sur lesquels s’appuient nombre d’études cosmologiques.
Dans le numéro de Nature du 9 février 2006, la collaboration Hess annonce la détection d’une source de rayonnement gamma diffus au voisinage du centre de la Voie lactée. Ce réseau de 4 télescopes d’un genre particulier permet de cartographier pour la première fois les sources de rayons gamma dans l’Univers. Les propriétés de ces rayons gamma suggèrent qu’ils sont produits par des protons fortement accélérés au centre de la Galaxie. Des chercheurs du Dapnia participent à la collaboration internationale Hess, située en Namibie, qui rassemble une centaine de physiciens et d’astrophysiciens.
Pour la première fois, on a découvert une exoplanète que l’on peut qualifier de « grande sœur » de la Terre. Les médias se sont faits l’écho à juste titre de cette grande première due à la collaboration internationale « Planet ». Cependant cette découverte n’est pas seulement remarquable par son contenu, mais aussi par la nouveauté de la méthode utilisée, celle des micro-lentilles gravitationnelles. Cette approche est aujourd’hui la seule qui promette de découvrir des planètes similaires à la Terre.