INTEGRAL
La mission d'astronomie gamma INTEGRAL par François Lebrun

Mission de l'Agence Spatiale Européenne pour l’exploration du ciel dans la gamme des photons gamma de basse énergie.

ESA mission to explore the low energy gamma-ray sky.

 

 

Son but est de fournir à la communauté scientifique un observatoire spatial équipé de télescopes aptes à mesurer les photons gamma de moyenne énergie (20 keV - 10 MeV) émis par les objets célestes. Il est en effet nécessaire de s'élever au dessus de l'atmosphère terrestre car celle-ci est opaque au rayonnement gamma. Des étoiles effondrées, étoiles à neutrons et trous noirs, ou le milieu interstellaire peuvent donner lieu à de l'émission gamma. Le milieu interstellaire émet du rayonnement gamma continu et des raies nucléaires étroites. Les étoiles effondrées émettent principalement un rayonnement continu soit directement dans le cas des seules étoiles à neutrons comme les pulsars observés dans le domaine des ondes radio, soit par l'intermédiaire d'un disque d'accrétion dans le cas d'un système binaire formé d'une étoile "normale" et d'un objet effondré absorbant de la matière en provenance de l'étoile compagnon. La compréhension des phénomènes physiques mis en jeu dans ces systèmes requiert une connaissance de leur émission dans tous les domaines de longueur d'onde. Pour cela, il faut que la source de l'émission gamma soit bien la même que celle observée dans le domaine radio par exemple. Il est donc essentiel que la source du rayonnement gamma soit localisée sur le ciel avec la meilleure précision possible. De même, il est essentiel de ne pas mélanger les émissions de deux objets proches l'un de l'autre. L'étude des raies nucléaires émises par le milieu interstellaire pose un problème similaire. En principe, une raie ou un ensemble de raies permettent d'identifier le noyau émetteur, mais si la résolution du détecteur n'est pas suffisante, les raies peuvent se mélanger ou l'identification peut être ambigüe. Pour faire progresser l'astronomie gamma, il faut donc disposer d'une bonne résolution angulaire et spectrale. A l'heure actuelle, on ne sait pas faire un télescope alliant ces deux caractéristiques. Notant que ces deux besoins sont requis pour observer des sources différentes, les objets effondrés et le milieu interstellaire, les promoteurs de la mission INTEGRAL ont construit deux télescopes, l'un, IBIS privilégiant la résolution angulaire et l'autre, SPI, la résolution spectrale. L'observatoire INTEGRAL, pour INTErnational Gamma-Ray Astrophysics Laboratory ou Laboratoire international pour l'astronomie du rayonnement gamma, pesant près de 4 tonnes, emporte donc deux télescopes principaux et deux instruments d'accompagnement étendant la couverture spectrale dans les domaines X et optique. INTEGRAL a été lancé le 17 octobre 2002 depuis la base de Baïkonour au Kazakhstan par une fusée Proton puis placé sur une orbite excentrique (13 000 - 150 000 km), d'une période de 3 jours. Depuis, cet observatoire de l’Univers violent livre une variété impressionnante de résultats scientifiques.

 

 

le site INTEGRAL
  du Service d'Astrophysique

 

 

 

 
#1026 - Màj : 18/01/2016
Voir aussi
INTEGRAL Actualités scientifiques parues sur le site du Service d'Astrophysique du CEA-Dapnia  ( 2002 - 2007 )
Le satellite INTEGRAL Le satellite INTEGRAL, "Laboratoire International pour l’Astronomie du Rayonnement Gamma" (acronyme pour INTErnational Gamma-RAy Laboratory), est un observatoire spatial de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) pour l'étude des rayons gamma cosmiques, dont le lancement est prévu en octobre 2002 par une fusée russe Proton depuis le cosmodrome de Baikonour, au Kazakhstan.
par François Lebrun
Cette caméra de nouvelle génération est chargée de fournir des images 128 x 128 dans le domaine d'énergie 20 keV - 10 MeV. Elle est basée sur l'utilisation de détecteurs semi-conducteurs en tellurure de cadmium (CdTe). Chaque point image (pixel) est un détecteur carré de 4 mm par 4 mm et de 2 mm d'épaisseur. Cette épaisseur permet d'assurer une efficacité de détection de 50% à 150 keV.
Le DFEE a pour fonction principale de trier les événements issus des détecteurs afin de rejeter ceux qui sont anti-coïncidés par le bouclier composé de scintillateur BGO.
    Le spectromètre SPI de la mission INTEGRAL doit opérer dans un large domaine spectral qui s'étend de 20 keV à 8 MeV. Certains objectifs parmi les plus importants de l'astrophysique nucléaire étant attendus au delà de 3 MeV, il convient donc d'étalonner cet instrument sur toute sa gamme spectrale. Au delà de 2 MeV, il n'existe pas de source radioactive utilisable en laboratoire.
Integral, une mission spatiale d'’astronomie gamma
Regards sur l’univers invisible Integral, une mission spatiale d’astronomie gamma Cette exposition scientifique, conçue et réalisée par le Service d'Astrophysique du CEA/DSM/Irfu du CEA-Saclay en partenariat avec le Cnes, le Cnrs, l'université Paris-Diderot et la Mairie du 13e-Paris, s'est tenue du 15 au 19 octobre 2012 à la Mairie du 13e arrondissement de Paris à l'occasion des 10 ans du lancement du satellite d'astronomie gamma Integral.
Integral, une mission spatiale d’astronomie gamma
Exposition scientifique Regards sur l’univers invisible Integral, une mission spatiale d’astronomie gamma Du lundi 15 au vendredi 19 octobre 2012 Mairie du 13e - Paris
Le 17 octobre 2002, à 4h41 Temps Universel, depuis la base de Baikonour au Kazakhstan: une fusée russe Proton s'élève dans le ciel avec à son bord l'observatoire INTEGRAL (INTernational Gamma-Ray Astrophysics Laboratory).

 

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